Quand la presse se livre… JournaLivre Revue n°13

A chaque rubrique sa reprise ! Si je ne suis pas une grande adepte des bonnes résolutions pour la nouvelle année, j’ai toutefois décidé de ne plus me laisser abattre par les aléas de la vie désormais : Parce qu’il sont trop nombreux, parce que je ne gagnerai jamais… Et bien soit : C’est noté et accepté : A présent il faut avancer !
Mais je n’avancerai jamais aussi vite et bien qu’en présence de ma DreamBookTeam, c’est certain ! Ainsi mes acolytes Laura, Franck, Roseline et Françoise – respectivement ma meilleure amie, mon compagnon, ma maman et ma collègue – ont repris du service en ce début d’année ! Quatre lecteurs de mon plus proche entourage que j’ai embrigadés il y a un moment déjà pour vous parler lecture ou littérature sous toutes ses formes, dans toutes ses tournures ! Parce qu’il m’est venu l’idée de conjuguer leurs propres occupations à ma dévorante passion, ceci afin de vous offrir toujours plus d’idées pour bouquiner !
Si Laura nous présentait l’une de des dernières lectures et assurait ainsi la rentrée du Bouquinist Park la semaine dernière, c’est au tour de Franck de compulser toute la presse culturelle pour nous en livrer sa propre revue de presse dans cette rubrique qui est la sienne : C’est le JournaLivre !
Cette fois-ci Franck a choisi de consacrer son article à Albert Camus dont nous célébrons le soixantième anniversaire cette année. A cette occasion, bon nombre d’articles et documentaires lui ont été consacrés… Franck en a essentiellement retenu les dossiers des magazines L’Express du 24 décembre 2019 et Le Magazine Littéraire de décembre 2019 ainsi que le documentaire “Les vies d’Albert Camus” réalisé par Georges-Marc Benamou et diffusé sur France 3 ce 22 janvier… Trois reportages de remarquable qualité dont Franck s’apprête à vous livrer son résumé…

Albert Camus nous a brutalement quitté le 04 janvier 1960, fauché par un accident de la route au jeune âge de 46 ans. Déjà très présent sur la scène littéraire, il entrait dans l’Histoire en obtenant le Prix Nobel de littérature trois ans plus tôt.
Auteur de nombreux romans, essais et autres pièces de théâtre parmi lesquels “La Peste”, “L’Etranger”, “La Chute” ou encore “Les Justes” pour n’en citer que quelques-uns, il est aujourd’hui l’un des écrivains les plus lus au monde : Celui qui a pu passer, durant un temps, pour un “Philosophe des classes terminales” a finalement vu l’Histoire le réhabiliter.
Dans son combat intellectuel qui l’opposa à Jean-Paul Sartre, la victoire a finalement changé de camp. Désormais l’auteur de “L’homme révolté” inspire en effet les révoltes actuelles dans le monde. On peut même se dire qu’Albert Camus était un visionnaire tant son œuvre nous fournit aujourd’hui un éclairage précieux pour aborder les problèmes contemporains.

Mais quand on retrace son parcours, ses engagements, on peut aussi voir que cet illustre auteur présentait de multiples visages.
De son parcours, on peut dire qu’il fut émaillé de nombreuses épreuves et difficultés. Né en Algérie dans une famille pauvre qui ne savait ni lire, ni écrire, il n’a pas connu son père, tué au combat pendant la Première Guerre Mondiale. Très vite on lui a diagnostiqué une tuberculose qui l’empêcha de passer l’agrégation de philosophie.
Albert Camus était nostalgique de cette jeunesse où “les plus grands plaisirs ne coûtent rien”, de ceux comme les bains de mer ou les parties de faute. Il fut un journaliste engagé contre l’injustice et toutes les formes de totalitarisme – il fut notamment rédacteur en chef du quotidien clandestin “Combat” -, c’était aussi un dandy qui aimait les femmes et cultivait les “fidélités cumulatives” mais se trouvait mal à l’aise dans les milieux intellectuels parisiens.    

Intégralement publiée aux éditions Gallimard, son œuvre est particulièrement captivante et multiforme, révélatrice d’une pensée complexe et très droite. Il n’a eu de cesse de dénoncer les dérives totalitaires de son temps et préférait une opinion plus nuancée, plus mesurée face aux idéologies. Aujourd’hui beaucoup d’intellectuels et politiques actuels se revendiquent d’Albert Camus, de la gauche à la droite. Son aura a largement dépassé nos frontières et a pu inspirer le monde entier, et ses pièce sont encore jouées à l’étranger. On retiendra de lui quelques citations :
– “Vivre, ce n’est pas se résigner”
– “L’engagement n’exclut pas le goût de la vérité”
– ” Notre tâche consiste à empêcher que le monde ne se défasse”
– “Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde

Je me permettrai de reprendre la main pour conclure cet article en apportant deux petites précisions.
Un autre documentaire a été diffusé en début d’année : “Albert Camus – L’icône de la révolte”, précisément le 04 janvier dernier sur la chaîne Public Sénat. Si Franck n’en a pas parlé, c’est uniquement parce qu’il ne voulait pas se montrer redondant, car j’ai moi-même rédigé un article à ce sujet, que vous pourrez retrouver ICI.
Enfin, et si vous en avez la possibilité, je vous invite à découvrir la remarquable mise en scène qu’a imaginée Abd Al Malik pour “Les Justes” : Elle était diffusée ce samedi 25 janvier sur France 5, c’est une chance pour moi d’avoir pu la regarder !  

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