Chroniques 2020 Un agent très secret de François Lantrade

Un polar à l’ancienne qui trouve encore un certain écho dans le monde actuel : “Un agent très secret” de François Lantrade, paru aux éditions Fayard et Prix du Quai des Orfèvres 1988.
 
Le pitch : Dans l’ombre et la crainte d’un attentat, alors même qu’il faut surveiller et prévenir les éventuels débordements du traditionnel défilé du 1er mai, les inspecteurs en poste à la Brigade Criminelle au 36 Quai des Orfèvres sont appelés puis dépêchés sur une affaire d’homicide, sur laquelle différents services d’enquête vont bientôt devoir collaborer pour faire avancer les investigations… 
 
Difficile de vous en dire plus sous peine de divulgacher… C’est dans le cadre du #challengedulecteurconfiné que je me suis finalement penchée sur ce bouquin, déniché l’été dernier dans ma Bouquinerie préférée située à Soulac sur Mer… Ainsi j’étais là, devant mes bibliothèques à m’interroger s’agissant du livre que je pourrais en extirper comme pouvant correspondre au “livre le plus vieux” que je possédais… Et puis mes yeux sont tombés sur le large bandeau qu’arborait encore fièrement cette vieille couverture… “Prix du Quai des Orfèvres 1988” avec une impression remontant à novembre 1987… Etant moi-même née en novembre 1988, je ne pouvais pas mieux tomber puisque je tiens là un bouquin plus âgé que moi !
 
C’est donc après l’avoir longuement reniflé – Non, je ne suis pas cinglée : Seulement j’adore l’odeur du vieux papier ! – que je me suis plongée dans cette lecture… Délicieusement vintage ! En effet on retrouve le mythique Quai des Orfèvres et ses inspecteurs pour une enquête à l’ancienne mais bien ficelée et rondement menée, qui tient en haleine jusqu’aux dernières lignes… Si certaines choses ont tout de même changé, il est fort intéressant de remonter ainsi le temps pour investiguer au gré de ce polar old school… Et constater par la même occasion que certains sujets étaient déjà et sont malheureusement toujours d’actualité.
Dès lors on retrouve la Capitale des années 1980 et les vieux bureaux du 36 en compagnie de personnages fort bien dépeints qu’on suit avec beaucoup d’intérêt au fil des pages et de l’enquête, et ce sans vraiment voir le temps passer.
Si j’ai parfois pu m’étonner de la mise en page – peut-être “à l’ancienne” elle aussi -, la plume de l’auteur n’en demeure pas moins fluide, simple et plaisante, le style soigné pour un moment de lecture que j’ai bien apprécié.
 
En bref, un bon polar dont on profite à l’image d’un vieux souvenir !

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