Chroniques 2020 Âme brisée de Akira Mizubayashi

Un roman dans lequel musique et littérature se conjuguent  à merveille pour nous offrir le plus émouvant des ballets : “Âme brisée” d’Akira Mizubayashi, paru aux éditions Gallimard et lauréat du Prix des Libraires 2020.
 
Le pitch : Professeur d’anglais et violoniste passionné de musique classique occidentale, Le japonais Yu poursuit ses répétitions avec trois étudiants chinois au Centre culturel de Tokyo malgré le conflit qui fait rage entre les deux pays… Jusqu’au jour où des soldats viennent interrompre le quatuor amateur. Yu est arrêté, son violon brisé, le tout sous les yeux de son jeune fils Rei qui a eu le temps de se cacher. Si ce dernier est découvert par le lieutenant mélomane Kurokami, celui-ci ne le dénoncera pas et lui remettra même le violon de son père qu’il ne reverra jamais…
 
Je dois bien l’avouer : Si le Prix des Libraires ne lui avait pas été décerné cette année, ce bouquin m’aurait complètement échappé. Pourtant le titre interpelle et le sujet intrigue… Aussi ne me suis-je pas fait prier et suis volontiers repartie munie, non pas d’un mais de deux exemplaires, ceci afin de vous en offrir également la découverte !
 
Mais revenons-en à nos livres… Et nos violons : Car il sera évidemment question de musique entre ces pages, de celle qui saura vous submerger d’émotions et vous tirer les larmes ! En effet l’auteur nous offre ici un roman tout simplement… Bouleversant. Si la musique transpire, respire, inspire et nous accompagne au fil des chapitres, d’autres thèmes autrement plus difficiles et délicats sont également abordés tels que la perte d’un être cher, le déracinement, l’obscurantisme, la mémoire et le souvenir ou encore la reconstruction.
S’il me paraît difficile de vous en dire davantage sur ce livre au risque de divulgâcher, force est de constater qu’il contient véritablement un supplément d’âme qui vient profondément vous toucher sans que je ne puisse m’en expliquer. Il convient en outre de souligner l’indéniable richesse de cette lecture de laquelle on apprend beaucoup, sur la musique et ce titre lourd de sens, de symbole et de signification notamment, mais plus largement aussi sur la culture japonaise, très justement mise en valeur par un auteur captivant.  
On notera enfin cette plume d’une incroyable beauté, particulièrement fluide mais surtout empreinte d’humanité et de poésie, ce style d’une élégance et d’une délicatesse rares pour un moment de lecture indéniablement émouvant qui nous hante longtemps.
 
En bref, un roman prenant, touchant, déroutant… Pour une découverte magnifique que je dois incontestablement aux libraires : MERCI !

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