Il était un Indé… Et c’est Gurvan Even !

Au diable la régularité et autres contraintes de timing : Parce qu’une passion ne connaît pas de calendrier, j’ai aujourd’hui décidé de bousculer mon pseudo-planning – que je n’ai jamais été fichue de respecter ! – pour vous offrir une dernière interview avant de déclencher mes estivales hostilités, lesquelles s’annoncent particulièrement chargées !
En effet, si je suis réputée pour mon statut de psychopathe personnelle du Sieur Chouchou ainsi que mon appétence certaine pour le polar et la littérature noire, je suis également connue comme un inconditionnel soutien de l’autoédition et ses auteurs, lesquels n’ont pas la chance d’avoir une maison d’édition pour les aider à se faire connaître auprès des lecteurs… Raison pour laquelle j’ai décidé de leur offrir un peu de lumière ici même, parce qu’il n’y a pas de petit geste quand il s’agit d’aider, parce que je suis toujours ravie de vous faire découvrir de nouvelles plumes dont le potentiel comme le talent ne demandent qu’à être exposés !

Trêve de bavardages, venons-en donc à l’auteur que je m’apprête à vous présenter : C’est par l’intermédiaire de ma meilleure amie que j’ai découvert cette plume, laquelle a signé en mai dernier “Les âmes exilées“, un premier polar bien ficelé dont je ne demande qu’à retrouver les personnages pour d’autres aventures si l’occasion m’en est donnée !
Si j’ai eu la chance de faire découvrir ce bouquin à une petite partie de ma communauté littéraire au travers d’une vaste lecture commune, je souhaitais également mettre en avant l’auteur qui se cache derrière ce livre, autrement dit Gurvan Even. Ce dernier m’a fait le plaisir de répondre favorablement à ma demande et s’est gentiment soumis à mon petit interrogatoire littéraire… Dont vous trouverez  donc les réponses ci-après : Bonne lecture et belle découverte à tous ! 

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis né en 1980 et je vis près de Paris. Je suis enseignant et directeur d’école. J’écris depuis quelques années.
 
D’où t’es venue l’envie d’écrire ?
Pour expliquer mon rapport à l’écriture, il faut remonter assez loin et avouer que je n’aimais pas lire quand j’étais enfant… Lire a longtemps été pour moi une activité obligatoire et rébarbative, imposée par l’école ou la famille. Il y avait un petit côté “diktat” où l’intérêt et le plaisir étaient relégués à une place secondaire.
Je suis donc entré dans la lecture assez tard, par moi-même, au début de l’adolescence quasiment. Et c’est avec la bande-dessinée que j’ai connu mes premières émotions. Puis avec des lectures d’auteurs comme John Steinbek, Agatha Christie ou Arthur Conan Doyle. C’est comme cela qu’est né le goût et, petit à petit, la fascination.
Plus tard, je me suis intéressé à l’écriture créative héritée des auteurs américains. J’ai alors commencé à écrire des textes qui prenaient la forme de petites nouvelles. J’ai osé en montré un ou deux à mon entourage et j’ai vu que ça prenait. Après un long temps consacré à chercher mon style et à affiner mes thèmes de prédilection, j’ai voulu m’atteler à la rédaction d’un roman dont la forme me donnerait l’espace nécessaire pour développer des personnages et des thèmes forts.
 
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Naturellement, je me sens plus attiré par le genre policier et le roman noir.
J’ai commencé à évoquer Agatha Christie qui est pour moi la référence du roman policier. D’autres auteurs plus classiques comme Victor Hugo, Emile Zola ou Alexandre Dumas m’ont aussi beaucoup apporté. Aujourd’hui, des auteurs contemporains comme Dennis Lehane, Arnaldur Indridason ou Jean-Christophe Grangé m’influencent.
Mais mon inspiration n’est pas uniquement littéraire. Je peux puiser aussi bien dans des musiques, des ambiances, des films ou des séries, la série constituant un genre proche du roman dans sa structure narrative et le développement des personnages. Mon écriture s’en ressent d’ailleurs : j’essaie de proposer un angle cinématographique au lecteur, comme si la caméra reposait sur son épaule. Récemment, quelques séries m’ont marqué. Je vous les conseille : Happy valley, Dublin murders, The virtues.
 
Peux-tu nous présenter ton premier roman ?
L’histoire se passe à Paris et suit le personnage de Pierre Le Goff qui est flic. Marqué par la mort de sa fille quelques années auparavant, il se réfugie dans son boulot. Mais une nuit, il perd le contrôle et tabasse un jeune de 15 ans. Mis à pied, quelques mois plus tard, il doit enquêter sur le meurtre d’une jeune prostituée dont le corps est retrouvé le long du périph’. Ce qui devait être une affaire classique va alors lever le voile sur un trafic international aux intérêts politiques majeurs. Et emmener ce flic loin de la capitale…
A travers ce livre, j’ai voulu proposer un voyage au lecteur au sens propre comme au sens figuré. Au début, tout se passe à Paris. Le personnage principal explore ainsi les bas-fonds des nuits de la capitale. Et petit à petit, l’enquête va l’emmener vers de nouveaux horizons, inattendus. Le Goff apparaît alors un peu comme une image de nous-mêmes : des êtres marqués par la souffrance mais qui aspirent à la lumière.
 
 
Pourquoi t’être lancé dans l’autoédition ?
Après avoir envoyé mon manuscrit à une quinzaine de maisons d’édition, je n’ai eu que quelques retours. Tous étaient négatifs, certes, et le confinement n’a rien arrangé. Mais j’ai eu l’orgueil de croire en mon roman et en mon écriture pour oser penser que l’aventure ne devait pas s’arrêter pas là.
Ma femme, qui est ma première lectrice et qui a travaillé avec moi sur la relecture, m’a poussé à ne pas laisser tomber et m’a parlé de l’autoédition. Au départ, j’étais sceptique car je connaissais mal ce monde qui était plus synonyme de réservoir d’auteurs non publiés.
Mais en cherchant bien, je me suis intéressé au parcours de certains auteurs et j’ai découvert la plateforme KDP d’Amazon : une plateforme d’autoédition en ligne où l’auteur a tout à faire, de la mise en page, à la conception de la couverture en passant par la politique de prix. Je ne regrette pas! J’y ai découvert une approche indépendante, artisanale pour ainsi dire. Totalement différente du monde de l’édition classique. On doit tout décider de A à Z. Au passage, j’ai appris beaucoup de choses sur les différents métiers du livre car on devient, de fait, son propre éditeur, graphiste, commercial !
 
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Ceci : osez mettre le nez dans les premières lignes, les premières pages. Et plus si affinités! Il n’y a que la vérité du lecteur qui compte !
 
D’autres projets littéraires sont-ils en préparation ?
Je travaille actuellement sur mon deuxième roman. Il sera question d’un prêtre cette fois-ci qui se rend sur une île, à la recherche de son passé. Mais peu de temps après son arrivée, un événement va tout chambouler.
Ce roman aura une dimension plus personnelle que le premier avec des thèmes plus intimes. J’espère qu’il verra le jour en 2021.
 
Un petit mot pour la fin ?
Le mot de la fin sera pour toi Aurélie : un grand merci pour ton travail de fond, tes échanges précieux et pour la mise en lumière de petits auteurs indépendants comme moi…
 
A mon tour de te remercier pour tes chaleureux propos qui me vont droit au coeur, mais aussi pour t’être prêté si volontiers et en un temps record au jeu de mes petites questions indiscrètes ! Je suis fière d’avoir ainsi pu te présenter à mes petits lecteurs chéris et j’espère qu’ils sauront se montrer curieux pour te découvrir comme j’ai eu le plaisir de le faire !
C’est donc à vous, mes Bookinautes préférés, que je m’adresse désormais : Je compte sur vous pour vous laisser tenter par “Les âmes exilées” de Gurvan Even, un premier polar très intéressant dont vous trouverez ma chronique ainsi que l’avis de lecteurs parmi mon plus proche entourage juste ICI ! N’hésitez pas non plus à suivre l’actualité de Gurvan Even : Sur son site ICI, sur sa page Facebook ICI et sur son compte Instagram ICI !
Il me tarde à présent de recevoir vos retours : Belle lecture et bon dimanche à tous !

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