Immédiatement addictif, insidieusement douloureux et absolument dévastateur… Un roman plus dangereux qu’un rail de coke : “Le Sacre des Impies“, troisième tome de la “Trilogie des Ombres” signée Ghislain Gilberti paru ce 05 novembre aux éditions Cosmopolis.
Le pitch : “Le temps s’égrène lentement, les rapproche de la confrontation et de la vengeance tant attendue. Le véhicule noir roule […] dans une nuit qui se lève et qui accueillera les âmes des défunts. Au loin, les éclairs d’un orage qui approche zèbrent l’horizon comme des brisures célestes ouvertes. Le ciel s’effondre pour laisser descendre les armées d’anges enragés du paradis partis combattre les démons des enfers.“
Parce qu’avant d’être un redoutable réseau criminel à sept têtes, l’Hydre est l’histoire de sept âmes torturées, sept existences brisées, sept esprits tourmentés qui réclament vengeance à cette société… Qui les a fabriqués…
Mes petits Bookinautes chéris, c’est une lectrice aussi passionnée qu’anéantie qui vous écrit ces quelques mots aujourd’hui… Une lectrice fauchée par ce bouquin, dont l’âme pleure et les yeux saignent d’avoir atteint le point final d’une trilogie qui ne saurait souffrir d’aucune concurrence dans le paysage du thriller français… Du thriller tout court à vrai dire…
Parce que l’auteur nous dévoile ici les origines de Borderline à travers une intrigue redoutablement maîtrisée et terriblement immersive dont on sait d’entrée de ligne qu’on n’en sortira pas indemne. Un roman si bon qu’il en fait mal, outrageusement mal parce qu’on ne se contente pas de lire ce récit, non. On le vit, intensément et douloureusement au point même d’y laisser notre âme.
Parce que Ghislain Gilberti nous entraîne dans les arcanes du Mal où l’on découvre toute une armée de monstres… Des monstres atrocement humains… Alors l’empathie nous gagne malgré l’extrême violence à laquelle nous sommes confrontés, on encaisse les chapitres et les coups sans faillir ni broncher, on assiste à des scènes éprouvantes sans ciller ni sourciller, le regard froid mais le coeur ravagé… On souffre, oui… Et même probablement autant que l’auteur qui écrit sans aucun doute avec son sang comme avec ses tripes… On souffre et pourtant on en redemande, pris au piège de cette lecture délicieusement percutante et dangereusement addictive…
J’aurais probablement dû vous parler aussi de cette histoire particulièrement bien construite, oscillant entre 1995 et 2011 jusqu’à un final absolument sidérant et explosif, de ces personnages impressionnants qui imposent souvent le respect, peu importe le côté duquel ils peuvent bien se trouver, de la plume de l’auteur, incisive et acide et pourtant empreinte d’une certaine poésie… J’aurais dû… Seulement je n’ai pas pu, c’est à vous de vivre cette expérience désormais…
En bref, un dernier volet puissant, violent, qui n’offre aucun répit ni concession : Un diamant brut de la littérature noire à découvrir de toute urgence !