La vérité sur le brillant Joël Dicker : “L’Affaire Alaska Sanders” de Joël Dicker, paru ce 10 mars 2022 aux éditions Rosie & Wolfe.
Le pitch : En avril 1999, la petite ville tranquille de Mount Plaisant fut ébranlée par le meurtre de la jeune Alaska Sanders. Si l’enquête a connu de dramatiques rebondissements, l’affaire fut vite bouclée par des aveux puis tout aussi rapidement jugée à la suite d’un plaider coupable… Mais de nouveaux éléments viennent remettre en cause ce dénouement onze plus tard. Déjà en charge du dossier à l’époque des faits et malgré les douloureux souvenirs que cela ravive, le sergent Perry Gahalowood reprend les investigations avec l’aide de l’écrivain Marcus Goldman, lui-même en proie à moult réflexions personnelles…
Si j’ai toujours grandement apprécié la plume de cet auteur dont j’ai découvert le talent à travers “La vérité sur l’Affaire Harry Québert“, son célébrissime roman lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie Française en 2012, je n’avais pas encore réalisé qu’il m’avait tant manqué… Pourtant je n’ai pas hésité une seule seconde lorsque l’occasion s’est présentée de pouvoir le rencontrer dans les locaux du Parisien, de même que je n’ai pas non plus résisté au bonheur de le retrouver à la librairie Lamartine pour une formidable séance de dédicaces. Vous n’imaginez pas les nœuds qu’il m’a fallu faire avec mon emploi du temps professionnel pour y parvenir mais il le “fallait” : Parole de lectrice passionnée !
Parce qu’entre ces deux rencontres privilégiées, “L’Affaire Alaska Sanders” a débarqué en librairie et je me suis évidemment ruée dessus dès sa sortie. Si la joie de retrouver Joël Dicker était grande, celle de retrouver Marcus Goldman, Perry Gahalowood sans oublier Harry Québert fut immense. Je franchis la couverture, découvre les premières lignes et me voilà déjà partie pour une captivante enquête de 576 pages pour un tome 2, oui un tome 2 publié bien après le tome 3 mais qui s’imbrique parfaitement dans la fresque littéraire qu’a imaginé Joël Dicker, le tout sans anicroche ni spoiler pour une fascinante trilogie d’une littérature délicieusement grise. Un tome 2 qui annonce par ailleurs le début d’une nouvelle aventure, celle de Joël Dicker en tant qu’éditeur puisque toute sa bibliographie se refait une beauté chez Rosie & Wolfe. Longue vie à cette jeune maison d’édition !
Mais revenons-en à cette passionnante intrigue à tiroirs qui m’a véritablement portée et emportée dès les premières pages jusqu’au point final ! L’auteur n’a pas son pareil pour rendre son récit résolument immersif et ses personnages aussi intrigants qu’attachants, dès lors c’est avec plaisir et intérêt qu’on les retrouve pour investiguer à leurs côtés et se faire berner dans la foulée. Passé maître dans l’art de l’entourloupe, l’auteur alterne judicieusement les époques et nous balade de fausse piste en révélation avec une déconcertante facilité, tant et si bien qu’on dévore ce petit pavé à la vitesse de la lumière… Celle d’une nouvelle affaire à élucider aux côtés du Sergent et de l’Ecrivain ? J’en serais absolument enchantée !
S’il me faut tout de même déplorer quelques coquilles et fautes de frappe qu’il conviendra de réviser à la réimpression, cela n’a en rien porté atteinte à ce fabuleux moment de lecture que m’a offert Joël Dicker de sa plume particulièrement fluide et envoûtante en plus d’être très élégante, avec un style vif et visuel, fort attrayant et entraînant.
En bref, si vous n’avez pas encore compris que j’ai adoré cette lecture, je vous invite vivement à la bouquiner à votre tour : Pour ma part j’attends d’ores et déjà le prochain opus avec une franche impatience !
Vous êtes la 1ère critique qui relève les coquilles et fautes de frappe, et je suis ravie de me sentir moins seule! Je suis choquée que l’éditeur ait laissé passé autant d’erreurs, n’est-ce pas son job? Le récit est palpitant et cela n’enlève rien au génie de Joël Dicker mais…justement, quel dommage de voir une aussi fantastique narration, partiellement gâchée par cela, quand on dévore chaque mot comme je le fais quand je lis cet auteur, on ne peut pas ne pas relever ces coquilles et se laisser distraire…c’est la 1ère fois que je vois ça à un tel niveau d’écriture.