Focus sur… La série “Syndrome E” adaptée du roman éponyme de Franck Thilliez !

Non mes Bookinautes adorés, je n’ai pas viré blogueuse série/ciné… Mais force est de constater que cette rentrée se fait littéraire jusqu’à la télé ! Ainsi après avoir évoqué avec vous “Tout le monde ment“, excellente comédie policière récemment diffusée sur France 2 dont le scénariste n’est autre que mon auteur Chouchou Olivier Norek – nous en reparlerons d’ailleurs tout bientôt ! -, il me faut absolument vous présenter “Syndrome E“, une série policière prochainement visible sur TF1, adaptée du roman éponyme du talentueux Franck Thilliez !

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un roman de cet immense écrivain est porté à l’écran puisque “La Chambre des Morts” a déjà fait l’objet d’un long métrage réalisé par Alfred Lot en 2007. Ce n’est pas non plus la première fois que “Syndrome E” fait l’objet d’une adaptation comme en témoigne la BD signée Sylvain Runberg et Luc Brahy publiée aux éditions Philéas en 2020. Mais c’est sans doute le projet le plus ambitieux, audacieux et judicieux que vous aurez l’occasion de découvrir jusqu’à présent !

A roman sombre et intelligent… Série sombre et intelligente : Dans l’un et l’autre il sera donc question de neurosciences et manipulations mentales, ce qui n’exclut pas quelques cadavres et autres disparitions (plus ou moins) inquiétantes afin de percer à jour l’origine de la violence au fil d’une intrigue tout à la fois prenante et déroutante. Seulement adaptation n’est pas transposition, ne serait-ce que pour des raisons de timing et de budget qui contraignent l’audiovisuel là où la littérature est sans limite. Aussi vous faudra-t-il faire preuve de détachement à l’égard du huitième roman de Franck Thilliez et considérer cette création pour ce qu’elle est réellement : Une œuvre tout à la fois captivante, novatrice, machiavélique et originale réalisée par Laure de Butler et produite par Sophie Revil avec Mathieu Missoffe au scénario comme à la direction artistique.

En quelques minutes et une scène choc, les présentations sont faites et vous voilà accrochés. Franck Sharko est à terre – littéralement – et n’attend plus qu’une nouvelle raison de vivre pour se relever et repartir du bon pied. Vient ensuite le tour de Lucie Hennebelle qui se rend chez un ami après avoir manqué l’appel de ce dernier, y découvre son cadavre ainsi qu’un vieux film particulièrement malaisant lui faisant monter des larmes de sang avant de provoquer chez elle des réactions aussi étranges que virulentes. Deux flics abîmés dont on ne sait que penser, tout en force et fragilités, qui ont maille à partir avec leurs cicatrices – au sens propre comme au sens figuré – et se sont finalement bien trouvés. Brillamment incarnés par les remarquables Vincent Elbaz et Jennifer Decker, ces derniers sont accompagnés par un casting d’acteurs tout aussi époustouflant qu’inédit. Kool Shen et Bérangère Krief, Samy Seghir et Lionel Erdogan, Marius Colucci et Célia Lebrument sans oublier Michèle Bernier et Richard Bohringer pour ne citer qu’eux, chacun apporte étoffe, épaisseur et substance à son personnage à travers son interprétation – mention spéciale pour Emmanuelle Béart et Dominique Blanc, impressionnantes dans leurs rôles respectifs !

C’est à leurs côtés qu’une double intrigue se déroule sous nos yeux effarés, de Paris à Casablanca en faisant escale au Canada : Ainsi la série ne manque pas de nous faire voyager pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour la vérité au gré d’investigations parfois heurtantes et dérangeantes, souvent haletantes et fascinantes. Car si le scénario prend effectivement de grandes libertés avec l’histoire originelle, il n’en trahit pas l’esprit ni l’ambiance, remarquablement retranscrits en images, qu’il s’agisse des décors et des prises de vue, de la mise en lumière ou de la bande son… Je n’emploie sans doute pas le vocabulaire le plus adapté mais la plupart d’entre vous s’avère probablement aussi novice que moi, je suis certaine que vous me comprendrez !

Habilement découpée en six épisodes, il ne m’en a fallu qu’un pour “quitter” le polar de Franck Thilliez, m’en détacher et me laisser convaincre par cette série, laquelle se révèle donc très noire sans être dénuée d’émotions, trouvant un certain équilibre lui permettant sans aucun doute d’être proposée en prime time sur la première chaîne de notre petit écran. Bien que très différente du livre, cette création mêle brillamment les genres et tient ses promesses, n’en demeure pas moins crédible et bien ficelée en plus d’être moderne et très soignée. Elle nous permet ainsi de (re)découvrir l’intrigue et ses héros sans trahir notre imaginaire – notre propre “film” – et c’est tout aussi bien !

Disponible en avant-première sur Salto et présentée au Festival de la Fiction de la Rochelle, la série débarque ce jeudi 29 septembre sur TF1… En attendant le jour J, je vous donne rendez-vous dès demain pour découvrir l’interview d’une partie de l’équipe – incroyable expérience que j’ai eu la chance de pouvoir réaliser ! -, mais aussi ce mercredi 28 septembre dès 18h30 à l’occasion du BiblioLive que j’ai l’immense plaisir d’animer en compagnie de… Franck Thilliez !

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