Livres et vous ? Livrez-vous… Avec Sacha Erbel !

Après avoir eu la chance de la retrouver ENFIN à l’occasion d’un premier salon du polar dans la petite ville de Pont Sainte Maxence, il me fallait absolument vous présenter la talentueuse Sacha Erbel et son dernier roman “La mort est parfois préférable“, tout récemment paru aux éditions Taurnada… 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis fonctionnaire de Police au Service de la Protection dans lequel j’assure la protection de personnalités politiques françaises ou étrangères. Je suis passionnée par l’étude du comportement des tueurs en série et titulaire d’un diplôme universitaire de criminologie appliquée à l’expertise mentale de la faculté de médecine René Descartes à Paris.
Mon premier thriller « L’emprise des sens » est paru en 2017 et « La mort est parfois préférable » est mon 4ème roman paru le 8 septembre aux éditions Taurnada.

Petite ou grande lectrice : Quelle place tient la lecture dans ta vie ?

Je lis beaucoup (deux livres à la fois) mais pas très vite car j’aime me représenter les scènes dans ma tête, comme dans un film. Mais entre l’écriture et le travail, je lis soit dans les transports en commun, soit avant de m’endormir. Ce qui n’a pas toujours été le cas. En effet, je lisais très peu étant plus jeune, au plus grand désespoir de ma maman ! Le virus de la lecture est venu me cueillir vers l’âge de 19 ans : Comme quoi, rien n’est jamais perdu !

Quel a été ton premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?

Mon premier coup de cœur littéraire, ce sont « Les histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe. J’aime beaucoup l’atmosphère sombre qui se dégage de ces nouvelles.
Mon dernier coup de cœur, c’est « La brigade SEDNA » de Cécile Pellault, mon amie et complice. Des femmes tueuses à gages qui remontent parfois le temps pour rendre justice à des femmes bafouées, maltraitées, abusées, assassinées. Ce livre n’est pas encore publié, mais j’espère vraiment qu’il trouvera une maison d’édition. Je me suis régalée à le lire.

Y a-t-il un livre/auteur qui t’a poussée à prendre la plume ? Quel a été ton déclic ?

Je lis les thrillers de Maxime Chattam depuis ses débuts. J’aime beaucoup sa façon de décrire les scènes de crimes que je trouve très immersives. Je me suis dit que j’aimerais avoir l’imagination pour écrire des thrillers. J’en ai parlé à mon mari, un jour, pensant qu’il allait se moquer de moi. Au lieu de cela, il m’a répondu : « bah fais-le ! » Alors je me suis lancée. Et mon premier roman, « L’emprise des sens », est né.

Tu fais ton grand retour en librairie avec “La mort est parfois préférable”, un polar aussi sombre qu’immersif paru aux éditions Taurnada, assez différent de tes précédents titres. Peux-tu nous en parler ? Comment t’est venue l’idée de cette double enquête ?

Effectivement, « La mort est parfois préférable » est différent des trois autres. C’est du pur polar avec, pour décor, la police judiciaire de Lille. Pas de pointe de fantastique contrairement aux autres. J’ai fait mon école de police dans le Nord et j’avais très envie de boucler la boucle, si je puis dire. J’ai eu la chance de passer trois jours en immersion à la PJ de Lille grâce à l’un de mes amis de l’école qui travaille encore là-bas. Une partie de cette double enquête est tirée et adaptée de faits réels que l’on m’a présentée à la PJ. Un lien qui n’existe pas dans le réel m’est venu et j’ai pu construire cette histoire et lui donner un autre sens.

Qui de l’intrigue ou de ton héroïne s’est invitée en premier dans ton imaginaire ?
Quelle part y a-t-il de toi chez Yan ? Pourquoi avoir choisi d’aborder la maladie qu’elle surnomme “l’araignée” à travers elle ?

C’est l’héroïne, Yan, qui s’est invitée en premier dans mon esprit. Il fallait lui trouver une faille et j’ai décidé de lui donner la mienne, et ainsi de mettre un coup de projecteur sur l’endométriose qui est encore méconnue et qui, bien que bénigne, peut provoquer des douleurs aiguës tellement intenses qu’on pourrait devenir accro aux anti-douleurs. Je noircis encore le trait avec Yan, mais pas tant que cela, finalement. L’endométriose est presque un personnage à part entière dans ce livre. Mais Yan est une battante et elle refuse de lui laisser trop de place, à cette maladie. Il n’y a pas une endométriose, mais des endométrioses. Chaque femme qui en souffre ne développe pas forcément les mêmes symptômes ou les mêmes atteintes. J’ai parlé de celle que je connais moi.

Ton roman vient juste de paraître mais as-tu déjà une idée pour ton prochain livre ? Quels sont tes projets littéraires à venir ?

J’ai commencé une nouvelle histoire inspirée par mon dernier voyage et d’une cabane au fond des bois dans le Maine, aux États-Unis. Et puis, j’ai bientôt terminé une sorte de cosy mystery. Pas du tout le genre de ce que je fais d’habitude, mais je m’amuse bien à l’écrire en tout cas !

Question pêle-mêle : Quel est…

Ton livre de chevet ? « En direct de la morgue » de Michel Sapanet. Ce médecin légiste raconte les histoires parfois cocasses qu’il rencontre lors de ses autopsies. Il y met de l’humour et du détachement, nécessaire quand tu fais ce genre de métier, je pense.
Le livre qui cale ta bibliothèque ? L’encyclopédie du bricolage ! ^^
Le livre que tu aurais rêvé d’écrire ? « L’aliéniste » de Caleb Carr. J’ai adoré ce bouquin.
Ta lecture en cours ? « L’institut » de Stephen King.

Si tu devais comparer ta vie à un roman, lequel serait-ce ?

Très difficile de répondre à cette question, mais je considère que j’ai beaucoup de chance dans ma vie alors ce serait certainement un livre à l’eau de rose !

Un petit mot pour la fin ?

« Ça va couper, chérie ! », La cité de la peur ! ^^

Un immense merci à Sacha Erbel pour sa bienveillance et sa disponibilité, qui a trouvé du temps qu’elle n’avait pas dans un emploi du temps surbooké pour se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes ! 

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