En route pour une chasse au trésor littéraire à travers un premier roman historique plutôt singulier : “La Septième Diabolique” d’Adrienne Weick, paru en septembre 2022 aux éditions Robert Laffont dans la collection la Bête noire, lauréat du Grand Prix des Enquêteurs 2022, et disponible le 21 septembre 2023 aux éditions Pocket.
Le pitch : Victimes d’une panne de train, un ex-auteur à succès et un étudiant, réunis bien malgré eux, échouent dans un manoir vermoulu du Cotentin. Leur cohabitation s’annonce houleuse, mais la découverte d’une correspondance soigneusement dissimulée depuis plus d’un siècle va tout changer. Son auteur : un illustre écrivain français.
Pourquoi cacher ces lettres et quel mystère entoure la jeune femme séquestrée dont il est question ? À la poursuite d’un secret criminel datant du Second Empire, nos deux détectives improvisés remonteront le temps à travers les vestiges des combats de 1871 pour élucider l’énigme de la recluse…
J’avais repéré ce roman dès sa sortie, pour sa fascinante couverture et son intrigant résumé, sans oublier cette belle récompense qui promet toujours de sombres et passionnantes heures de lecture en perspective. J’ai pourtant patienté jusqu’à janvier cette année pour me le procurer, agrémenté d’une petite dédicace au salon du Coquelicot Noir à Nemours où l’autrice se trouvait. Et ce n’est finalement qu’à la rentrée, alors que ce livre s’offre bientôt une seconde vie en version poche aux éditions Pocket, que je me suis ENFIN plongée dans ce titre… Etonnant titre !
Conjuguant Histoire et littérature pour les mettre au service d’un récit particulièrement riche et plutôt inattendu, Adrienne Weick nous offre une intrigue entre thriller et roman gothique, tant pour le suspense dont il se réclame que pour l’atmosphère qu’il parvient à instiller. Force est de constater que l’autrice s’est considérablement documentée pour mêler fiction et réalité avec habileté, sans s’emballer ni nous ennuyer, pour une lecture tout à la fois prenante et intéressante.
C’est ainsi qu’on fait la connaissance d’un duo tout à la fois mal assorti et bien croqué, avant de nous lancer sur la traces de Jules Amédée Barbey d’Aurevilly et d’un mystérieux manuscrit tandis qu’une correspondance refait surface et qu’un secret peut en cacher un autre. Dès lors on se laisse prendre au jeu (de piste) en compagnie d’Anatole et Etienne afin de remonter le temps et faire toute la lumière sur cette curieuse enquête, servie par une plume fluide, attrayante et soignée, un style agréable et élégant pour une lecture plaisante doublée d’une belle découverte.
En bref, je ne m’attendais à rien de ce que j’ai lu, aussi la surprise fut totale et l’aventure… Diabolique ! Il serait d’ailleurs temps de m’attarder sur d’autres “Diaboliques“…