Mes petits Bookinautes chéris : Si la DreamBookGazette – dont je suis la rédac’chef ! – m’offre l’immense plaisir de partir à la rencontre de nouvelles voix de l’autoédition, le Prix des Auteurs Inconnus – dont je fais partie du jury – aussi. Dès lors je ne boude pas mon plaisir quand je peux faire d’une pierre deux coups – ou d’une lecture deux chapitres ! – en partageant mes découvertes avec vous à travers quelques interviews ! Aujourd’hui j’ai donc la chance de vous présenter Christie Fo, autrice indé du B.E.V.… Kesako ? Vous en saurez plus à travers notre échange : Bonne lecture !
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Christine, j’ai 23 ans et j’écris des romans. Je suis chroniqueuse littéraire depuis 2017, année où j’ai commencé à utiliser un pseudonyme, Christie Fo, qui est devenu mon nom de plume. J’ai créé un magazine littéraire en 2020 dans lequel je publiais des interviews, des articles et des chroniques, mais il me prenait trop de temps pour peu de vues alors j’ai décidé d’y mettre fin après sept numéros. Mon premier roman est sorti l’année dernière, en 2022 et, après m’être formée, j’ai démarré cette année trois nouvelles activités : Bêta-lecture, correction-relecture et mise en page.
D’où vous est venue l’envie d’écrire ?
J’ai commencé par apprendre à aimer lire, ce qui n’était pas gagné dans mon cas. Lorsque ça a enfin été le cas, j’ai dévoré livre sur livre et mon imagination débordante ne cessait de me faire inventer d’autres fins lorsqu’elles ne me plaisaient pas. J’adorais particulièrement les livres pour enfants « Chatons magiques » de Sue Bentley. Du coup, à douze ans, j’ai voulu écrire un roman sur un chat. J’ai réussi à faire une centaine de pages. Une véritable catastrophe orthographique qui m’a complètement découragée, car le roman était illisible. Plus tard, en classe de troisième, ma professeure de français complimentait mes rédactions malgré les fautes et la motivation est revenue. C’est grâce à elle que j’ai poursuivi mon rêve.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Tout ! Oui, je sais, ça fait beaucoup. Je lis beaucoup, mais je me nourris aussi de toutes sortes de fictions et ça m’inspire au quotidien dans mes écrits.
Hors fiction, la vie de tous les jours est une inspiration. Les drames comme les bons moments ont toujours fait germer des idées dans ma tête. Je ne les utilise pas toujours, mais c’est agréable de voir que mon imaginaire utilise le quotidien pour fabriquer des idées.
Dans le cas de personnes qui m’inspirent, je dirais mes parents. Ma mère est une artiste peintre qui, je trouve, a beaucoup de talent. Son implication dans son art est un modèle pour moi. Quant à mon père, c’est un fonceur qui m’a toujours montré que l’on doit suivre ses rêves, même s’ils semblent farfelus.
Deux vampires pour intégrer un groupe d’enquêtes très spéciales… Voilà qui n’est pas banal : Comment une telle idée s’est-elle immiscée dans votre imaginaire ?
J’ai toujours aimé l’univers des vampires. L’idée d’êtres immortels (ou presque) qui se nourrissent de sang est fascinante. Cependant, leur représentation est très souvent la même. On oscille entre les violents sans cœur et les très sexualisés. J’ai eu envie d’en faire une espèce à part entière, au-delà de toutes malédictions ou transformations.
Pour l’enquête, le choix n’a pas été pris uniquement parce que j’aime les polars et thrillers. Celle-ci n’est pas réellement le point central du roman. En réalité, je voulais mettre en avant les relations conflictuelles entre les gens et j’ai pensé que ce serait un concept idéal pour confronter les deux vampires de l’histoire à la raison derrière la haine envers leur espèce.
Là où certains optent pour tel ou tel genre, vous avez préféré conjuguer le polar au fantastique : Pourquoi avoir choisi de corser l’exercice ?
J’adore quand les genres se mélangent. Prenons la fantasy. J’aime les dragons, les fées, la sorcellerie, mais si on y ajoute de la romance alors là, on obtient mon genre littéraire préféré. Pareil pour mon roman. J’aime les enquêtes et j’aime la fantasy urbaine alors, je me suis dit : pourquoi pas ?
La mention d’un premier tome annonce clairement le début d’une série dont le second opus paraît prochainement : Le saviez-vous déjà au moment de prendre la plume ? Combien de livres avez-vous en tête ?
Oui, complètement. L’histoire suit un fil rouge qui va se dévoiler petit à petit et, pour cela, avant même d’avoir écrit le premier, j’avais déjà prévu le nombre de volumes. Bien sûr, cela peut changer en fonction de la façon dont vont évoluer mes idées, mais pour l’instant je m’en tiens à cinq tomes.
Pourquoi vous être lancée dans l’autoédition ?
J’ai d’abord voulu l’envoyer à des maisons d’édition mais, après de longues recherches, je n’ai trouvé aucune qui convenait pour ce projet. Les novellas ne sont pas souvent publiées en France, et encore moins des mélanges de genres et des sagas comme la mienne. Du coup, j’ai abandonné l’idée et je me suis tournée vers l’autoédition. L’avantage d’une novella, c’est que les frais pour offrir un livre de qualité étaient moins élevés que pour le pavé de fantasy qui traîne dans mon tiroir depuis plusieurs années.
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
Déjà, je comprends parfaitement que l’on soit réticent à acheter des romans autoédités. Les frais pour publier un roman de qualité sont plutôt élevés. Il y a la bêta-lecture, la correction, la mise en page, la couverture, la publication, la promotion… Pour un auteur indépendant, ce n’est pas toujours évident alors certains font l’impasse et publient quand même. Pourtant, nombreux sont les autoédités à apporter un soin particulier à leur manuscrit pour lui offrir toutes les chances et respecter les futurs lecteurs.
« B.E.V, programme d’intégration » est passé entre les mains de trois bêta-lecteurs puis, après plusieurs réécritures, s’est fait corriger par une professionnelle qui fait ce métier depuis de nombreuses années. La mise en page a été travaillée de manière à respecter les règles françaises pour être semblable aux romans issus de l’édition traditionnelle.
Votre premier roman vient de s’offrir une réédition pour revenir plus intrigant que jamais tandis que le second tome s’apprête à paraître, mais avez-vous déjà d’autres projets littéraires en tête ?
Oh que oui ! En réalité, j’en ai tellement que je ne suis pas sûre de pouvoir tous les mener à bien.
J’ai tout d’abord un roman, premier tome d’une trilogie romantasy, qui patiente en attendant de trouver son éditeur et j’ai un projet en cours d’écriture d’une autre romantasy, en tome unique cette fois-ci.
À côté de ça, chaque fois qu’une idée me vient, j’écris un petit résumé pour ce projet sur un fichier Word que j’enregistre dans un dossier prévu à cet effet. Depuis cinq ans que je fais ça, il commence à être bien rempli.
Un petit mot pour la fin ?
J’encourage tous les passionnés, quel que soit le domaine, à poursuivre leurs rêves avec force.
Et moi je remercie vivement Christie Fo d’avoir pris le temps de répondre à mes petites questions indiscrètes ! A présent rejoignons le B.E.V. ensemble !