Full House pour le Roi du Polar : “D’entre les morts” d’Alexis Laipsker, paru ce jour aux éditions Michel Lafon.
Le pitch : Toutes ces femmes mortes.
C’était à cause d’Elle.
C’était pour Elle qu’il faisait ça.
Pour qu’Elle vive.
Pour qu’Elle revive.
Pour qu’Elle revienne… d’entre les morts.
Passé maître dans l’art de nous bluffer, Alexis Laipsker fait partie de ces auteurs dont j’attends chaque parution avec une franche impatience, fin prête à déjouer toutes ses feintes… Mais si je commence à connaître les petites techniques de l’auteur, je me suis encore fait balader, et dans les grandes largeurs s’il vous plaît !
Car c’est une véritable partie de poker menteur qui se joue ici. A peine franchit-on les premières pages qu’on se prend les pieds dans le tapis : L’auteur nous assène un véritable uppercut qu’on n’avait décidément pas vu venir, et nous voilà piégés jusqu’à la fin, parce qu’il nous FAUT savoir, question de mort ou de vie !
A peine ai-je le temps d’imaginer le petit sourire narquois d’Alexis derrière son clavier à l’écriture de ces quelques lignes que me voilà donc embarqué dans une intrigue hallucinante et diabolique, machiavéliquement bien pensée et redoutablement maîtrisée, de quoi vous retourner le cerveau tant le suspense vous happe et les rebondissements vous laissent pantois : Ne meurt pas qui veut ici, vous comprenez…!
Mais l’histoire est d’autant plus prenante et palpitante qu’elle est menée tambour battant par notre duo préféré du polar français, j’ai bien sûr nommé le Cow Boy et Menthe à l’eau ! Ces deux-là vont encore avoir du cadavre sur la table (d’autopsie), des énigmes à résoudre, des esprits à dénouer, des épreuves à surmonter et des émotions à affronter ! Leurs joutes verbales sont toujours aussi truculentes et la personnalité de chacun toujours aussi affirmée, c’est donc un vrai bonheur de les retrouver, de les accompagner, d’investiguer, vibrer, trembler à leurs côtés !
Ajoutons à cela une plume fluide et visuelle, dynamique et savoureuse, un style vif, agréable et soigné, des chapitres courts qui donnent du rythme à une lecture déjà attrayante à souhait, audacieusement structurés pour nous inciter à les enchaîner sans discontinuer jusqu’à une fin… Que je vous laisse découvrir et dont il me faudra parler avec l’auteur à l’occasion d’une dédicace !
En bref et soyons bref : Pour son cinquième roman, Alexis Laipsker fait tapis (?) et nous offre une quinte flush royale avec ce polar tout à la fois sidérant et addictif !