Il était un Indé… Et c’est Nathalie Lecigne !

Mes petits Bookinautes adorés, c’est avec un immense bonheur, bien que fatiguée, que je vous retrouve à la fin de ce mois de rentrée pour mettre en lumière un nouvel auteur indé ! Une romancière dont j’ai découvert la plume cet été et qu’il me fallait absolument vous présenter, raison pour laquelle je l’ai sollicitée afin de réaliser une petite interview, qu’elle m’a très gentiment accordée ! Je vous laisse donc en tête à tête avec Nathalie Lecigne que je remercie très chaleureusement pour cet échange ! Belle rencontre et bonne lecture !

Quelle autrice es-tu ? Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Une autrice pleine de doutes ! Je passe mon temps à me torturer les méninges et à questionner mon entourage concernant mes écrits. Ils me supportent malgré tout, c’est chouette. J’ai besoin d’écrire quotidiennement, mais je m’accorde des temps de repos. J’essaie de conjuguer vie familiale, vie professionnelle et vie d’autrice. Ce n’est pas toujours évident. Je suis professeure des écoles en R.E.P. (Réseau d’Éducation Prioritaire) et j’enseigne à des élèves de CP. Je collabore avec l’I.M.E. (Institut Médico-Éducatif) du quartier afin de recevoir dans la classe des élèves porteurs de handicap(s). J’apprends le langage des signes afin de communiquer avec eux. J’aime passer du temps auprès de ces enfants. Ils m’apportent beaucoup. Bref, trop de choses à faire. Je n’ai pas le temps de me vernir les ongles ! Autrice au naturel, donc.

Autrice, mais sans doute aussi lectrice : quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Je lis le plus possible. Il y a des périodes durant lesquelles je lis deux romans par semaine. D’autres, comme en ce moment, où je lis très peu. Cela dépend des impératifs professionnels et personnels. C’est très aléatoire. Une chose est sûre, je ne peux pas me passer de la lecture.

D’où t’est venue l’envie d’écrire ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?
J’ai su que j’écrirai un livre lorsque j’avais 18 ans. J’aimais lire, mais je souhaitais créer ma propre histoire, mes propres personnages. Le courage, lui, est arrivé tardivement. Je craignais tellement d’échouer que je ne me lançais pas. L’approche de la quarantaine m’a remuée. J’ai sauté dans le grand bain et je ne regrette pas.
Je m’inspire de mes proches et amis. De leurs anecdotes, de leur vie. J’y ajoute l’angoisse qui me plaît tant. J’observe aussi les gens dans la rue, leurs mimiques, leur gestuelle. Les livres et les films me donnent également pas mal d’idées.

Déjà deux romans à ton actif… Mais si l’un et l’autre « flirtent » avec le surnaturel, tes deux récits semblent assez différents : comment l’expliques-tu ?
« À cette minute » était ma toute première expérience d’écriture et j’hésitais entre plusieurs genres. C’est un mélange de romance, de thriller et de social. J’ai ensuite écrit un deuxième manuscrit afin de m’essayer à la romance pure. Il ne sortira jamais ! Je n’ai pris aucun plaisir à l’écrire. Il est très mauvais. J’ai compris que je devais me concentrer sur le thriller. « Dans les bras de Typhée » est donc plus sombre.

Pour le second roman, tu as choisi la voie du thriller… Fantastique qui plus est : d’où t’est venue cette idée ? Le mélange des genres s’est-il avéré compliqué ?
J’aime beaucoup les romans fantastiques. Je suis une fan de Stephen King. J’ai découvert récemment Stéphane Galas et j’adore ses romans. J’y suis donc venue naturellement. Je ne trouve pas ce mélange compliqué puisqu’il me plaît. Je m’amuse énormément lorsque j’écris ce genre d’histoire. Malgré tout, mon troisième roman ne sera pas du tout fantastique. Il oscillera entre roman noir et thriller. J’espère qu’il vous plaira.

Pourquoi avoir choisi la Bretagne, et notamment l’île (imaginaire ?) de Korvent comme terre d’adoption pour cette seconde intrigue ?
Korvent n’est pas imaginaire. J’ai modifié le nom de l’île sur laquelle je me rends chaque année depuis trois ans et qui se nomme Hoëdic. C’est justement elle qui m’a inspirée. Elle a été mon point de départ. Je savais que j’écrirai un roman dont l’histoire se déroulerait en partie là-bas. J’adore la Bretagne. Je la trouve fascinante. Je vous invite à visiter Hoëdic, c’est un endroit merveilleux. Cette île est bien plus calme que dans mon roman, je vous rassure.

Dans cet ouvrage, on suit (notamment) Lucas et sa mère Alice ainsi que Frédéric : qui s’est-il invité en premier dans ton imaginaire ? Que dirais-tu pour faire leur présentation ?
Lucas s’est invité le premier, sans hésitation. Je crois que mon métier m’a largement orientée vers ce personnage. Les enfants font partie de mon quotidien, que ce soit dans ma vie personnelle ou professionnelle. L’un des personnages principaux de mon troisième roman sera également une enfant.
Alice est une maman célibataire qui s’oublie afin d’améliorer la vie de son enfant autiste. Elle est courageuse, dévouée et d’une extrême sensibilité.
Frédéric est un homme qui a tout donné pour son travail et qui souhaite changer de vie. Se consacrer à sa femme et à ses gosses. Y parvenir nécessitera de plonger au cœur d’une intrigue qui dépasse les limites qu’il s’était imposées jusqu’alors.

Pour quelle raison t’es-tu lancée dans l’auto-édition ?
Je vais être honnête, je rêve de trouver une maison d’édition. J’envoie mes manuscrits chaque fois que j’en achève un. J’avais eu un contact pour « Dans les bras de Typhée ». Une petite maison d’édition qui semblait correspondre, mais j’ai été déçue par le manque d’investissement de l’éditeur. J’ai abandonné l’idée. Je souhaitais même abandonner ce manuscrit. Mes proches m’ont convaincue de le sortir. J’ai repris le texte avant de l’autoéditer. J’ai collaboré avec Anthony Liottard (alias @les_chroniques_du_polar) pour la couverture. Anthony est le gars le plus gentil de la terre ! Pour le teasing, j’ai utilisé les morceaux de mon ami Joseph Escribe (@josephescribe), un musicien d’exception. Je vous invite à découvrir les titres de son album sur le compte du groupe @wolfandthefairies. Mon mari s’est chargé des vidéos. Finalement, j’ai apprécié ces collaborations. Je ne regrette pas l’autoédition pour ce roman. Une belle expérience.

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Essayez l’autoédition ! Aidez les auteurs indépendants ! C’est comme en musique. Certains artistes ne percent pas malgré la composition d’œuvres qui mériteraient d’être écoutées. Nous avons besoin de vous, lecteurs, pour évoluer et progresser. Pour avancer. « Dans les bras de Typhée » vous fera frissonner. Il vous suffit de tenter l’expérience. Si elle ne vous satisfait pas, contactez-moi et discutons-en.

Ton nouveau titre vient tout juste de paraître mais tu as déjà une idée de tes prochaines aventures livresques ? Quels sont désormais tes projets littéraires ?
Mon troisième roman est sur le point d’être envoyé aux maisons d’édition. Grâce à l’aide de bêta-lecteurs efficaces, j’ai retravaillé le texte. Il est presque prêt. Je vais débuter l’écriture du quatrième roman en septembre ou octobre. J’ai participé à un concours de nouvelles en avril, mais mon texte n’a pas été retenu. Je l’aime tellement que j’ai décidé d’en faire un livre.
Je participe au Festival Psy’Polar qui se déroulera le dimanche 1er septembre au Centre hospitalier de Rouffach. J’espère vous y rencontrer. J’ai hâte !

Un petit mot pour la fin ?
Merci aux lecteurs qui lisent les romans autoédités et qui soutiennent les auteurs indépendants. Merci pour les retours, les échanges, les encouragements. Merci à toi d’avoir lu « Dans les bras de Typhée » et de m’offrir la chance d’en parler aujourd’hui.

Et un immense merci à toi, chère Nathalie, d’avoir pris le temps de te prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes ! A présent mes Bookinautes adorés, il est temps d’embarquer pour l’île de Korvent : “Dans les bras de Typhée” vous attend !

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