Un retour aussi foisonnant que touchant : “Tata” de Valérie Perrin, paru le 18 septembre 2024 aux éditions Albin Michel.
Le pitch : « Colette est remorte. Ce mot n’existe nulle part. Remourir, ça n’existe pas. »
Colette était une femme sans histoire. C’est du moins ce que l’on croyait jusqu’au jour où sa nièce apprend son décès par un appel de la police. Car Colette, sa tante unique, a déjà été enterrée il y a trois ans…
Avec ce roman virtuose où s’entrelacent destins et intrigues palpitantes, Valérie Perrin, extraordinaire conteuse de nos vies, signe son grand retour.
Trois. C’est le nombre d’années qu’il m’a fallu patienter pour retrouver Valérie Perrin en librairie. “Trois“, c’est aussi le titre de son troisième roman qui m’avait tant émue en 2021. Autant dire que “Tata” était donc attendue. Très attendue. Aussi vous n’imaginez pas ma surprise de le recevoir dans ma boîte aux lettres, offert et dédicacé par cette formidable autrice que j’apprécie tant. J’en profiterai donc pour remercier Valérie pour ce merveilleux cadeau, mais également pour sa gentillesse, sa bienveillance et son incroyable plume.
Le plus difficile pour moi, désormais, c’est de trouver les mots qu’il faut pour faire honneur à ma lecture. Parce que Valérie Perrin nous offre un roman particulièrement dense, intense et abondant, nous emmène dans les couloirs du temps à la rencontre de destins qui s’entremêlent sans discontinuer, nous plonge sans retenue dans un véritable maëlstrom d’émotions dont il est impossible de sortir indemne.
Difficile de trop en dire sur le fond même de ce récit d’une incontestable richesse. Parce qu’au risque de s’y perdre parfois, les sujets abordés y sont nombreux, tout comme les personnages qui les animent. Avec l’annonce de la mort d’une tante qu’on a pourtant enterrée trois ans auparavant, l’aventure démarre comme un polar pour devenir une véritable fresque d’une ampleur sans égale. Moult sentiments nous traversent et nous submergent, on passe du rire aux larmes, de la peur à la révolte… On réagit sans cesse et on s’étonne de tourner la dernière page de cette fascinante histoire qu’on pense avoir vécu tant la plume se veut visuelle voire cinématographique.
Je n’oserais vous en dire plus car il vous faut partir à la rencontre de Colette au fil des cassettes qu’elle a laissées à Agnès. Découvrir cette femme qu’on pensait sans histoire alors que la sienne est incroyable. Appréhender son courage et son abnégation, sa résilience et sa détermination, son sens du sacrifice et de l’amitié. Sa profonde humanité, dont regorge indéniablement ce bouquin par ailleurs.
En bref et sans doute, ma chronique est dispersive, parce que ce roman recèle une intrigue bouleversante et ambitieuse, aux innombrables ramifications, aux thématiques fortes, aux personnages incandescents… Avec une mention spéciale pour Mokhtar, vous comprendrez : Rendez-vous à Gueugnon, mes Bookinautes adorés !