
Un essai sur un sujet devenu perle rare dans notre société : “Un furieux besoin d’élégance” de Jérôme Attal, paru le 16 octobre 2024 aux éditions Fayard.
Le pitch : Dans une époque où l’affirmation règne, l’intime devient publicitaire, la violence un recours, la tribu une opinion, l’élégance se fait rare. Pourtant, que nous reste-t-il des moments et des êtres, si ce n’est leur élégance ?
Dans cet essai empreint de poésie, Jérôme Attal s’interroge sur ce qu’est l’élégance. Un voyage, une promesse, une attitude et un rempart au chaos du monde…, elle est une gorgée d’horizon, une boîte de couleurs à l’usage de nos sombres quotidiens ; elle est celle qui réhabilite les timides et encourage l’art de la nuance.
Pour approcher ce concept, vous croiserez des samouraïs et des haïkus, Alain Delon et David Beckham, le Concorde, Georges Pompidou, David Bowie et Paul Eluard, ou encore Yves Saint Laurent. Mais vous vous demanderez aussi si une rupture amoureuse a la possibilité d’être élégante.
N’aurions-nous pas toutes et tous, au quotidien, un furieux besoin d’élégance ?
Vous l’aurez remarqué, mes Bookinautes adorés : Cette lecture ne m’est pas habituelle… Les essais, c’est plutôt la spécialité de Lucile, dans la Gazette du Lecteur, pas la mienne ! Mais quand il s’agit d’un auteur qu’on apprécie tout particulièrement, que le sujet lui sied à merveille et que vous en parlez avec lui à l’occasion d’une table ronde au salon du livre de Saint Raphaël… Vous relevez le défi sans hésiter ! Certes, c’était en février dernier mais vous savez que votre blogueuse déjantée a pris du plomb dans l’aile cette année, donc mieux vaut tard que jamais… Je ne saurais faire preuve d’autant d’élégance que Jérôme Attal, mais il me tient à cœur de vous parler de cet ouvrage peu banal !
“L’élégance, c’est aussi continuer à croire en ses rêves dans un monde qui n’a de cesse de vouloir tout réduire ou vous opposer l’obstacle, le déni, la contrainte, le reproche ou le ressentiment ; continuer à vouloir décrocher la lune sans se croire obligé d’y planter son foutu drapeau.” Ainsi Jérôme Attal s’intéresse à l’élégance, lui qui n’en manque décidément pas, en l’envisageant sous bien des aspects… Des plus classiques aux moins fréquents, je puis vous l’assurer ! Fort de moult références culturelles, riches et variées, il nous offre ainsi une exploration tout à la fois vaste et concise, originale et instructive, mais surtout très juste, d’un sujet… Auquel on ne pense pas toujours alors qu’il rend nécessairement le monde plus beau…
Servie par une plume – J’allais dire élégante, ce qui s’avère tout à fait vrai ! ^^ – teintée d’ironie et pleine de poésie, d’une grande musicalité et d’une extrême sensibilité, portée par un style aussi doux que délicat, cette lecture n’en est que plus belle, véritable petite bulle d’oxygène dans ce monde de brutes !
En bref, à travers cet écrit, Jérôme Attal a peut-être oublié une seule définition de l’élégance : Lui-même ! Merci pour ce moment de lecture !