
Un polar époustouflant à lire sans délai : “A couper le souffle” d’Alexis Laipsker, paru le 13 mars 2025 aux éditions Michel Lafon.
Le pitch : Sous terre, personne ne vous entendra crier
Enlevée. Séquestrée.
Enterrée vivante.
Elle n’a que dix-sept heures à vivre.
Le commissaire Venturi est sur le fil du rasoir.
Plus que jamais. Car c’est sa fille.
Mars est incontestablement le mois du polar… Ainsi en ai-je ajouté toute une flopée à ma PAL… Et notamment le tant attendu retour du truculent duo formé par le Cow Boy et Menthe à l’eau… Mais sans doute parce mars est aussi le mois des fous, l’auteur n’a pas fait les choses à moitié pour célébrer nos retrouvailles puisqu’il nous invite aux portes de l’Enfer… Enterré vivant, six pieds sous terre… Avec la fille du Commissaire !
A travers ce polar qui porte décidément bien son nom, Alexis Laipsker nous offre une intrigue sous haute tension, diablement orchestrée et suffocante à souhait. A peine franchissons-nous les premières lignes que le temps presse : Nous avons 17 heures et 380 pages pour sauver Emma Venturi… Va falloir se remuer les miches et bouquiner sévère, les amis !
Car si je commence à très bien cerner le jeu du Roi du Bluff littéraire, force est de constater qu’il sait nous mettre la pression en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous en parler. Ce n’est plus dans une lecture mais bien au cœur d’une terrible course contre la montre que nous sommes lancés, aucun répit ne nous est offert, aucun temps mort ne nous est accordé. On ressent l’urgence à chaque page qu’on tourne alors avec fébrilité : Une vie est en jeu, faut pas déconner !
Vous l’aurez compris, mes Bookinautes chéris, Alexis Laipsker nous entraîne donc dans un récit d’une éprouvante intensité, à l’ambiance oppressante, à l’allure haletante, aux côtés du Commandant Sarkissian, en charge de l’enquête “officielle” mais surtout avec notre Commissaire plus borderline que jamais, tant on l’a mis en colère en touchant à la chair de sa chair…
Et c’est aussi là que la magie opère : Avec un peu moins d’humour mais beaucoup plus d’émotions, Alexis Laipsker joue avec nos nerfs mais plus encore avec notre petit cœur… Comme avec celui de son flic bourru mais plus tendre qu’il n’y paraît. Epaulé par Olivia Montalvert et son envoûtante sensibilité ainsi que par Elisabeth Guardiano et sa redoutable efficacité, c’est autant de personnages qu’on prend un immense plaisir à retrouver, à côtoyer, dont la profondeur nous touche l’âme et les rend immanquablement vivants, humains et réels dans notre esprit de lecteur passionné.
Ajoutez à cela une plume captivante et percutante, un style incisif et nerveux, presque fiévreux, des chapitres courts qui accentuent un rythme déjà effréné… Et vous saisirez qu’une fois commencé, ce bouquin s’avère impossible à lâcher.
En bref, Alexis Laipsker nous régale avec ce polar si prenant, addictif et palpitant qu’on en oublierait presque de respirer… J’attends déjà le prochain pour vérifier si l’exercice va encore se… Corser !