Chroniques 2025 \ Tant mieux d’Amélie Nothomb

Un doux mantra maternel pour affronter les aléas de la vie : “Tant mieux” d’Amélie Nothomb, publié ce 20 août 2025 aux éditions Albin Michel.

Le pitch : “Tant mieux : la version joyeuse du sang-froid.”

Mes petits Bookinautes adorés, vous n’êtes pas sans connaître mon affection sans faille pour cette formidable romancière, découverte avec “Stupeur et tremblements” lorsque j’étais au lycée, dont j’ai depuis dévoré toute la bibliographie tandis je suis désormais au rendez-vous de chaque sortie. Cette année n’aura pas fait exception, et c’est avec un immense bonheur que j’ai même pu découvrir cet ouvrage en juillet, très gentiment envoyé par l’éditeur : Tant mieux, ai-je envie de conclure, et j’en profite pour remercier très chaleureusement les éditions Albin Michel pour cette belle surprise !

Plonger dans un roman d’Amélie Nothomb, c’est souvent s’aventurer dans une histoire un brin fantasque, parfois s’immiscer dans un récit plus personnel… Ce sont généralement ces pages-là que je préfère, parce qu’elles nous révèlent une Amélie plus authentique et intime. Ce fut le cas avec “Stupeur et tremblements” – Oui, encore lui, point de départ et d’ancrage d’une jolie relation entre Amélie et moi ^^ -, mais aussi dans “Psychopompe” dans lequel l’écrivaine se livrait comme jamais. Elle nous avait également présenté son père à travers “Premier sang“. Et c’est aujourd’hui à sa mère qu’elle se consacre dans ce nouveau roman.
Dans les pas et derrière les traits de la jeune Adrienne se trouve en effet l’ombre de la maman d’Amélie. Une adorable fillette que nous rencontrons alors qu’elle passe ses premières vacances aux côtés de son effroyable grand-mère maternelle. Evidemment l’empathie est immédiate, et c’est avec admiration et respect qu’on voit ce petit électron libre se protéger d’un mur de tempérance, de résilience, de relativisme et d’optimisme.
Dès lors c’est avec beaucoup d’attachement qu’on la voit évoluer dans la vie, bon gré, mal gré, voguant de l’enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence, entourée d’une famille dysfonctionnelle dont elle saura pourtant s’accoutumer pour mieux s’en affranchir, se préserver et se construire.
C’est sensible et bienveillant mais ça ne l’est pas tant qu’au moment où Amélie reprend la parole pour nous mettre véritablement dans la confidence, SA confidence. C’en est d’autant plus touchant et émouvant que l’histoire nous est livrée d’une plume fluide, dynamique et ravissante, un style vif et pétillant, le tout agrémenté d’une touche d’humour et d’un zeste de cynisme, servi avec beaucoup d’amour et de tendresse en dépit des nombreuses épreuves et autres difficultés qui pourront être évoquées.

En bref et malgré des liens très différents, Amélie Nothomb offre un bel hommage à celle qui fut sa mère, poursuivant là une touchante fresque personnelle et familiale.

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