
De l’art d’exhumer les secrets à travers une intrigue machiavélique à souhait : “Les Malveillants” de Sandrine Destombes, paru ce 16 octobre 2025 aux éditions XO.
Le pitch : Des pluies cévenoles sans précédent. Un véritable déluge s’abat sur le sud de la France.
Une jeune femme est retrouvée ensevelie, vivante mais plongée dans le coma.
Son visage fait ressurgir un passé enfoui : une adolescente, Océane, disparue huit ans plus tôt, à quelques kilomètres.
Pour Gab Zeller, enquêteur des affaires non élucidées de la gendarmerie, et Domitille Fourest, capitaine de la brigade de recherches de Nîmes, cette découverte réveille les ombres d’une mémoire que l’on croyait oubliée.
Elle lève le voile sur des existences marquées par l’abandon et la violence.
L’histoire d’un long silence rompu par une terrible tempête.
Si je me suis récemment pliée à la pratique des services de presse afin de mieux m’organiser, je le fais avec parcimonie, et surtout en version numérique, préférant toujours acheter mes livres au format papier, humble soutien de ma part aux auteurs et au monde du livre. J’ai donc procédé ainsi pour le nouveau polar de Sandrine Destombes, fraichement débarquée aux éditions XO… Mais alors que je l’avais lu et qu’il me tardait déjà de vous en parler, j’ai eu l’agréable surprise d’en recevoir un exemplaire dans ma boîte aux lettres, et dédicacé qui plus est : Aussi il était important pour moi de commencer cette petite chronique en remerciant très chaleureusement Sandrine Destombes et Marine Papillon pour ce bien joli cadeau qui m’a vraiment fait chaud au cœur ! Mais l’heure n’est déjà plus à la chaleur, mes Bookinautes chéris : C’est un cold case sous un vrai déluge qui nous attend désormais entre ces pages !
Car si le Sud est synonyme pour vous de fortes chaleurs sous un grand soleil, vous allez rapidement oublier cette idée reçue en découvrant “Les Malveillants” : Madame Destombes sait décidément recevoir et nous accueille d’emblée sous des trombes d’eau dans la région nîmoise, ce qui provoque un glissement de terrain et révèle un corps… Toutefois, n’allez pas trop vite en besogne : la victime est en vie, contrairement à d’autres dans les environs qui n’ont pas eu cette chance… Tandis que la Capitaine Domitille Fourest et son équipe s’occupent du mieux qu’ils peuvent des corps martyrisés, le Major Gab Zeller de la DiANE déterre l’enquête sur une disparition survenue huit ans plus tôt… Et c’est ainsi qu’on se retrouve embarqués sans délai au coeur d’une intrigue magistralement orchestrée, bien plus sombre et complexe qu’il n’y paraît.
Tout en parvenant à faire rejaillir la beauté des lieux en dépit des intempéries, Sandrine Destombes nous fait découvrir un nouveau service d’enquête – la Division des Affaires Non Elucidées – et nous présente de nouveaux protagonistes, étoffés en substance et remarquablement croqués, qui suscitent énormément notre intérêt tant ils constituent les piliers de l’intrigue. Car c’est incontestablement dans la psychologie des personnages que réside toute la force, toute la puissance, toute l’intensité de cet ouvrage. Difficile d’en dire davantage au risque de divulgâcher, mais vous apprendrez beaucoup sur le genre humain au fil des chapitres, et ses bas instincts n’ont pas fini de vous sidérer, je puis vous l’assurer.
Le récit est redoutablement maîtrisé, les thématiques abordées avec justesse et sensibilité, le rythme s’accentue tandis que la tension monte au gré d’une plume toujours fluide, agréable et captivante, un style dynamique, entraînant et attrayant. Très vite, ce livre s’avère impossible à lâcher parce qu’on veut connaître le fin mot de l’histoire… Et on ressort emballé mais dépité, parce que le point final est déjà arrivé !
En bref, l’autrice nous montre une fois encore qu’elle est une fine observatrice de l’être humain dont elle aime à mettre en lumière les noirs desseins !