Un roman dystopique bouleversant de poésie : “Pour ne rien regretter” de Henri Loevenbruck, paru le 24 octobre 2024 aux éditions XO.
Le pitch : Un roman coup de poing
Une ode à l’espoir et à la liberté
“Je m’appelle Véra et je voulais vous parler du bruit de la pluie sur la tôle ondulée, qui fait drôlement de peine, comme bon souvenir.”
À Providence, petite ville perdue dans le grand nulle part, une voix s’élève doucement au milieu du silence. Une voix différente. La voix de Véra.
Peu à peu, cette jeune fille écorchée va devenir un symbole de résistance face aux injustices du monde moderne.
À la force du cœur et par amour de sa terre, elle va entraîner les siens dans l’ultime combat de David contre Goliath.
Parce que, même sur les ruines d’une terre dévastée, il est des fleurs fragiles que rien ne peut empêcher d’éclore.
Après le succès de “Nous rêvions juste de liberté”, le livre culte de Henri Lœvenbruck.
Ce roman, je l’attendais autant que je le redoutais… En effet, son auteur en avait parlé lors d’un BiblioLive – alors que paraissait “Les Disparus de Blackmore” – et qu’il le présentait comme une suite “indirecte” de “Nous rêvions juste de liberté” qui m’avait tant bouleversée… Je n’ai toutefois pas résisté bien longtemps, déjà parce que je savais retrouver Henri Loevenbruck à la Foire du Livre de Brive du 08 au 10 novembre 2024, où je me suis évidemment ruée à son stand dès que l’occasion s’est présentée, et puis parce que Henri m’a demandé si j’aurais le temps de le lire afin d’en échanger sur notre prochain salon… Soit une semaine plus tard, à Noir sur Ormesson : En dépit d’un emploi du temps surchargé, vous vous doutez bien que je ne me suis pas fait prier… Mais ma chronique, elle, s’est fait désirer, j’en suis absolument navrée !
Il faut tout de même avouer que mes mots ne seront jamais à la hauteur de ceux que l’auteur nous a confiés… S’il se place davantage dans la lignée que dans la continuité de “Nous rêvions juste de liberté” (raison pour laquelle je ne parlerai pas de suite) et s’il se révèle tout de même moins ardent et fougueux que son aîné incarné par l’inoubliable Bohem, cet ouvrage n’a pas manqué de me chambouler le cœur et l’âme comme jamais.
Parce qu’il faut qu’on parle de Véra. C’est avec cette jeune fille écorchée par la vie qu’on chemine et qu’on lutte. Pour la liberté. Pour le monde. Pour la Terre. Pour la vie. Pour l’espoir aussi. Parce que Monsieur Asperger s’est invité dans son existence, elle a sa propre vision des choses. Plus brute peut-être. Plus belle sans doute. Plus poétique assurément. Plus lumineuse incontestablement. Véra, c’est un peu mon Petit Prince des Temps Modernes et je l’aime. Profondément.
Alors on se laisse emporter par cette histoire semblable à aucune autre, et qui pourrait être la nôtre un jour ou l’autre. C’est vivant, c’est vibrant, c’est éloquent. C’est puissant d’émotions. C’est bouleversant de sincérité. C’est riche, dense, universel et engagé. C’est l’auteur lui-même qu’on reconnaît, dans toute son authenticité. Tout à la fois récit introspectif et fable initiatique, roman d’apprentissage et conte dystopique, ça résonne en nous tant la réalité n’est pas si éloignée.
Et on en parle, de cette plume sublime et atypique, singulière et poétique, aérienne et lyrique ? A l’image de Véra, elle nous envoûte en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous l’écrire.
En bref, j’aurais encore pu vous parler des thèmes forts qui sont abordés, des personnages si bien croqués, des références si bien glissées, de cette sensibilité qui transpire et respire à chaque page… Mais le mieux pour vous, c’est encore de le lire, de le vivre, de vous laisser happer et de vous émouvoir comme je l’ai été.