Une bonne nouvelle pour un sombre préquel : “Erin” de Cyril Carrère, paru ce jour en autoédition.
Le pitch : 2017. Las Cruces, Nouveau-Mexique. A la sellerie automobile Silva, Erin pleure la mort de Ruben, le propriétaire. Son père. Survenue de manière beaucoup trop soudaine pour qu’elle s’y soit préparée, pour qu’elle puisse l’accepter. Mais alors qu’elle voyait déjà son monde s’effondrer, l’ouverture du testament paternel ouvre un véritable gouffre sous ses pieds… Il est temps à présent de faire parler les fantômes du passé pour découvrir la vérité…
Octobre 2020. Tandis que “Le Quatrième Rassemblement” s’apprêtait à paraître en librairie, Cyril Carrère me présentait “Erin“, héroïne d’une nouvelle éponyme dont l’action se déroule quelques années avant les événements de son dernier roman, m’offrant ainsi une entrée originale et exclusive pour découvrir son intrigue, un privilège dont je le remercie très chaleureusement…
Mai 2021. “Erin” se dévoile enfin au grand public de façon indépendante, me permettant enfin de pouvoir vous en parler !
Sans perdre la moindre ligne, l’auteur entre dans le vif du sujet, plante son décor, nous présente son héroïne et nous confronte au deuil qu’elle doit surmonter. Immédiatement happé par cette courte intrigue, le lecteur s’installe dès lors dans la Buick Century 2000 aux côtés de la jeune fille déjà meurtrie par la vie… Mais sur lequel le destin – ou l’auteur – semble décidément s’acharner : Parce qu’aucun répit ne nous sera accordé et chaque révélation sera plus terrible encore que la précédente jusqu’à la dernière page tournée…
Pris au piège d’une intrigue sombre et d’un auteur retors, le lecteur n’aura dès lors de cesse de soutenir cette malheureuse protagoniste, toute aussi malmenée que lui et pour laquelle il s’est instantanément pris d’empathie tant elle est dépeinte avec beaucoup de minutie, à l’instar des autres personnages croisés au fil des chapitres.
Servi par une plume fluide et efficace, un style vif et dynamique, ce court récit n’en est que plus saisissant et se lit en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous écrire cette chronique.
En bref, une nouvelle particulièrement sombre, immersive et prenante… A l’image du roman dont elle se fait le préquel, assurément !
(Avec un gros retard), je suis super fan de la couverture !