Chroniques 2017 Des étoiles dans le caniveau d’Anna Circé

Un récit bouleversant, tout simplement… “Des étoiles dans le caniveau” d’Anna Circé, disponible sur Amazon.
 
Le pitch : Il suffit d’une poignée de secondes pour qu’un drame vienne à bout de l’âme la plus brave qui soit… Mais il est des amours dont les ravages sont bien pires encore… Emportant “avec lui ce que j’avais de beau, de souriant, de vivant”…
 
Une fois n’est pas coutume, me voilà bien dans l’embarras à l’heure de rédiger cette chronique. Non pas qu’elle sera négative, loin s’en faut. Mais parce qu’elle m’a rappelée le douloureux parcours d’une autre jeune auteure ayant eu le courage de se livrer sur les vils et abjects outrages en tous genres commis envers la gent féminine, dont l’innocence semble être le crime premier. Une jeune auteure qui a pourtant retiré son roman de la vente quelques jours à peine après sa diffusion, et ce alors même qu’il méritait d’être placé entre toutes les mains… Et ce roman est pour moi du même acabit.
 
Car plus qu’un roman, c’est bien plutôt à une véritable et bouleversante confession que l’auteure se livre ici. Témoignant dès lors avec une émouvante simplicité, le personnage principal nous retrace ainsi brièvement son parcours de vie, se confie sur les drames qui l’ont frappée, les injustices qui l’ont brisée, les excès qui l’ont faussement sauvée avant de l’enfoncer, les faux espoirs et autres illusions qui l’ont bercée, les sursauts qui l’ont boostée… Mais elle se confie surtout sur un amour et son histoire foudroyante et déroutante, touchante et déchirante, violente et fracassante, choquante et révoltante, un amour tel une bombe dont le compte à rebours s’est enclenché à la seconde même où ses yeux se sont posés sur cet être à la fois si cher et si douloureux à son cœur, dont l’infinie douceur ne saura apaiser les maux et la fera bien malgré lui exploser en mille et mille autres morceaux avant de parfaire les dégâts par une inexplicable brutalité finale, laissant ce cœur tout à sa lourde tâche de recoller les morceaux qu’on peut encore (et toujours) sauver. Alors certes, l’auteure va parfois vite en besogne et procède à quelques raccourcis… Mais il s’agit là d’un récit inspiré d’une histoire vraie, il ne saurait donc être parfait…
Et surtout le lecteur ne pourra ainsi que s’attacher à cette jeune fille, brisée dans sa prime insouciance alors que le monde s’ouvrait à elle, à laquelle tout un chacun pourrait dès lors s’identifier par tant de normalité tandis que la chance de mener une existence paisible et sans accroc vient à lui manquer suite à un sournois coup du destin…
D’une simplicité éloquente, la plume est fluide, belle, voire même poétique, à l’instar de ce titre si judicieusement choisi, qui trouvera son origine dans une citation d’Oscar Wilde et sa raison d’être tout au long de cette lecture, source d’espoir là même où il ne semble plus y en avoir…
 
En bref, je ne sais si ma chronique lui rend réellement hommage, mais il s’agit là d’un livre simple et courageux, à glisser sous les yeux du plus grand nombre pour que chacune puisse toujours se relever aux heures les plus sombres de sa vie.

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