Classique-moi… Si tu peux ! Le Rouge et le Noir de Stendhal

Que je suis heureuse de vous retrouver ici mes chers petits ! Non seulement parce qu’il y a des jours comme celui-ci où l’on distribuerait bien quelques gifles tant le manque d’éducation au sein de notre société parfois m’exaspère (Rassurez-vous mes petits loups : je suis une personne sensée, raisonnée et raisonnable… Je sais me tenir, je n’en ferai rien même si je n’en pense pas moins… ^^) et mon blog constitue alors ma bouée dans cet océan barbare, ma bouffée d’oxygène dans ce monde de brutes, mais surtout parce que cette petite rubrique voit naître son troisième article aujourd’hui et, si vous êtes présentement en train de le lire, c’est que j’ai réussi à vous intéresser aux classiques !
Car si je n’ai pas toujours adhéré aux classiques qu’on pouvait me proposer lorsque j’étais à l’école, je reste intimement persuadée qu’ils doivent constituer une petite part de nos lectures… Aussi me suis-je lancée ce défi de vous faire adhérer à cette idée, et j’ai la chance d’être soutenue dans ce petit chantier littéraire par une convaincue, et pas des moindres puisqu’il s’agit de ma Maman prénommée Roseline, bien décidée qu’elle est à vous voir monter au grenier pour dénicher le classique rare, dépoussiérer la pépite planquée sur votre étagère, la plus haute, celle des grands oubliés de l’histoire, pour vous voir les (re)lire et vous prouver qu’ils ne sont pas bons à jeter ! Elle-même est donc aller farfouiller dans ses grandes malles…
Pour y exhumer l’un de ses classiques préférés mais aussi des plus connus, dont elle s’apprête à vous présenter les mérites de sa lecture : “Le Rouge et le Noir” de Stendhal…
Bon… De quoi ça parle ?
Noir par son réalisme, teinté du rouge de la passion et du crime, Le Rouge et le Noir est le récit d’une ascension et d’une chute : celles de Julien Sorel, fils de charpentier, prêt à tout pour se faire admettre dans les salons dorés de l’aristocratie parisienne. Son talent, sa ruse et son pouvoir de séduction suffiront-ils à l’arracher à sa condition ? Chef-d’oeuvre du roman d’analyse psychologique, chronique de la France sous la Restauration, première fiction mettant en scène la lutte des classes et la violence des déterminismes sociaux, le Rouge et le Noir, paru en 1830, est le plus célèbre des romans de Stendhal. Cruel et ironique, il a captivé des générations de lecteurs, de Balzac à Julien Gracq, en passant par Zola et Aragon.
Et… Qui l’a écrit…?

Plus connu sous le pseudonyme de Stendhal, Marie-Henri Beyle est né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort d’une apoplexie le 23 mars 1842 à Paris. Après une enfance étouffante entre une mère qui meurt prématurément, un père qu’il déteste un grand-père qu’il adore, il trouve refuge dans la littérature et quitte Grenoble pour rejoindre Paris afin d’y poursuivre ses études qu’il abandonne, rêvant d’écrire des comédies. Il entre cependant au Ministère de la Guerre et atterrit à Milan en 1800, découvrira l’Italie et ses merveilles qui le passionnent et le conduiront à y retourner souvent. Il perd son emploi à la chute de l’Empire et se consacre alors à ses passions : L’Italie, la musique, la peinture. Après avoir écrit quelques journaux et essais, il se lance dans l’écriture de romans en 1827, à 44 ans, avec “Armance“, puis “Le Rouge et le Noir” qui paraît juste après la Révolution de juillet 1830. S’il s’ennuie dans ses nouvelles fonctions, il ne cessera d’écrire, commencera des biographies et des romans qu’il n’achèvera pas. Puis il écrira “La Chartreuse de Parme” qui trouve grâce aux yeux du grand Balzac avant de mourir trois ans plus tard.
Ses romans les plus connus ont fait de lui un de grands représentants du roman français du XIXème siècle avec Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola.

Ok… Et pourquoi le (re)lire…?

Oui je sais bien… S’il s’agit là d’un incontournable et d’un classique parmi les classiques, celui-ci ne s’avère par fort abordable au premier coup d’œil au regard de son impressionnante taille… Alors on ne va pas se leurrer non plus, ce n’est pas une lecture légère ni facile… Je ne suis pas là pour vous vendre du rêve, ma chère maman Roseline non plus… Elle s’accorde à dire qu’il nécessite une certaine maturité d’esprit et qu’il n’est pas forcément judicieux de le lire au lycée… Je vous vois déjà d’ici sourire de biais à l’évocation de ce souvenir douloureux… Pour autant il mérite très sincèrement d’être lu selon elle, pour peu que vous lui laissez une chance de trouver grâce à vos yeux en vous plongeant dedans…
Pitchons d’un peu plus près ce petit pavé : A 19 ans, Julien Sorel est un fils de charpentier franc-comtois qui admire Napoléon et nourrit bien des ambitions. Tandis qu’il hésite entre une carrière militaire (le rouge) et une carrière ecclésiastique (le noir), celui-ci devient le précepteur des enfants de la famille de Rênal. Intelligent, orgueilleux et cynique, il ne recule devant rien pour parvenir à ses fins et se faire une place dans le beau monde…
Selon Roseline, ce roman recèle en son sein une véritable chronique sociale, vraisemblablement inspirée d’un fait divers tragique qu’a retenu l’auteur et fait de lui une véritable plongée dans la société du XIXème siècle qui n’est pas si laborieuse tant elle regorge de références sans se montrer trop lourd et descriptif.  
Divisé en deux parties, la première fait état d’une romance interdite entre Julien Sorel et Madame de Rênal, laquelle saura certes passionner les cœurs… Mais c’est surtout la deuxième partie qui retiendra toute notre attention et saura véritablement vous conquérir…
Car c’est finalement du héros dont il faudra faire le tour, qu’il faudra découvrir et redécouvrir au fur et à mesure de son évolution, de son état d’esprit. Il s’agit là d’un personnage complexe qui vous donnera du fil à retordre au démarrage tant il se montre imbu de sa personne et foncièrement détestable… Mais peu à peu le jeune homme évolue et intrigue… Le point de vue du lecteur s’en trouve tout éveillé, son intérêt aux aguets jusqu’à une fin d’une grande intensité qui le révèlera sous un autre jour et dans toute son envergure.
Et parce que la plume de Stendhal permet au texte de prendre tout son sens tant elle est remarquable et soignée, vous ne verrez finalement pas ces 570 pages passer en compagnie du jeune homme qui ne cesse de nous glisser entre les doigts dès qu’on pense l’avoir cerné en son entier….

Alors, ce classique… On se le lit…?

Pour Roseline, Stendhal est incontestablement un auteur à lire et à redécouvrir pour peu qu’on ait quelques années de plus afin d’appréhender toute l’ampleur de l’histoire… Stendhal le savait, ce roman ne serait pas de suite apprécié à sa juste valeur… Comme dit plus haut, le lire trop jeune peut en gâcher tout le potentiel… Ne vous fiez donc pas à vos souvenirs d’école, lesquels sont forcément biaisés ne sauront utilement vous guider dans l’œuvre de l’auteur… Laissez-vous donc tenter et vous verrez que Stendhal retrouvera sa juste place au sein de votre bibliothèque… Vous en redemanderez et vous plongerez même dans “La Chartreuse de Parme” pour continuer votre (re)découverte de la belle œuvre de l’auteur !
Enfin… Un dernier mot pour vous convaincre…?

Foi de Roseline, parole d’Aurélie : Lisez donc ce roman ! Il est certes un peu gros mais ne doit pas vous impressionner pour autant, il saur vous emporter et s’emparer de votre intérêt ! Si votre scolarité a pu vous laisser un malheureux souvenir, sachez faire abstraction de cet impertinent pour découvrir cette belle œuvre autrement ! Son prix ne saur constituer un obstacle puisqu’il est disponible gratuitement et de manière tout à fait légale, notamment sur Amazon juste ICI ! Et si vous ne vous sentez pas de taille au regard de sa taille… Sachez qu’il est également disponible à l’écoute en version abrégée notamment chez Amazon aussi, juste ICI ! Laissez-lui donc sa chance de vous conquérir, vous lirez/verrez/écouterez !

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