Chroniques 2018 Sublimation de Bastien Pantalé

Quand l’art devient un crime… Ou le crime devient un art : “Sublimation” de Bastien Pantalé, disponible sur Amazon et en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus.
Le pitch : C’est une délicate affaire qui se présente sous l’œil peu commode mais très avisé du Capitaine Manoa Bonhoure. Bientôt surnommé “Le Sculpteur”, un meurtrier laisse en effet sur son passage des œuvres du plus macabre effet… Assistée du Lieutenant Torrès, venue en renfort et spécialisée dans le domaine de l’art, il est grand temps de mettre un terme à l’inquiétante carrière de ce sinistre artiste…
Découvert dans le cadre des sélections pour le Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie Imaginaire, je me souviens m’être enthousiasmée à la vue de cette curieuse couverture et à la lecture de son intriguant résumé… J’y voyais du Sire Cédric ou du Grangé, en sus de “Seven” qui y était mentionné… De formidables références qui m’ont sans doute poussée à mettre la barre trop haut et contrainte à revoir très rapidement mes prétentions à la baisse pour éviter la déception… Une sage décision sans doute, car ce livre s’avère tout de même fort prometteur !
L’auteur nous invite en effet au coeur d’une sombre histoire où l’art flirte dangereusement avec le crime pour une enquête aussi complexe qu’enrichissante, aussi bien construite qu’intéressante. Si l’auteur use (et abuse) des codes du genre, il n’en reste pas moins original dans sa manière de traiter le thème de l’art dans ce qu’il a de plus sinistre, de plus pervers, de plus machiavélique au traves des crimes qui nous occupent.
Atouts majeurs du récit, les personnages s’avèrent particulièrement intéressants, au premier rang desquels bien sûr notre personnage et enquêteur principal, le Capitaine Bonhoure. Quoiqu’un peu cliché peut-être, le Tahitien a de quoi impressionner de par son allure, son caractère et son côté borderline. Le Lieutenant Torrès qui le rejoint s’avère toute aussi différente et précieuse, complétant à merveille ce duo paré à l’enquête, foncièrement fouillé et étoffé avec soins pour les rendre humains et réalistes, et poursuivre leurs investigations, non sans une certaine fébrilité, jusqu’au fin mot de l’histoire… Vous parlerai-je de Damian Leisenberg, artiste en proie à une série de visions toutes plus atroces les unes que les autres…? Non, je vous en laisse la pleine et entière découverte, c’est beaucoup plus intéressant, fascinant… Inquiétant !
Si l’enquête aurait peut-être mérité davantage d’éclairage et d’approfondissement, il n’en reste pas moins que la plume qui la sert est plutôt fluide et agréable, dense et même enrichissante pour avoir sans doute fait l’objet d’une certaine documentation sur le sujet. Le style est plutôt dynamique et soigné, efficace, et les courts chapitres apportent du rythme à l’histoire…
 
En bref, un sombre roman aussi captivant qu’instructif quand l’art n’est jamais aussi dangereux qu’ici…

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