Il était un Indé… Aurélie Tramier !

Mazette… La rentrée est déjà loin tandis que je me prépare à rédiger le second article d’une rubrique que je suis fière d’avoir lancée après l’avoir si longuement gardée en tête ! Fidèle à mes engagements envers l’autoédition et ses auteurs que je soutiens ardemment depuis mon apparition sur la blogosphère littéraire, il me tenait à coeur de continuer à les soutenir, à les défendre et à les promouvoir tandis qu’ils ont le courage de se lancer seuls dans cette passionnante mais laborieuse aventure qu’est l’écriture !
Si mon organisation ne me permettait plus de leur offrir la parole autant que j’ai pu le faire par le passé, c’est mal me connaître que de penser me voir abandonner si facilement pareille envie sans laisser germer la moindre idée dans mon esprit qui ne cesse de turbiner ! C’est ainsi que cette rubrique a vu le jour, mais pas n’importe quel jour s’il vous plaît : Quoi de mieux qu’un jeudi, sacrosainte journée du #JeudiAutoEdition pour se lancer ?
Restait à savoir qui allait succéder à Audrey Lucido pour poursuivre cette curieuse aventure… Et après Messenger, ce sont les heureuses voies de Twitter qui m’offraient la réponse par le plus heureux des hasards : C’est en effet à la suite d’un appel sur les réseaux sociaux, à l’occasion duquel je sollicitais les auteurs indépendants à m’envoyer quelques goodies en vue de les présenter sur mon stand au Salon des Plumes Indépendantes de Captieux qu’Aurélie Tramier me contactait pour me proposer quelques marque-pages et me présenter son premier roman… Un premier roman qui ne tardait pas à faire sur moi son petit effet, séduite que j’étais par sa sympathique couverture et son savoureux titre !
C’est donc à Aurélie Tramier que j’ai aujourd’hui le plaisir d’ouvrir les portes de mon antre littéraire, ravie que je suis de vous la présenter en compagnie de son premier roman : “Vous reprendrez bien un petit chou ?
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cette auteure : Bonne lecture !
 
 
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Tout d’abord, merci Aurélie pour cet interview ! J’espère être à la hauteur de ton blog !
En ce moment, je me vois un peu comme la déesse aux mille bras : Trois bras pour les enfants, un bras pour le sac à main, un pour l’ordi, un pour le goûter… Avec tous les bras qui s’emmêlent ! Je suis maman de trois garçons presque tout le temps adorables, si si…! Si on m’avait dit que je deviendrais une maman de garçons ! Ben voilà, c’est moi, obligée d’aller au foot, de jouer aux Lego et de parler dinos…
Plus sérieusement, je m’appelle Aurélie, j’ai 36 ans, provençale au fond du cœur mais je bouge beaucoup. Aix puis Marseille, Paris beaucoup (le grand Nord !)… Premier job à Shanghai pour suivre l’élu de mon cœur, épousé depuis. Et maintenant Munich…
Dans ma vie rêvée, je suis romancière (enfin, pour l’instant j’ai écrit un seul roman, mais c’est déjà un bon début !). Dans la vraie vie, je bosse en marketing, j’ai les ongles toujours mal faits, comme Julia dans mon roman, et je ne sais vraiment pas couvrir les livres de classe…!
 
D’où t’es venue l’envie d’écrire ?
Depuis que je sais tenir un crayon ! Quand j’étais petite, je me voyais dramaturge comme Racine… Romantique, tragique, mais certainement pas comique. Dans mes premières nouvelles, tout le monde mourait toujours à la fin. Pour moi c’était ça la quintessence de l’art !
Et puis il y a eu la mort de ma grand-mère, qui a eu le toupet de tirer sa révérence devant moi… Ça m’a beaucoup marquée, et pour la première fois j’ai écrit un texte vraiment beau et lumineux. J’avais 13 ans…
Pendant mes études, j’ai écrit tout un tas d’envolées lyriques qui ne me ressemblaient plus. Puis la vie m’a rattrapée et j’ai tout arrêté. Quand mon premier est né, j’ai même arrêté de lire. [Rassurez-vous, je me suis rattrapée depuis…]
Mais au fond de moi, cette naissance a été un tsunami. Une vague qui m’a bouleversée jusqu’au fond de mon être. J’ai eu envie d’écrire de nouveau. Cette même année, il s’est passé autour de moi des choses très tristes avec des bébés. Des choses que j’ai gardées dans mon cœur pendant des années, blotties dans le silence car elles me bouleversaient trop.
A la naissance de mon troisième, l’urgence m’est revenue de parler de tout ça : être maman. Mais comment ? Je voulais prendre tout, le bonheur, les peines, les éclats de rire et les chagrins, les mettre dans un grand shaker et en extraire un concentré de soleil. Il y a eu un déclic. J’ai commencé à rassembler des idées. Et ça a donné un petit chou !
 
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Tout, et surtout les choses simples (On se croirait dans une pub Herta !). Je m’inspire du quotidien, de toutes ces choses qu’on ne savoure plus tant elles sont banales : la sortie d’école, les petits mots d’amour, les goûters à préparer, les dessins cachés dans un sac. De plus en plus, je collecte ces instants volés sur des fiches Bristol, en griffonnant quelques mots pour ne pas les oublier. J’aime chercher la poésie dans l’anodin.
 
Peux-tu nous parler de ton premier roman ?
Vous reprendrez bien un petit chou ?” est un roman feel-good qui parle des mamans, de boulot et de petits choux. Cinq générations s’y croisent pour dessiner un portrait de la femme d’aujourd’hui, de l’arrière-grand-mère à la petite-fille, en passant par la mère débordée, la grand-mère féministe et l’étudiante onirique. On y retrouve les joies et les peines de la vie de famille, les rires et les bobos, les mains qu’on saisit, potelées ou fripées. Et on pleure aussi.
Comme je suis très fan des mélanges de tons et de styles, j’ai choisi la forme du roman chorale qui laisse à chacun sa voix. On y rencontre de concert : Julia la maman active qui affronte avec angoisse l’idée d’une nouvelle grossesse ; Antoine son mari ; Maxime, leur fils de sept ans ; Sophie, la mère trop parfaite, si froide et si fragile à la fois ; et Alice, l’étudiante férue de contes de fées. Pour le personnage de Maxime, j’ai vraiment dû travailler le style et la gouaille en écoutant les enfants parler tout autour de moi. Je pensais en permanence au Momo de “La vie devant soi“. Bien sûr je suis bien consciente que ce n’est pas ce que j’ai écrit, on ne se compare pas à Emile Ajar !Mais j’y pensais tout le temps comme un Himalaya. C’est mon personnage préféré…
 
Pourquoi t’être lancée dans l’autoédition ?
Parce que je ne voulais pas attendre ! Une fois la dernière phrase écrite, j’avais cette urgence d’être lue, de savoir. Est-ce que cela pouvait plaire ? Je ne me serais jamais lancée dans l’écriture si je n’avais pas eu cette certitude de pouvoir publier… C’est un tel travail ! Sur KDP, je n’avais qu’à appuyer sur un bouton et c’était dans la poche. J’ai fait le grand saut, en ravalant ma peur du plat à l’arrivée…
 
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Un livre reste un livre. Quelle est la différence entre un pavé autoédité et un pavé édité ? Aucune. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
L’autoédition n’est pas un Salon des Refusés, l’autoédition ne tue pas l’édition. Elle propose une autre voie. L’autoédition est un choix qui ajoute des possibilités de lecture sans en enlever aucune.
Quand on pense que personne ne voulait éditer J.K.Rowling 😉 ! Il faut parfois juste se laisser porter par le plaisir d’écrire et de lire sans trop se poser de questions…
 
D’autres projets littéraires sont-ils en préparation ?
Ça commence à me démanger. En début d’année, je me suis lancée tête baissée dans la promotion de mon roman. J’en ressors boostée par la chaleur des retours reçus. J’ai déjà commencé à esquisser des personnages. Et je compte bien me remettre à l’écriture avant la fin de l’année.
 
Un petit mot pour la fin ?
Il y a deux ans, mon fils de 7 ans s’est mis à écrire son premier roman, “Les aventures fabuleuses de Dodo et Dada“, avec son petit crayon, son joli cahier et ses chapelets de fautes. J’étais fière, très fière, mais un peu jalouse aussi. Je lui ai dit :
“- Tu sais, c’est mon rêve d’écrire un livre.
La réponse a cinglé :
– Ben pourquoi tu le fais pas Maman ?
– Ce n’est pas si simple, mon chéri !
– Ben si. Tu prends une feuille et tu écris.
En fait il avait raison. J’ai pris un ordi et j’ai écrit.
C’est un petit mot pour un début.  C’est aussi mon mot de la fin : Et si l’on voyait le monde avec les yeux d’un enfant ? On verrait plus loin, plus grand, plus beau.
MERCI Aurélie et merci à tous les bloggeurs et chroniqueurs qui m’accompagnent dans cette aventure depuis le début ! 😉

Rarement nous pourrons nous quitter sur de si délicieux propos mes chers petits lecteurs passionnés ! A votre tour désormais de plonger dans l’univers de cette auteure aussi charmante que sympathique, que j’espère vous avoir donné l’envie de découvrir ! “Vous reprendrez bien un petit chou ?” vous attend dans sa version papier comme au format numérique sur Amazon juste ICI, et si vous souhaitez plus d’informations à son sujet, vous pourrez toujours consulter ma chronique juste ICI ! Encore une fois je la remercie très sincèrement de s’être prêtée si volontiers soumise à ce littéraire interrogatoire pour nous régaler de sa fraicheur et de son enthousiasme ! Excellente journée à tous, belle découverte et bonne lecture !

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