Classique-moi… Si tu peux ! La confession d’un enfant du siècle d’Alfred de Musset

Mazette ! Le dernier article de cette rubrique remonte au mois de juin mes petits amis ! Je tentais de combattre la déprime tandis que je revenais tout juste du Salon du Livre de Vannes… Et mon auteur chouchou de Bali… Cette fois-ci je viens du Festival Sans Nom de Mulhouse… Pendant que mon auteur chouchou est parti à Buenos Aires… De vous à moi mes petits chéris : Il y a de sacrés touristes littéraires sur cette planète !
Mais revenons-en à nos classiques, car c’est bien d’eux qu’il s’agit aujourd’hui ! Voilà quelques temps en effet que j’ai lancé cette ambitieuse rubrique à laquelle je me suis beaucoup attachée… Car si j’aime décidément à vous parler lecture de 1001 façons possibles, j’ai depuis réussi à embarquer mes mordus préférés dans cette folle aventure ! Outre les “Bouquinist Park” qu’ils alimentent chacun leur tour de leurs dernières lectures, il s’est avéré que j’ai également pu conjuguer leurs passe-temps favoris à ma passion pour vous offrir de l’originalité, de la diversité… Et de nouvelles listes de bouquins ! Si Franck vous offre un petit tour de la presse culturelle pendant que Laura vous fait découvrir l’adaptation de quelques livres sur les écrans, Françoise se charge de vous proposer d’autres horizons littéraires et Roseline revisiter ses classiques en votre compagnie !
Par contre je vous arrête tout de suite : Vous ne cliquerez pas sur cette petite croix rouge avant d’avoir lu cet article ! Parce que vous êtes des lecteurs, des vrais, ne me décevez pas en tentant une honteuse fuite, là, caché derrière votre PC ! Parce que les classiques sont nos amis et ne doivent pas souffrir de l’affreuse réputation que leur a laissée notre austère scolarité ! Parce qu’ils méritent qu’on leur laisse une seconde chance, et c’est justement le credo de ma chère Maman, qui s’apprête aujourd’hui à vous parler de “La Confession d’un enfant du siècle” d’Alfred de Musset : Alors c’est parti !

 
Bon… De quoi ça parle ?
Décrit comme un chef d’oeuvre du romantisme en quatrième de couverture, ce roman peut être considéré comme autobiographique… Musset y raconte en effet l’histoire d’Octave, un jeune homme trahi par sa maîtresse qui sombre dans la débauche pour oublier son mal être dans les années 1830 à Paris. Seulement la mort de son père conduit le jeune homme à retourner vivre à la campagne où il rencontre la jeune et jolie veuve répondant au doux nom de Brigitte, avec laquelle il entretiendra bientôt une relation amoureuse des plus tumultueuses… C’est finalement sa relation avec George Sand que l’auteur nous transpose ici dans ce récit… 
Et… Qui l’a écrit ?
Alfred de Musset est un auteur romantique, poète et dramaturge français né le 11 décembre 1810 à Paris et mort le 02 mai 1857 également dans la capitale.
Elève brilant, il abandonne pourtant rapidement ses études pour se consacrer à la littérature, publiant son premier recueil de poèmes intitulé “Contes d’Espagne et d’Italie” en 1830.
Après une rupture douloureuse, il commence à sombrer dans la débauche, la dépression et l’alcoolisme. Néanmoins il reste un auteur prolifique en poésie mais surtout en théâtre, c’est d’ailleurs parmi ces pièces que se situent ses oeuvres les plus connues telles que “Lorenzaccio” et “On ne badine pas avec l’amour“.
Décoré de la Légion d’honneur en 1945 puis élu à l’Académie Française en 1852, il meurt à l’âge de 46 ans et repose au Cimetière du Père Lachaise.

Ok… Et pourquoi le (re)lire ?
Pour tout vous dire mes chers petits, je n’étais guère emballée lorsque j’ai appris le choix de ma chère Maman Roseline pour le présent article… Un sacrilège selon elle, moi qui ne connaissais finalement l’auteur qu’à travers deux de ses pièces de théâtre : “Lorenzaccio” et “On ne badine pas avec l’amour“, sans doute les plus connues, comme indiqué plus haut… C’est vrai qu’il s’agit là d’un roman… Alors pourquoi pas, après tout ?
Car ma mère qualifie ce roman de chef d’œuvre et de merveille, et elle pèse pourtant ses mots selon ses dires. L’auteur nous livre en effet une histoire passionnante bien qu’assez sombre : la sienne, mêlée à un brin de fiction pour s’interroger sur de bien nombreux sujets qui ont pu façonner son époque.
Divisé en cinq parties, il n’y a rien à craindre d’un éventuel ennui venant à gagner notre esprit, bien au contraire selon Roseline ! Ici l’intérêt monte crescendo au fil des parties et des chapitres tandis que toute la complexité amoureuse de l’histoire se développe.
Mais au-delà de cette relation complète et tourmentée qu’il retranscrit non sans une certaine tendresse, l’auteur nous livre également une intense réflexion sur la jeunesse de son époque, et sur le romantisme aussi, une réflexion tout à fait clairvoyante dans des termes remarquablement bien choisis et assemblés avec beaucoup de talent.
Car au delà du fond, ma chère Maman Roseline attache un intérêt tout particulier à la richesse et la beauté de cette plume qui l’a tant passionnée, par le passé comme au fil de sa toute dernière lecture. Une écriture tout à fait fluide et soignée, un brin lyrique et surtout poétique, l’auteur n’ayant pas son pareil pour mettre en avant la richesse de notre belle langue…

Alors ce classique… On se le lit ?
Et contre toute attente, je vous dirais bien que oui ! Il semblerait en effet qu’on tienne ici un petit bijou de la littérature classique, et l’enthousiasme de ma mère est tel qu’il faudrait ne pas aimer la lecture pour ne pas se laisser tenter par pareille aventure ! Ce d’autant plus qu’il vous attend désormais dans plusieurs collections, plusieurs éditions et à un prix tout à fait honnête. Et si jamais vous n’estimiez pas surmontable la lecture du présent bouquin, sachez qu’il a été adapté sur grand écran et se trouve désormais disponible, au moins en DVD… Si je ne sais absolument pas ce que cela peut donner, n’hésitez pas à vous laisser tenter !

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