Il était un Indé… Et c’est Tia Wolff !

Si l’organisation n’est pas encore mon fort ces derniers temps, sachez mes petits amis que j’attends chacun de nos rendez-vous littéraires avec impatience ! Et le jeudi est devenu sacré depuis qu’il se conjugue avec autoédité !
Vous n’êtes pas sans savoir en effet que je soutiens l’autoédition avec beaucoup d’enthousiasme depuis mes débuts de blogueuse littéraire, et si je ne parvenais plus à en parler autant que je le souhaitais, j’ai désormais trouvé la solution depuis la rentrée : Lui consacrer une rubrique dont je partage les articles à chaque #JeudiAutoEdition ! Ce n’est peut-être pas grand chose mais ça fait toujours mon bonheur de lectrice passionnée… C’est déjà pas mal, tout compte fait !
Et quand on a passé une si bonne journée en compagnie d’auteurs indés à l’occasion du Salon des Plumes indépendantes de Captieux, la logique voulait que je vous présente l’un de ceux que j’ai eu le plaisir de rencontrer !
Ainsi soit-il, c’est sur la très charmante Tia Wolff que j’ai jeté mon dévolu ce jeudi ! Alors qu’on se côtoyait bien gentiment sur les réseaux sociaux depuis quelques temps, j’ai en effet eu la chance de la rencontrer ce 30 septembre dernier, et c’est avec une grande curiosité que je me suis procuré le premier livre de sa saga mystérieusement intitulée “Anthea“… Un formidable opus que j’ai depuis bouquiné, vous devez vous en douter !
Aussi voulais-je à tout prix vous présenter cette sympathique auteure qui m’a tant captivée, et celle-ci s’est volontiers prêtée à l’exercice en un temps record ! Vous dire que je suis ravie relève tout simplement de l’euphémisme et je l’en remercie fort chaleureusement, cela va sans dire !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cette auteure : Bonne lecture !
 
 
Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Tia, j’ai la trentaine et, en parallèle de mon activité d’auteure, je travaille dans la communication. Je suis née et j’ai passé toute ma vie dans le Sud-Ouest, d’où le léger accent qui résonne de temps en temps et mon amour inconditionnel pour l’océan, peu importe la saison.
On m’a posé plusieurs fois la question, donc j’en profite pour y répondre ici : Je n’utilise pas de pseudonyme. Tia est juste le diminutif de mon prénom mais Wolff est bien mon vrai nom.


D’où t’es venue l’envie d’écrire ?
Comme beaucoup d’auteurs, j’écris depuis toujours. Cliché, non ? Pourtant c’est réel. Petite, je me faufilais dans le bureau de mon père pour utiliser l’ordinateur. J’y rédigeais une histoire trépidante sur 4 lignes et demi, elle était belle sur l’écran et j’étais tellement fière…
Entre l’ennui de grandir dans un petit village isolé, une imagination débordante, un grand-père qui aimait jouer avec les mots et une grand-mère qui me racontait sans cesse des histoires sans les lire, il y a plusieurs facteurs qui m’ont poussée vers l’écriture. J’ai toujours gribouillé dans les marges de mes feuilles de cours. En grandissant, mon chemin a croisé celui qu’autres passionnés de lecture et d’écriture, ce qui n’a fait qu’alimenter cette envie, cette passion, et m’a poussée à produire des textes plus structurés.
Imaginer des situations, créer des personnages et décrire leur évolution, c’est devenu mon quotidien avec les années sans que jamais ça ne soit forcé.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Elles sont infinies. Je suis très observatrice, tout le temps en train de regarder autour de moi pour déceler un maximum de détails. Je parle peu mais j’écoute beaucoup (trop ?). J’essaie de comprendre les gens qui m’entourent, de deviner les vies des inconnus que je croise…
J’aime lire, je peux dévorer des livres les uns après les autres aussi facilement que je regarde des épisodes de séries télé à la chaîne. J’écoute aussi énormément de musique, tous les jours, le rythme et les sensations sont des grandes sources d’inspiration. Lorsque je voyage, je fais autant attention aux attractions touristiques qu’à la vie locale…
Tout ça, ce sont des mélanges de mots, d’émotions, de situations… Je pense que mon inspiration, c’est toutes ces choses que j’aime, qui me touchent et qui m’entourent au quotidien.
 
Peux-tu nous parler de ta bibliographie ?
Anthea” est une saga fantasy en quatre tomes à destination des adolescents et des jeunes adultes principalement (et de ceux qui, comme moi, se fichent des catégories d’âge). Deux tomes sont sortis pour l’instant, et le troisième arrive très prochainement.
C’est l’histoire de Cassandra et Max, deux adolescents dont les familles sont très proches depuis des générations. Suite à un cadeau, ils vont découvrir qu’ils ont des dons, un rôle à remplir et des ennemis. On va suivre leur évolution dans ce nouveau monde pas à pas, l’apprentissage de leurs dons, les questionnements qui en découlent mais aussi leur vie en tant qu’adolescents. Entre le lycée, les deux familles et la forêt, leur quotidien va être bouleversé.
Le cœur de cette saga, c’est l’amitié qu’ils partagent, elle va être mise à mal au fil des découvertes et va souffrir des conséquences amenées par ces nouvelles responsabilités. Ajoutons à ça leurs caractères respectifs, leurs familles qui naviguent entre colère et culpabilité, et l’adolescence, tout n’est pas facile pour eux.
 
Pourquoi t’être lancé dans l’autoédition ?
J’aime cette possibilité d’agir à tous les niveaux, d’être maître de son œuvre de A à Z. J’ai de l’aide en bêta-lecture et correction mais sinon, je fais tout moi-même : l’écriture (évidemment !), la mise en page, la couverture, la promotion… Je suis assez carrée dans mon travail, ça aide ! C’est beaucoup, ça prend du temps mais j’apprends chaque jour et je fais de belles rencontres.
Tout ça, je l’ai découvert au fil du temps. Lorsque je me suis lancée, j’y suis allée un peu rapidement, sans mesurer l’ensemble du travail, mais je ne le regrette pas, et si c’était à refaire, je le referai. Je n’ai jamais envoyé mes manuscrits à des maisons d’édition. Peut-être que je le ferai un jour, pour voir, parce que je suis curieuse.
Au départ, je voulais juste partager mes écrits et avoir la possibilité d’éditer des exemplaires papier. Aujourd’hui, j’ai une approche plus professionnelle et j’ai envie d’aller un peu plus loin. La liberté que procure l’autoédition et à la fois effrayante et galvanisante. C’est un écosystème riche et je pense que tout auteur qui s’y lance sérieusement produira de belles choses.
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
C’est un travail quotidien de changer l’image de l’autoédition parce qu’il y a encore beaucoup d’a priori dessus. C’est pour cette raison que je fais partie d’une association, “Les Plumes Indépendantes“, dont la principale vocation est de mieux faire connaître l’autoédition au grand public. Le but n’est pas de convaincre mais d’expliquer. Après chacun est libre de faire son choix.
A ces lecteurs, je leur dirai qu’il y a de belles œuvres partout. Ce qui fait le plus peur, il me semble, c’est le manque de cette sorte de validation que donne le nom d’une maison d’édition sur une couverture. Mais ce ne sont pas les maisons d’édition qui écrivent les livres, ce sont les auteurs. Et même si je ne minimise absolument pas le travail effectué par les maisons d’édition, si l’histoire de base n’est pas bonne, un logo sur une couverture n’y changera rien.
On a tous été déçus par des livres édités traditionnellement. J’en ai récemment lu un qui contenait encore tout un tas de fautes… A l’heure actuelle, il est facile de se renseigner sur un livre avec le nombre de plateformes de notation et de blogs littéraires qui existent, de voir comment travaillent les auteurs via les réseaux sociaux. Je conseillerai à ces lecteurs de prendre le temps de se renseigner et de tenter sur un ou deux livres s’ils sont curieux. Il y a des auteurs qui fournissent un travail qui n’a rien à envier aux maisons d’éditions et qui méritent tout autant d’être découverts que ces noms que tout le monde connaît.
Après, c’est comme partout, il y a un risque de tomber sur quelque chose de moins bon. Mais il ne faut pas oublier que, de plus en plus, les maisons d’éditions scrutent ces autoédités pour récupérer les perles, tout comme ils scrutent des plateformes comme Wattpad… Si les maisons d’éditions regardent de ce côté, c’est que les talents n’y sont pas si rares que ça.
Autoédité, ce n’est pas un synonyme de “rejeté par les maisons d’édition” ou de “mauvais”, c’est juste un auteur qui a décidé de prendre son travail en main et de le porter vers le lecteur. C’est un autre chemin.
D’autres projets littéraires sont-ils en préparation ?

Même si j’ai toujours plusieurs projets en parallèle et des idées plein mes tiroirs, ma priorité est de terminer la saga “Anthea“. J’adore mes ados, mais à un moment il faut savoir poser le point final (ce qui, je l’espère, arrivera dans les prochains mois). J’ai hâte de pouvoir contempler mes quatre tomes réunis sur une étagère !
Ensuite, il faudra que je décide entre deux autres projets qui sont déjà commencés. Tout d’abord, il y a l’histoire d’amour entre Lucie, une romancière, et Andrew, un photographe globe-trotteur. Ils se rencontrent au cœur d’un aéroport mais aucun des deux n’est prêt à vivre cette histoire. En second, il y a un roman noir qui, je pense, sera en fait une série de romans ayant le même personnage principal et qui pourront être lus individuellement ou à la suite les uns des autres, c’est encore en cours de définition… Un très gros projet donc ! Mais je pense que les gens ne sont pas encore prêts à rencontrer Len…
 


Un petit mot pour la fin ?
Merci Aurélie de m’avoir proposé cette interview et merci aussi pour tout le temps que tu consacres à la littérature, notamment ton soutien à l’autoédition. J’ai eu grand plaisir à échanger avec toi lors de notre rencontre à Captieux et j’espère qu’on se recroisera à l’occasion.
Merci aux lecteurs qui ont déjà découvert “Anthea“, à ceux qui vont se laisser tenter, mais aussi à ceux qui sont juste curieux, et merci à vous qui avez lu cette interview, j’espère que je n’ai pas été trop bavarde…
N’hésitez pas à venir échanger avec moi si vous le souhaitez, je suis toujours ravie d’échanger autour de l’écriture et de la lecture !
 
Si la présente interview touche à sa fin, il convient cependant de la clôturer en rassurant de suite celle qui a relevé ce littéraire défi  : On n’est jamais bavard quand on est passionné ! On n’est jamais bavard quand on partage avec autant de plaisir !
Encore une fois je remercie très sincèrement Tia Wolff, non seulement pour ses ultimes propos à mon égard qui me vont droit au coeur, mais aussi pour s’être prêtée à l’exercice avec tant de bonne volonté ! J’espère vraiment vous avoir donné l’envie de la rencontrer et découvrir la saga “Anthea” en sa compagnie ! Et pour plus d’informations, vous pouvez toujours retrouver ma chronique par ICI !
Dans l’attente d’un prochain rendez-vous, je vous souhaite une excellente journée/soirée mes amis… En compagnie de belles lectures bien sûr !

Cette publication a un commentaire

  1. Tia

    Merci pour cette mise en avant Aurélie. Lorsque tu m'as proposé cet exercice de rapidité, je me suis dit "Elle n'a quand même pas déjà lu Anthea ?" parce que je savais que tu glissais des chroniques à la fin des interviews à chaque fois. Mais si, tu l'as lu et j'y reviendrai sur la page correspondante.
    Il est très facile d'être bavarde face à tant d'enthousiasme, de gentillesse et de bonne humeur. Tu es contagieuse 🙂 Je suis vraiment heureuse d'avoir croisé ta route !

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