Il était un Indé… Et c’est Lucie Renard !

Jeudi 1er novembre… Un jour férié, je vous l’accorde, mais pas pour tout le monde… Pas pour moi, notamment, qui suis de permanence pour mon boulot… La vie est ainsi faite, ce n’est malheureusement pas aujourd’hui que je pourrais bouquiner…
Rassurez-vous cependant, cela ne m’empêche pas d’alimenter cette petite rubrique que j’apprécie tant ! Une rubrique qu’il me tenait à coeur de lancer à la rentrée pour me permettre de mettre en lumière l’autoédition comme je le souhaitais ! Parce que les auteurs indés sont des auteurs comme les autres et méritent d’être lus au même titre que les auteurs édités de manière traditionnelle… Seulement ils ne bénéficient pas de tous les précieux services qu’une maison d’édition pourraient leur offrir, et s’ils ont le courage de tout faire seuls, leur courage n’a justement d’égal que leur solitude, ce qui les conduit injustement à rester dans l’ombre…
Aussi ai-je donc offert cet humble espace de parole aux auteurs indés… Et quel meilleur jour que celui-ci du #JeudiAutoEdition pour la leur accorder ? Rendez-vous était donc pris, et ma petite rubrique chérie pouvait être lancée !
Si j’ai hésité d’abord hésité sur l’auteure que je souhaitais vous présenter cette semaine, un nom m’est ensuite apparu comme une évidence… Une évidence telle que j’eus même l’envie de me filer quelques gifles pour ne pas y avoir pensé plus tôt !
Car cette auteure, je la connais déjà depuis quelques temps… Et pourtant j’ai tardé à découvrir sa plume, me plongeant seulement dans un premier titre après la réception de quelques marque-pages en vue du Salon des Plumes indépendantes de Captieux… Une auteure dont j’ai récemment découvert un autre livre pour l’avoir vu mis en jeu par Charlotte Orcival, une formidable auteure que j’adore, désormais publié chez Harper and Collins… Mais pourquoi mes amis, POURQUOI n’ai-je donc pas pensé à elle plus tôt ?!
Cette auteure, que je remercie d’ailleurs très chaleureusement pour s’être si volontiers prêtée  l’exercice, c’est Lucie Renard ! Et je suis décidément fière de vous la présenter aujourd’hui, rattrapant ainsi mon scandaleux retard ! Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cette auteure : Bonne lecture !

Peux-tu te présenter en quelques mots ? 
Je m’appelle Lucie Renard, je vis en Lorraine avec mon mari, nos trois enfants et Filou, le chat qui nous a adoptés comme humains de compagnie. Dans mon “vrai” métier (celui qui paie les factures), je suis consultante en stratégie d’entreprise, spécialisée dans le monde de la finance. C’est très très loin de la littérature. Pourtant, depuis trois ans de cette merveilleuse aventure d’indé, je suis aussi auteure autoéditée de six romans. 
 
D’où t’est venue l’envie d’écrire ?
Bien que j’aie toujours aimé écrire, analyser mes émotions, mes sentiments, chercher le pourquoi du comment, je n’ai jamais vraiment suivi d’orientation ni de carrière littéraire. Mais écrire un roman faisait partie de ces rêves un peu fous qu’on caresse sans vraiment y croire. Et un jour, j’ai commencé à écrire. En moins de six mois, j’avais un roman : “Mon invincible été” était né, presque sans que je m’en rende compte vraiment. J’écrivais tout le temps : dans les transports en commun en allant au boulot, le soir quand nous avions bordé les enfants dans leurs lits, l’ordinateur sur les genoux et le chat ronronnant près du clavier… J’ai découvert le service d’autoédition d’Amazon, et j’ai essayé. J’ai créé une couverture, j’ai choisi un format, j’ai publié mon roman. J’en ai un peu – timidement – parlé sur les réseaux sociaux. Et là, oh merveille, le roman a rencontré son public, bien au-delà de mes espérances qui ne dépassaient pas le cadre de ma famille et mes amis. C’était magique. J’ai continué d’écrire à l’instinct, mettant tout mon petit cœur dans mes phrases, dans mes chapitres. Et la magie a continué d’opérer. Les deux autres romans de la trilogie ont plu, encore plus que le premier. Je pense que mon parcours, c’est d’avoir saisi ma chance au moment de ma vie où j’étais prête pour le faire.
 
Peux-tu nous parler de tes romans ?
Mon premier roman s’intitule “Mon invincible été“. Dans une classe de troisième d’un petit collège de Lorraine, il y a un nouvel élève, Virgil. Il paraît plus grand, différent. Il ne cherche pas à se mêler aux autres élèves, il a des réactions étranges, parfois. Tiffany, une jeune fille de la classe, en général plutôt introvertie face aux inconnus, se pose des questions sur lui. Peu à peu, elle va essayer d’approcher ce nouveau qui l’intrigue, tout en convaincant sa petite bande d’amis de l’intégrer pour un projet scolaire. Progressivement, Tiffany va découvrir ce qui se cache sous la carapace de Virgil. Dans ce roman, j’invite le lecteur à se replonger en adolescence, à ouvrir son cœur, à découvrir la vie au gré des premières fois avec une bande d’amis comme on aime en avoir au collège. Cet été scandinave” en est la suite. 
Dans “Comme un printemps sur mon trajet“, on retrouve Tiffany et Virgil. Trentenaires, installés dans la vie, leurs chemins vont se croiser par le biais de messages un soir de nouvel an. Oublie-t-on jamais son premier Grand Amour ?
Pour “Scenes from an Italian restaurant“, j’ai combiné mon goût non dissimulé pour l’observation des inconnu(e)s dans les cafés avec ma passion pour la musique des compositeurs anglo-saxons. Ainsi est née une histoire de rencontres qui pourrait être la vôtre et qui se passe dans ce petit resto italien au coin de la rue. 
J’ai ensuite travaillé sur un roman à quatre mains avec une autre indé, “Do you remember ?” où un couple récemment divorcé va essayer, chacun de son côté, de retrouver le chemin de l’amour, sur des sites de rencontres. Déboires, quiproquos, hasard des rencontres et drames sont au rendez-vous pour Ben et Nath. J’ai laissé ensuite ce roman prendre le chemin de l’édition traditionnelle avec ma coauteure seule. 
Mais j’ai alors voulu approfondir le personnage de Ben, me pencher sur son passé, son adolescence. Et “Une place au soleil” est né. On y découvre Ben à dix ans et à dix-sept ans, essayant de se construire alors que le schéma familial se disloque autour de lui, suite à un drame qu’aucun parent ne devrait vivre. C’est un roman sur le courage de certains ados, sur l’espoir, sur les rencontres qui font de chacun l’adulte qu’il sera plus tard. C’est un roman qui se déroule dans les années 1980, sur fond de musique rock, alors que les Twix s’appelaient encore Raider et qu’on enregistrait des cassettes de tubes à la radio pour son walkman. 
 
 
Pourquoi t’être lancée dans l’autoédition ?
J’ai choisi l’autoédition par timidité sans doute. Je ne me sentais pas le courage d’essuyer les attentes puis les refus des maisons d’édition. Et puis j’ai aimé l’autoédition, la solidarité entre les auteurs indés, cet esprit d’équipe. J’ai aimé la liberté liée à l’autoédition. J’ai toujours été rigoureuse et devoir tout gérer, l’ensemble du processus de création, de correction et de publication du roman ne me gêne pas. Au contraire, cela fait du roman une aventure complète, renouvelée à chaque nouvelle publication. J’adore ! 
Au fil des mois, j’ai laissé mon amateurisme sur le bas-côté, avec mes erreurs de débutante, et j’ai progressé. J’ai appris que faire la promotion de son propre roman est très compliqué, d’abord parce que la modestie, sans doute, nous bride, ensuite parce que les méandres du cœur des lecteurs sont pleins d’inconnues. Mais j’en ai aimé chaque instant. Le plus magique, ce sont les retours des lecteurs ! Les commentaires sur Amazon par exemple, c’est un vrai moment d’échange précieux. Les chroniques des blogueuses, c’est du bonheur en condensé ! Je suis définitivement convaincue par l’autoédition !

 

Aux lecteurs réfractaires de l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Je pense que l’autoédition peut laisser sceptique au premier abord, et je comprends pourquoi. On craint pour la qualité du roman qui ne serait pas passé entre les fourches caudines de professionnels. Mais, par expérience, je peux dire que ne pas lire d’auteur autoédité serait passer à côté de vraies pépites. En effet, quand les maisons d’édition cherchent à publier “ce qui se vend”, l’indé s’en moque et publie ce qui fait battre son cœur. Il livre son histoire au lecteur, sans filtre superflu. Vous trouverez ainsi des romans qui sortent de l’ordinaire et des conventions, des récits poignants, uniques dans leur genre, novateurs, disruptifs. Vous trouverez dans l’autoédition des livres qui vont changer votre vie et votre vision du monde parce que, par essence, ils sortent des sentiers battus. Alors bien sûr, il y aura parfois quelques erreurs de parcours, quelques imperfections, quelques romans qui ne vous plairont pas. Mais vous aurez eu une lecture qui vous aura fait ressentir quelque chose de puissant, souvent bien davantage que dans l’édition traditionnelle. C’est mon opinion et je ne pourrais plus désormais m’abstenir de lire des indés. Ils sont plus de 80% de ma PAL !
 
Des projets littéraires sont-ils en préparation ?
Après “Une place au soleil“, j’avais prévu de faire une pause dans l’écriture. Je voudrais renouveler le style de mes personnages et je me concentre sur des recherches pour évoluer dans mon genre littéraire. J’ai pas mal concentré mon écriture sur la romance et les romans ados. Je voudrais davantage aller en profondeur dans des personnages, des sentiments purs à la noirceur la plus sombre. Alors, je me laisse le temps de l’ébauche et de la recherche. J’attends que l’urgence de l’écriture prenne, une fois encore, ma main et m’entraine sur le chemin d’un nouveau roman. 
 
Un petit mot pour la fin ?
Lisez ! Vivez dix mille vies au lieu d’une seule, c’est ce que vous offre la lecture de romans. Rencontrez des gens, vivez des premières fois, pleins de premières fois, quel que soit votre âge. Ne cessez jamais d’apprendre, d’innover. Soyez des personnages de roman pour qui rien n’est jamais impossible. S’il y avait un seul message que je voudrais transmettre en tant qu’auteure, ce serait celui-ci. 
Un grand merci, chère Aurélie, de m’avoir permis de m’exprimer aujourd’hui. C’était un grand plaisir d’échanger avec toi ! 

Et c’est sur ce mot de la fin plein d’enthousiasme, de passion et d’optimisme que nous allons nous quitter aujourd’hui… On a déjà connu plus sinistre ! Encore une fois je remercie du fond du coeur Lucie Renard, non seulement pour s’être prêtée avec plaisir et rapidité au petit jeu de mes questions indiscrètes, mais aussi pour ses ultimes propos à mon égard qui font tout mon bonheur ! J’espère très sincèrement vous avoir donné l’envie de découvrir la plume de cette charmante auteure, que je regrette seulement d’avoir découvert si tard ! Si sa trilogie fait désormais partie de ma wishlist, vous pourrez retrouver mes chroniques sur “Scenes from an Italian restaurant” et “Une place au soleil” par ICI… Ensuite : C’est à vous de choisir par ICI ! Belles lectures à tous !

Cet article a 2 commentaires

  1. Lucie Renard

    Un immense merci, chère Aurélie, pour cet agréable moment passé avec toi.
    Très touchée par tous ces compliments qui me vont droit au coeur.
    Et ravie de l'opportunité de rencontrer, par le biais de ton blog, tous les lecteurs qui te suivent. Belle lecture à tous!

  2. nikkolayebba

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