Un polar sombre et prenant, très prometteur pour un premier roman : “Je mangerai ton cœur” de Vincent Villa, paru ce 10 septembre aux éditions du 123.
Le pitch : Au hasard d’une patrouille, le corps sauvagement mutilé d’un travesti est retrouvé en région parisienne. Si un sans-abri d’apparence effrayante est rapidement suspecté d’avoir commis ces horribles faits, il s’agit là d’une solution trop aisée aux yeux de Sophie Lapon, en charge de l’affaire…
Fraîchement débarqué à l’OCRVP, Jérôme Blanchard enquête quant à lui sur une série de crimes à travers la France, dont les victimes sont des femmes, toutes exécutées selon un mode opératoire identique…
Quand Geneviève Perrin m’a gentiment contactée suite aux chaleureuses recommandations de Samuel Delage pour me proposer de découvrir la plume de Vincent Villa à travers son premier roman au format numérique, j’avoue n’avoir pas hésité une seconde : j’en profite d’ailleurs pour les remercier l’un et l’autre d’avoir pensé à moi et souhaite longue vie à cette jeune maison d’édition !
Il faut dire que le nom de Vincent Villa me disait quelque chose… Et pour cause : Je l’avais récemment repéré dans les boutiques France Loisirs, pour ce que j’ignorais alors être son second livre. Redoublant de curiosité, je me suis donc plongée dans cette lecture… Laquelle s’est avérée bien plus riche et complexe que je ne l’avais pensé !
En effet l’auteur nous embarque ici dans une double intrigue qu’on imagine d’abord classique avant qu’il n’en dévoile tous les méandres de manière incroyablement maîtrisée pour mieux nous happer et nous piéger au cœur de cette lecture que les nombreux rebondissements rendent bigrement addictive.
Soutenue par des personnages fouillés fort bien campés auxquels on a tôt fait de s’intéresser, c’est bien volontiers qu’on se laisse traîner et entraîner, malmener et mener par le bout du nez de la première page jusqu’à la dernière ligne, le tout à un rythme effréné.
Si quelques éléments ont tout de même pu me laisser perplexe, il n’en demeure pas moins que l’intrigue est fort bien ficelée, servie par une plume fluide, efficace et travaillée, un style vif et attractif dont on ne parvient pas à décrocher !
En bref, belle prouesse que ce premier polar plein de suspense dont on ne fait qu’une bouchée !
Merci Aurélie pour cette belle chronique. A bientôt !