Un premier roman assez surprenant : “Un jour de ta vie” de Véronique Rivat, paru chez Evidence Editions et en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie “Littérature noire“.
Le pitch : Gendarme exerçant sa profession dans le Nord de la France, jeune homme faisant la fierté de ses parents et le bonheur de sa compagne Alexandra, Florent a tout pour être heureux… Le bonheur à portée de main… Mais une balle dans la tête lorsqu’on le retrouve alors qu’il a précipitamment et inexplicablement quitté la brigade quelques temps plus tôt. Si la thèse officiellement retenue est celle du suicide, elle ne convainc guère Alexandra qui décide à son tour de mener l’enquête aidée par sa belle-mère ainsi qu’une amie avocate… Et Florent lui-même…
Découvert dans le cadre des présélections du Prix des Auteurs Inconnus alors qu’il concourt en littérature noire, je me souviens de ce roman pour m’être interrogée quant à sa couverture, laissant plutôt présager une romance à première vue. Pour autant le résumé ainsi que l’extrait avaient su me convaincre de poursuivre l’aventure, aussi le gardais-je dans mon top 5… Pour le retrouver parmi les finalistes, non sans plaisir et curiosité…
Si je ne me suis finalement pas trompée quant à ce que je pensais trouver parmi les pages qui m’attendaient, je dois tout de même avouer que cette lecture m’a assez déroutée. En effet, à peine franchit-on la couverture que l’auteur nous confronte à un drame dont il faut aider les proches à se relever pour partir avec eux en quête de vérité… En compagnie d’un narrateur dont je n’entends rien vous dévoiler mais qui a de quoi prendre au dépourvu.
C’est aussi ce choix de narrateur qui fait que l’on se sent aussi impliqué dans cette quête de vérité, que l’on entend mener de front avec Alexandra, pour comprendre ce qu’il s’est passé et comment on a pu en arriver là. Dès lors on alterne entre le présent et le passé pour découvrir ce couple, bien qu’un peu mièvre mais si beau et touchant à la fois pour s’aimer au delà même de la mort qui a voulu les séparer.
Si l’on sent dans cette histoire une forte implication personnelle et émotionnelle de la part de l’auteure, il n’en reste pas moins qu’elle a su nous livrer un message fort et autant de belles valeurs au travers d’une intrigue particulièrement bien ficelée et rondement menée, dans laquelle elle nous offre tout un tas de repères pour ne jamais nous égarer.
Servi par une plume fluide et soignée, un style simple, tout en émotions et sensibilité, cette lecture n’en est que plus plaisante et touchante, même si je ne l’aurais pas forcément dans cette catégorie que je l’aurais classée.
En bref, un beau mélange des genres pour un premier roman déroutant et inattendu.
