Mes petits Bookinautes adorés : Je ne suis pas peu fière d’aborder cette rentrée – littéraire, mais pas que ! – en compagnie d’un auteur que j’affectionne tout particulièrement, un poète des temps modernes qui vient justement de publier un nouveau roman, le 17 août aux chez Allary Editions : “Tout ce qui manque” n’attend plus que vous en librairie ainsi que ce week-end au Salon du Livre sur la Place à Nancy et Florent Oiseau a très gentiment accepté de se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes pour vous en parler ! Je l’en remercie très chaleureusement et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Bonne lecture et belle rencontre !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Florent Oiseau, je suis né à Montfermeil en 1990, j’écris des romans, je fais pas mal de siestes.
Petit ou grand lecteur ? Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Petit lecteur, entre quinze et vingt livres par an, parfois moins. Je prends assez peu de risques, je lis celles et ceux que j’aime, j’ai encore suffisamment d’humilité pour apprécier prendre des leçons d’écriture alors j’en profite.
Quel a été ton premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Le premier, c’était un « Club des cinq » mais je sais plus lequel. Pour un enfant, c’est un univers assez formidable.
Le dernier ? « Vie de Gérard Fulmard », de Jean Echenoz. L’écriture est d’une absolue virtuosité mais, ce qui me fascine le plus, c’est qu’on sent l’évidence, la facilité, la désinvolture de celui qui fait comme il veut, sans trop fabriquer.
Y a-t-il un livre/auteur qui t’a poussé à prendre la plume ? Quel a été ton déclic ?
Sûrement Charles Bukowski que j’ai découvert au lycée. « Journal d’un vieux dégueulasse ». Je ne savais pas qu’on avait le droit de faire ça. À cette époque, le livre, c’était un objet sacré, un sanctuaire rempli de codes. Et là, il n’y en avait aucun, je crois que ce livre a ouvert une porte.
Déjà cinq romans à ton actif : Comment ces histoires se sont-elles immiscées dans ton imaginaire ?
Je suis incapable de répondre à cette question. Parfois, j’ouvre un dossier Word en pleine nuit, j’écris une phrase et ça devient un livre. Le plus souvent, ça ne devient rien.
Tu es de retour en librairie avec “Tout ce qui manque”, publié comme toujours chez Allary Éditions, un roman qui semble revêtir un caractère personnel : N’est-ce là qu’une vue de l’esprit ? Comment l’expliques-tu ?
Le personnage est écrivain, alors forcément, on s’imagine. La réalité, c’est que, le plus difficile pour moi dans l’élaboration d’une fiction, c’est d’inventer un métier à mes personnages. Et comme j’ai déjà recyclé tous les petits boulots que j’ai pu faire dans ma vie dans mes précédents romans, il ne restait que celui-ci.
Si tes romans sont différents les uns des autres, tous sont empreints d’une certaine poésie : En as-tu seulement conscience ? Pourrais-tu nous en parler ?
La poésie, je ne sais pas. On ne se la représente pas tous de la même façon. Ceux qui détestent mes livres n’en voient aucune, seulement de l’ennui et des bavardages inoffensifs – ils n’ont peut-être pas tort. Pour d’autres, en revanche, le quotidien, l’ordinaire, les petites victoires, les feux d’artifices ratés, les gens qui attendent, boivent, flânent, se perdent, ceux qui font un pas vers la sédition et deux vers la reddition, c’est au contraire un univers mélancolique, amer, beau, et de facto, poétique. Moi je n’en sais rien, je me contente de raconter mes histoires, ensuite les gens ressentent des choses ou non, y trouvent de la poésie ou pas, mais cela ne me regarde déjà plus.
As-tu déjà une idée pour tes prochaines pages ? Quels sont tes projets littéraires ?
Aucune idée, aucun projet, aucune envie, et, en règle générale, quand ces trois facteurs sont réunis, c’est bon signe.
Question pêle-mêle :
– Quel est ton livre de chevet ? « Kennedy et moi » de Jean-Paul Dubois.
– Pourquoi le jaune ? Pour les boutons d’or et le Pastis.
– Y a-t-il un livre qui cale ta bibliothèque ? Plus depuis que je les vends sur le compte Vinted de ma meuf.
– Quoi de neuf sur Radio Vinci Autoroutes ? L’info trafic, encore et toujours !
– Quel livre aurais-tu rêvé d’écrire ? Pour le fric, « Harry Potter »…
– Comment va Xavier ? Devant le biathlon, au calme.
– Que lis-tu en ce moment ? « Simple » de Julie Estève, c’est superbe !
Un petit mot pour la fin ?
Merci pour tout ce que tu fais pour les livres et leurs auteurs. J’espère qu’ils te rendent autant que tu leur donnes.
C’est surtout moi qui remercie Florent Oiseau de m’avoir accordé cette petite interview, me permettant ainsi de vous le présenter en tant qu’auteur mais aussi en tant que lecteur, et ce avec une profonde sincérité ! A présent foncez en librairie ou au salon du Livre sur la place à Nancy : Florent Oiseau vous y attend !