Il était un Indé… Et c’est Jessica Cousin !

Réalisée par des passionnés pour des passionnés, la Gazette du Lecteur contient une série d’interviews, me permettant notamment de vous présenter les auteurs et leurs romans autrement. Parmi elles figure toujours celle d’un auteur indépendant, parce que l’autoédition contient des talents qu’il me tient à cœur de mettre en lumière à la hauteur de mes petits moyens. C’est d’abord en tant que chroniqueuse que j’ai croisé la route virtuelle de Jessica Cousin. J’ignorais qu’elle avait déjà quelques intrigues à son actif jusqu’au bilan du Club de lecture de février ! Emballée par le retour qu’avait fait Elodie sur le premier opus de sa série “Jonathan et le Maître des portes“, j’ai immédiatement voulu en savoir plus, et c’est ainsi que j’ai sollicité Jessica, laquelle a très gentiment accepté de répondre à ce petit interrogatoire littéraire : Je l’en remercie très chaleureusement et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !

Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Première question difficile ! J’appartiens à la grande famille des « zèbres » et j’en suis fière. Fille de peintre autodidacte, je suis tombée dans la potion artistique dès mon plus jeune âge. Danseuse, comédienne, chanteuse, j’enseigne ces disciplines une fois adulte. J’ai choisi l’enseignement malgré moi parce que mes parents m’ont poussée dans cette voie et que j’étais « nulle » en maths. Aujourd’hui, après 15 ans de mise en scène auprès des jeunes en parallèle à mon métier de prof que j’exerce depuis 20 ans, je souhaite donner davantage de place à l’écriture.

Autrice mais sans doute aussi lectrice : Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Je suis une boulimique de lecture et je ne sais pas dire « non » ! Déjà à l’école primaire, mes parents avaient été convoqués par mon instit parce que j’avais lu tous les livres de la bibliothèque ! Aujourd’hui, grâce à Instagram et mon compte chroniqueuse @shka_chroniques, je fais de formidables découvertes en autoédition notamment. J’ai également la chance d’être modératrice pour le festival « Belle Ile en livres » depuis l’année dernière. C’est moi qui pose les questions aux « auteurices » et, même si cela est très impressionnant au début, j’ai rencontré de belles personnes, humaines et reconnaissantes ! C’est la magie de la lecture ! Jamais sans mon livre ! Je lis tout le temps, partout et à peu près tous les genres. J’aime qu’on me surprenne.

D’où t’est venue l’envie d’écrire ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?
J’ai toujours eu une facilité déconcertante à écrire de la poésie en vers. En lisant Aragon au lycée, je me suis mise à la prose poétique. A 30 ans, je découvre le premier tome de « Millénium » de Stieg Larsson et j’enchaine avec tout un pan de la littérature policière nordique pendant huit ans. Un jour, je me mets face à mon vieux PC et je commence à écrire mon premier roman : un polar.

Déjà une nouvelle et deux romans à ton actif : Que dirais-tu pour décrire ta bibliographie ?
Éclectique, comme mes goûts !

Paru en 2020 aux éditions Amalthée, « Le Père » s’apparente davantage à un thriller tandis que ton second titre tout récemment paru relève plutôt du roman d’aventure et de fantasy : Comment expliques-tu cette variation des genres sous ta plume ?
Je suis une touche-à-tout, multiste. Écrire m’amuse et j’ai envie que ça continue ! Je m’essaie à tous les genres et à tous les publics : polar, SF, fantasy, littérature contemporaine, fantastique, pièces de théâtre, nouvelles, young adult, jeunesse… Il n’y a que la romance qui bloque !

Publié en autoédition le 12 décembre 2023, le premier opus de « Jonathan et le maître des portes » nous entraîne à la rencontre du jeune Jonathan Seibaud, dix printemps et déjà fin prêt à découvrir un univers parallèle dans lequel sévit l’ignoble Bek : Qui de l’intrigue ou du personnage principal s’est-il invité en premier dans ton imaginaire ?
Au début, je voulais écrire un roman de fantasy pour adulte, inspirée que j’étais par les paysages de Belle Ile en mer. J’ai fait plein de recherches en amont, sur la formation géologique, les plantes, l’histoire du bagne… Une fois installée définitivement (avec mon amoureux Jonathan) sur le Rocher, dans le presbytère du Palais à l’instar de mon jeune héros et de ses parents, je me suis mise à compter les portes et les fenêtres de cette immense demeure. Je me suis exclamée alors : « Jonathan et le maître des portes : ça ferait un super titre de roman ! » Ensuite, tout est allé très vite. On était en juillet. J’étais en vacances. J’écrivais le matin et je lisais chaque chapitre à mon conjoint, pendant deux mois. Un record pour moi qui avais mis dix ans à sortir mon premier roman. C’était clair dans ma tête, et fluide. Je découvrais Belle Ile. Il était donc facile d’attribuer mon regard naïf à celui d’un enfant.

Il semblerait que « Petite Terre » soit donc le premier livre d’une belle aventure : Le savais-tu déjà au moment de prendre la plume ?
Je ne sais jamais à l’avance ce que vont devenir mes personnages. Je sais, ça doit faire grincer des dents les architectes ! J’ai une idée, j’ai l’envie et la disponibilité pour écrire, je me lance. Arrivée au milieu du roman, je fais un retour en arrière pour recharger les batteries. Quant à la fin de ce roman-ci, j’ai eu beau tordre les mots dans tous les sens, aucun de mes personnages n’a voulu livrer le secret qui reste en suspens à la fin du premier tome. J’ai donc décidé qu’il fallait une suite et d’autres tomes encore pour leur laisser la place d’exister.

Pour quelle raison t’es-tu lancée dans l’autoédition ?
J’ai proposé mon roman de fantasy jeunesse à plusieurs maisons d’édition. À force de recevoir des réponses négatives, je me suis dit que je pouvais tenter l’aventure avec celui-ci parce que je le trouvais abouti et que j’aurai un public. Le fait que je sois déjà publiée dans deux maisons d’édition sous mon nom de plume Lélia Caplan m’a également confortée dans mon choix. Le statut d’autrice hybride me convient et correspond à mon côté touche à tout.

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Je suis une fervente admiratrice des « auteurices » en autoédition. Le chemin est long et pavé d’embûches. Heureusement, et encore une fois, grâce à ma communauté sur Instagram, j’ai été épaulée par des professionnels car un roman ne se fait jamais seul.e. Il faut savoir que certain.e.s autoédité.e.s arrivent à vivre de leur plume et qu’il s’agit d’un vrai choix pour rester maître de ses écrits. Ce n’est pas un choix par défaut. C’est beaucoup de travail, mais avec une team performante et à l’écoute, on arrive à un résultat à la hauteur de ce que pourraient proposer des maisons d’édition. Je pense, sans mentir, que l’autoédition a de beaux jours devant elle et que c’est l’avenir de la littérature.

As-tu déjà une idée pour ton prochain bouquin ? Quels sont désormais tes projets littéraires ?
J’ai toujours beaucoup d’idées, mais comme je suis une prof très investie, c’est surtout le temps qui me manque ! Je prends beaucoup de plaisir aussi à rencontrer les « auteurices » et à les interviewer. J’ai commencé à écrire la suite de « Jonathan et le Maître des portes ». Je sortirai un roman de littérature contemporaine en août chez Dolce sous mon pseudo. J’aimerais pouvoir retravailler mes précédents écrits pour les éditer et écrire un quatre mains avec Fabrice Causapé, auteur autoédité de talent dont j’admire la plume !

Un petit mot pour la fin ?
Je voudrais te remercier pour cet interview et pour ces questions pertinentes. Merci de mettre l’autoédition en avant. Merci à tous ceux et toutes celles qui me suivent et me soutiennent. Merci à l’homme de ma vie qui participe à la magie de mon existence.

C’est moi qui te remercie, chère Jessica, d’avoir pris le temps de répondre à mes petites questions indiscrètes, me permettant ainsi de mettre en lumière ta plume et ton univers ! Il me tarde à présent de rencontrer “Jonathan et le Maître des portes” ! Et vous mes Bookinautes ? Connaissez-vous déjà la plume de cette charmante autrice ? Et si nous la découvrions ensemble ?

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