Mes petits Bookinautes adorés, je vous salue ! J’espère que vous avez passé d’excellentes vacances et que votre été s’est bien passé, vous ramenant frais et dispo, reposé et bronzé ! Je ne doute pas un seul instant que vous avez également pris le temps de bouquiner, sinon vous ne seriez pas au rendez-vous du bilan de notre Club de Lecture estival ! Pour rappel, le thème proposé était le suivant :
Pendant les vacances, j’en profite : je revisite mes classiques !
Et alors que je pensais que mes classiques n’auraient pas la cote, ce bilan s’annonce tout simplement INCROYABLE ! Non mais rendez-vous compte : Nous étions trente lecteurs pour cette aventure, TRENTE ! Un seul abandon et deux accros littéraires – dont moi-même ^^ – ayant lu non pas un mais DEUX classiques… Ce qui nous fait un total de 31 bouquins à découvrir et explorer… Vous êtes prêts ? Alors bonne lecture et belle aventure !
L’idée lecture de Camille :
Twisted Tale : Profondeurs de l’océan – Liz Braswell (Hachette Heroes)
Ariel est une jeune sirène rêveuse qui ne souhaite que deux choses : parcourir le monde et avoir des jambes. Cette curiosité pour le monde des humains et son attirance pour le Prince Éric la poussent à transgresser les lois de son père, le Roi Triton, et à commettre l’irréparable : échanger sa voix contre sa liberté. Mais tout bascule lorsqu’elle ne parvient pas à se défaire du marché passé avec Ursula… Cinq années plus tard, orpheline et sans voix, Ariel est devenue la reine d’Atlantica tandis que la sorcière des mers, toujours déguisée, règne sur le royaume du Prince Éric. Lorsque la Petite Sirène découvre que son père pourrait être vivant, elle retourne à la surface pour confronter Ursula, auprès d’un prince qu’elle imaginait ne jamais revoir. Ceci n’est pas l’histoire de La Petite Sirène telle que vous la connaissez. C’est une histoire de pouvoir. De courage. D’amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Quelle que soit la version de ce conte, « La Petite Sirène » reste, à mon avis, un incontournable et un classique. J’ai opté pour cette version qui sort des sentiers battus avec ce Twisted tale : « Et si Ariel n’avait jamais vaincu Ursula ? »
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est une lecture assez fluide que j’ai beaucoup aimée dans l’ensemble. Attention toutefois, il ne faut pas attendre grand-chose du conte original. Même si nous sommes loin de la noirceur des contes interdits, cette lecture n’est pas à mettre entre toutes les mains. On y retrouve quelques personnages originaux mais sans leur rôle original. D’entrée de jeu, l’auteure nous pose les bases d’une version bien sombre de cette histoire. Tout au long de ce récit, la soif du pouvoir, la transgression, la confiance, la tromperie, le paraître sont au centre des nouvelles aventures d’Ariel et d’Ursula. L’auteure sait également distiller avec habileté l’intensité du moment et des actions. Elle nous mène également sur des pistes inattendues aux revers qui le sont tout autant… Bref, une histoire dans laquelle un seul détail, une seule erreur même infime, peut tout changer !
L’idée lecture de Nathalie :
Rebecca – Daphné du Maurier (Livre de Poche notamment)
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ?
Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d’œuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d’évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
C’est l’été et, sur le papier, si l’on fait abstraction de ses habitants passablement flippants, Manderley doit être un endroit magique pour passer son été ! Ce titre, je me souviens l’avoir lu dans mon adolescence et relu souvent depuis, pour le plaisir de retourner à Manderley… C’est un classique, certes, mais qui vieillit vraiment bien…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
À la première lecture, on est saisi par l’angoisse de la jeune épouse de Maxim de Winter. Son idylle avec cet homme taciturne, un veuf que toutes les célibataires convoitent, commence comme un conte de fées. Coup de foudre en vacances, mariage, voyage de noces dans la foulée et, ensuite, emménagement dans l’emblématique demeure : Manderley. Mais à partir de là, le fantôme de la parfaite Rebecca, première épouse décédée de Maxim, vient perturber la jeune mariée. L’angoisse, le questionnement, le mystère, l’aura puissante de la demeure sont autant de moteurs qui passionnent le lecteur. En seconde, et même troisième, quatrième lecture, c’est la puissante attraction de Manderley qui domine. Une relecture de plus, donc, et sans doute pas la dernière… Un chef d’œuvre classique à lire et à relire à l’envi !
L’idée lecture d’Elodie :
Des souris et des hommes – John Steinbeck (Gallimard – Nouvelle traduction)
En plein cœur de la Grande Dépression, George et Lennie, deux ouvriers agricoles, parcourent à pied la Californie en quête de travaux journaliers dans des fermes. Malgré la rudesse de leur quotidien, ils partagent le même rêve : s’offrir leur propre lopin de terre avec des animaux. Plus que tout, ils veulent croire qu’un jour ils récolteront les fruits de leur labeur. Pourtant, tout oppose ces deux hommes : Lennie est un colosse à l’esprit simplet qui adule les bestioles au pelage doux, tandis que George s’avère lucide et malin. Ils sont néanmoins inséparables et George veille sur son acolyte qui ne sait pas toujours maîtriser sa force. Souvent, Lennie dérape, et les deux hommes s’empressent de plier bagage. Lorsqu’ils sont embauchés un mois entier dans un ranch de la vallée de Salinas, ils sont convaincus que, cette fois, ils réuniront le pactole nécessaire à leur rêve. Or c’était compter sans les œillades ravageuses de l’épouse du jeune patron, qui n’annoncent rien de bon. Des souris et des hommes est un monument de la littérature américaine qui interroge brillamment les thèmes de l’injustice et du destin. Mais c’est avant tout le portrait d’une amitié insolite et bouleversante qui nous dévoile une Amérique encline à engendrer un monde d’exclus.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Nous devions revisiter un classique littéraire. J’avais beaucoup entendu parler de celui-ci qui était dans ma PAL depuis un moment. Il était temps de lui laisser sa chance.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire de George et de Lennie, deux amis que tout oppose à première vue, et pourtant ils sont tellement complémentaires. Leur amitié est sincère et basée sur une confiance réciproque.
Ce roman, sorti en 1937, parle d’amitié donc, mais surtout de tolérance. Vis à vis du handicap d’abord, puis du racisme aussi. Deux thèmes malheureusement toujours d’actualité en 2024…
Une belle découverte que je suis ravie d’avoir pu partager pour ce club de lecture estival.
L’idée lecture de Christophe :
L’Odyssée – Homère (Garnier Flammarion notamment)
Après la guerre de Troie, Ulysse ne retournera pas de sitôt à Ithaque. Héros malmené par les dieux, il erre pendant dix ans de naufrages en catastrophes, jouet de forces qui le dépassent. Il devient ainsi le premier aventurier à explorer les confins du monde pour en rapporter un fabuleux récit. Considérée comme l’un des plus beaux poèmes de l’humanité, l’Odyssée fait partie de ces ouvrages qui ont laissé une empreinte profonde dans la culture occidentale. Si bien qu’on peut affirmer, avec Pierre Bergounioux, que « le monde n’est plus le même après qu’on a lu l’Odyssée ».
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Ah ! La littérature classique… Lorsque notre rédactrice en chef préférée m’a annoncé le thème du club de lecture, j’ai été horrifié, car cela m’a rappelé tout ce qui m’a dégouté de la lecture étant jeune. Cela étant dit, tant qu’à choisir une œuvre classique, autant qu’elle se rapproche des thèmes qui me font rêver, j’ai donc choisi l’Odyssée d’Homère.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
L’Odyssée d’Homère est bien plus qu’un simple récit de voyage. C’est une véritable odyssée intérieure, un parcours initiatique qui m’a transporté à travers les mers tumultueuses et les terres mythiques de la Grèce antique, c’est aussi une exploration profonde de la condition humaine, de la résilience et de la quête de l’identité.
Pendant toute ma lecture, j’ai eu l’impression d’être aux côtés d’Ulysse, cet homme aux mille ruses, qui est un personnage fascinant. Loin du héros invincible, il est tourmenté par le désir de retrouver sa famille et sa patrie. Ses faiblesses, tout autant que ses forces, le rendent profondément humain et attachant.
La plume d’Homère m’a souvent donné l’impression de lire de la poésie, ses descriptions des paysages, des tempêtes en mer, des palais divins, des enfers, de ce monde mythique où dieux et mortels cohabitent sont d’une beauté saisissante.
Pour conclure, j’ai vraiment apprécié cette œuvre, une vraie pépite, je l’ai aimé de la première à la dernière page malgré une appréhension certaine, et je pourrai sans aucun doute la recommander à d’autres lecteurs.
L’idée lecture de Céline… N°1 :
L’Assommoir – Emile Zola (Livre de Poche notamment)
Qu’est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille » de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd’hui encore ? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d’Or version Second Empire ?
L’existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s’expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l’intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers « assommoirs » – un accident de travail, l’alcool, les « autres », la faim – ont finalement raison d’elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. Relisons L’Assommoir, cette « passion de Gervaise », cet étonnant chef-d’œuvre, avec des yeux neufs.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Des classiques, j’en ai plein à mon actif. Pagnol, Bazin, Mauriac, Maupassant, Cesbron, Gary… Mais pour éviter les doublons, mon choix s’est d’abord arrêté sur Zola et son « Assommoir ».
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Adolescente, je piochais des livres dans la bibliothèque de mon père. Je croyais qu’il n’existait que des auteurs que l’on peut qualifier de classiques, et je les découvrais un à un, pour mon plus grand bonheur. C’est dans ces circonstances que j’ai découvert « L’Assommoir » d’Emile Zola. Nous suivons Gervaise pendant toute sa vie d’adulte. Elle succombe à Lantier, avec qui elle a deux garçons, et sa vie dans les quartiers populaire est faite de labeur. Elle trime pour nourrir ses enfants. Mais l’assommoir est le nom d’un bar où son mari s’abreuve d’alcool, mettant en péril le fragile équilibre qu’elle a tissé, et la faisant vaciller.
Comme tous les romans de la série des RougonMaquart – que je me suis empressée de lire après celui-ci – il s’agit d’un roman noir, social. La déchéance de cette femme, à laquelle nous ne pouvons que nous identifier, nous pousse dans nos retranchements, nous questionne quant aux choix, aux combats d’une vie, et à l’instant fatidique où l’on baisse les bras. Si chaque tome peut se lire séparément, cette fresque de 20 romans permet de comprendre les enjeux intergénérationnels, le poids des traumatismes, le sentiment d’injustice et l’importance des rencontres.
La lecture de ce roman, ainsi que celle des « Misérables », a fait émerger mon envie de devenir assistante sociale, pour soutenir les Fantine et les Gervaise qui en auraient besoin.
L’idée lecture de Céline… N°2 :
L’Ecume des Jours – Boris Vian (Livre de Poche notamment)
Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ouvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d’un nénuphar, le cauchemar va jusqu’au bout du désespoir. Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l’amour absolu et la musique des Noirs américains.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avais proposé plusieurs titres, « L’Assommoir » et « L’Ecume des jours » n’avaient pas encore trouvé leurs lecteurs pour le Club de Lecture… J’ai donc lu les deux !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
La bibliothèque de mon père était une source de lectures inestimables ! C’est ainsi qu’un jour, j’ai pioché « L’Ecume des jours », pour son titre doux et aux belles consonances. Ce fut ma première rencontre avec Vian, et je ne m’en suis jamais remise. Comme disent les Québécois, je suis « tombée en amour » pour cet auteur. Rien dans le quotidien des personnages ne ressemblait au mien. Des pianos qui produisaient des cocktails, un auteur du nom de Jean-Sol Partre pour qui l’un des héros était un fan jusqueboutiste… Mais, à travers leur philosophie de vie et leur amour de l’humain, je remarquais que, même si les souris grignotaient l’ombre, la noirceur gagnait du terrain. J’ai suffoqué en découvrant le nénuphar qui grandit dans le corps de l’une des personnages, grignotant sa pulsion de vie. J’ai vécu en apnée auprès d’eux, je n’arrivais pas à les lâcher, comme des amis de toujours auxquels je tenais.
Exsangue, j’ai fini les dernières pages du livre puis rédigé une fiche de lecture passionnée à l’attention de mon prof de français et, malgré toute ma fougue, j’avais l’impression que mon retour était bien fade comparé ce texte magnifique… Jusqu’à ce que mon prof me tende ma fiche, en l’accompagnant d’une phrase que je n’ai jamais oubliée : C’est bien la première fois qu’un élève de 3ème comprend les métaphores de Vian !
J’ai alors eu l’impression de ne pas vraiment avoir quitté Chloé et Colin.
L’idée lecture de Callie :
Don Quichotte – Cervantes (Livre de Poche notamment et Audible notamment)
Retraduire Don Quichotte, c’est tenter de redonner au lecteur d’aujourd’hui le même plaisir et la même passion qu’éprouvèrent les lecteurs contemporains de Cervantes. En restituant l’originalité des dialogues et des jeux de mots, en faisant rebondir l’aventure qui, pour la première fois dans l’histoire littéraire, va et vient entre réalité et fiction, en rendant à Sancho sa dimension de personnage, avec une voix et une langue qui lui sont propres, Aline Schulman fait tout à coup surgir la merveilleuse modernité du Quichotte enfouie sous un palimpseste de traductions archaïques. Par-là même elle reste fidèle à l’esthétique de Cervantes et réconcilie, à 400 ans de distance, les deux termes indispensables à toute littérature : l’auteur et le lecteur.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi d’écouter Don Quichotte en version audio lue par Jean-Pierre Cassel après avoir écouté « Civilizations » de Laurent Binet. Un classique de la littérature espagnole devenu classique international qui réunit les codes du roman de chevalerie et est désigné comme précurseur du roman moderne.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
L’écoute a été très agréable, ce fut comme écouter un conte oral autour d’un feu de camp. Jean-Pierre Cassel a su interpréter la force comique mais aussi la dimension chevaleresque et la richesse du texte de Miguel de Cervantes. La folie de Don Quichotte et son obsession pour les chevaliers errants le guident vers des aventures rocambolesques. Son idéalisme s’oppose aux différents personnages espagnols qu’il rencontre. Histoire, religion, société, mœurs, les aventures de Don Quichotte et Sancho Panza dressent une fresque de l’Espagne du XVIIème siècle.
Audio ou papier, un classique à découvrir ou redécouvrir !
L’idée lecture d’Aurore F. :
La Mare au Diable – George Sand (Librio notamment)
Jeune veuf, Germain entend se remarier. Il entreprend alors un long trajet à travers les bois pour se rendre dans le village voisin et rencontrer une nouvelle épouse. À ses côtés cheminent son fils Petit-Pierre et Marie, la douce et belle bergère. Mais un brouillard épais égare les voyageurs et les oblige à s’arrêter pour la nuit au bord d’une mare étrange, qui miroite sous la lune blafarde. Quel mystérieux envoûtement les y a conduits ? Quel charme puissant les y ramène chaque fois qu’ils tentent de s’en éloigner ? Dans ce court roman, George Sand nous plonge dans la société paysanne du Berry, avec ses coutumes et ses rites. La campagne devient le terreau du fantastique, et la forêt, un personnage à part entière.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’aime découvrir des œuvres classiques de temps en temps, et j’avoue que cela commençait à faire longtemps que je n’en avais pas lu un. J’ai décidé cette fois-ci de découvrir cette auteure qui, sous ce pseudonyme, porte le même prénom que moi.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Une peinture plus vraie que nature de la vie paysanne, de ses contraintes et de sa dureté, mais aussi de ses joies simples et de ses coutumes. Germain et Marie sont issus du monde paysans. Peu de ressources, sinon celles de leur labeur, et peu de perspectives. La mariage est alors une solution, pour s’occuper des enfants de Germain, orphelins de mère, pour accroître les terrains cultivables, pour offrir une situation. L’amour est bien loin de ces préoccupations, et pourtant ce sera la base de ce roman. Une histoire est-elle possible entre les deux, malgré les douze ans d’écart, malgré le niveau de vie différent ?
J’avoue avoir eu un peu de mal avec ce roman, très descriptif, très lent. L’auteur dépeint parfaitement ses personnages, l’ambiance et les us et coutumes. Mais du coup on perd le fil de l’histoire face à une avalanche de détails. Un style trop narratif pour moi. On reste spectateur de cette histoire sans jamais s’y plonger réellement.
L’idée lecture de Béatrice :
Le Faucon Maltais – Dashiell Hammett (Folio)
Quelle est cette mystérieuse statuette noire qui attise tant les convoitises ? Pourquoi certains sont-ils prêts à risquer leur vie pour la posséder ? Lorsque Miles Archer, son associé, est tué lors de ce qui ne devait être qu’une banale filature, le privé Sam Spade reprend l’enquête. Il n’a aucune idée de ce dans quoi il vient de mettre les pieds ! Il lui faudra tout son flegme et une bonne dose de cynisme pour résister aux femmes fatales, à la police et aux gangsters de tous poils qui aimeraient bien mettre un terme à sa carrière et l’empêcher de retrouver le faucon maltais…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Voilà bien longtemps que je voulais lire ce livre culte. Il était dans ma bibliothèque depuis longtemps et a vécu mes nombreux déménagements, attendant que je me décide enfin. Le thème estival a été l’occasion rêvée pour m’y plonger. Pour une fan de littérature noire, lire un classique du genre allait de soi.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Et mal m’en a pris. Quelle déception ! Ce roman ne m’a pas seulement ennuyée, il m’a mise en colère. L’histoire pourrait tenir en quelques pages : un détective (un mâle, un vrai), une secrétaire plus futée qu’il n’y parait (la seule pépite du roman), un associé véreux, une cliente (une femme fatale, forcément) et une statuette perdue qu’il faut retrouver.
Histoire somme toute classique et vaine, qui ne mérite pas une si grande colère. Alors pourquoi ? Je sais bien que l’on ne peut lire les « vieux romans » à l’aune des avancées sociétales et des nouvelles perceptions du monde. Et j’ai essayé de ne pas le faire… Sans succès, je l’avoue, trop de « mon chou », « poupée » et autre « femelle »… Mais que dire du style ? Des dialogues qui ressemblent à du mauvais vaudeville, une histoire qui peine à être crédible… Bref, c’est non, décidément non. Après toutes ces années, ce livre va sortir de ma bibliothèque.
L’idée lecture de Sarah :
Le Comte de Monte Cristo – Alexandre Dumas (Livre de Poche Jeunesse)
1815 : Edmond Dantès est ce jeune marin à qui tout réussit. On lui promet le grade de capitaine ; il va pouvoir épouser sa fiancée. Mais, victime d’une machination, il est accusé d’être un conspirateur bonapartiste. Son bonheur et son ascension sociale sont brisés net. Dans les geôles du château d’If, au large de Marseille, s’amorce le roman de sa vengeance. Après quatorze années d’enfermement, Edmond Dantès n’aura de cesse de punir ceux qui l’ont trahi. Puisque sa vie lui a été volée, autant en rêver d’autres. Il est temps de se réinventer : le simple marin devient comte de Monte-Cristo. Entre liberté et justice, vengeance et métamorphose, voici le chef-d’œuvre du roman d’aventures.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Ce thème m’a fait m’interroger sur le changement de perception que je pouvais avoir d’un roman classique que j’avais lu et adoré en mon jeune âge et sa relecture presque trois décennies plus tard…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Alors c’est un oui franc et massif mais, clairement, les raisons pour lesquelles j’ai aimé ce roman sont bien différentes de celles que j’avais jeune adolescente.
Bien sûr, il y a toujours le côté jouissif de la revanche d’Edmond Dantes et la richesse incommensurable du trésor qui fascine. Ce que j’avais loupé du haut de mes 10 ans, c’est l’extrême profondeur des personnages et leurs caractères complexes et ambigus. Danglars, Morcerf, Villefort sont certes haïssables, mais leurs faiblesses sont réellement humaines et la variété des thèmes qui sont abordés, allant de la critique de plusieurs versants pourtant acceptés de la société de l’époque (le mariage arrangé d’Héloïse, l’abandon de Benedetto) et d’autres plus avant-gardistes (la relation homosexuelle d’Eugénie avec sa professeure de piano).
Le trait le plus marquant que j’appréhende mieux aujourd’hui reste la dimension quasi christique de la vengeance de Dantes. Il ne choisit pas de profiter de la chance qui lui est offerte – liberté et richesse – pour se reconstruire une vie mais pour détruire celle de ceux qui l’ont trahi, provoquant par ricochet, et sans qu’il semble en prendre réellement conscience, son propre effacement, devenant à la fin du roman un homme non pas comblé par sa vengeance mais vide d’avenir.
L’idée lecture de Franck :
Le Rouge et le Noir – Stendhal (Pocket notamment)
Jeune ambitieux nourri à la légende napoléonienne, Julien Sorel entre au service du maire de son village, Monsieur de Rênal, comme percepteur de ses enfants. Cet ombrageux mais séduisant jeune homme, soucieux de faire oublier ses origines modestes, ne recule devant rien pour assouvir ses désirs d’élévation sociale.
Deux femmes l’aimeront qu’il aimera également : la douce Madame de Rênal, dont il devient l’amant, et l’intense Mathilde de la Mole, toutes deux instruments de son ascension – et accessoires, passionnés, de sa chute.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Parce que c’est un chef d’œuvre du XIXème siècle intimidant par son épaisseur. Il incarne le romantisme et son côté historique, comme indiqué dans le sous-titre « Chronique de 1830 ». Son titre est mystérieux et symbolique, renvoie au sang et à la mort, au clergé et à l’armée, au réalisme et au romanesque
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un livre ardu, il faut accepter de ne pas tout comprendre immédiatement. Et en même temps, cette lecture a été source de plaisir, d’une richesse inégalée. Ce roman nous tient en haleine grâce à une dimension théâtrale, avec de la tension et du suspense. Le style est moderne, bref, il y a peu de descriptions, les monologues intérieurs invitent le lecteur à pénétrer au plus profond des pensées du héros. C’est un formidable roman d’apprentissage avec un héros transgressif qui n’accepte aucune des contraintes qui pourraient le limiter dans son ascension. Une phrase à retenir : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route ».
L’idée lecture de Maud :
La mystérieuse affaire de Styles – Agatha Christie (Livre de Poche notamment)
Tous ceux qui l’entouraient pouvaient tirer profit de la mort de Mrs Ingelthorp, riche maîtresse de la propriété de Styles : son second mari, Alfred Ingelthorp ; ses beaux-enfants, maintenus dans sa dépendance financière ; Cynthia, sa jeune protégée… Et tous auraient pu se procurer la strychnine qui l’a tuée. Mais pourquoi Hercule Poirot protège-t-il si obstinément Alfred Ingelthorp, alors que celui-ci se défend à peine contre les soupçons grandissants qui pèsent sur lui ? Patience ! Nous ne comprendrons qu’aux dernières pages le subtil jeu de stratégie qui s’est noué entre ces deux hommes, aussi redoutablement intelligents l’un que l’autre. Dès ce premier roman, publié en 1920, Agatha Christie démontre son extraordinaire habileté à nous tenir en haleine jusqu’au bout, alors même que les circonstances, les personnages, les indices nous sont parfaitement connus. Et surtout, elle campe le duo qui devait faire sa gloire : celui du petit détective belge et de son fidèle Hastings.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Pour le classique du club, j’ai choisi « La mystérieuse affaire de Styles » d’Agatha Christie. Étant fan de roman policier, il est effectivement apparu évident que de redécouvrir la plume de cette autrice mythique était une nécessité.
J’ai donc opté pour la première enquête où apparaît le célèbre Hercule Poirot. Ce livre a été écrit en 1917 lorsque l’autrice avait 27 ans. Et je peux déjà vous dire que cette histoire n’a pas pris une ride !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Pour un roman qui a plus de 100 ans, je l’ai trouvé bluffant. La plume est toujours vive et piquante. On ne sent pas le poids des années entre son écriture et sa lecture actuelle. Hercule Poirot est déjà vif d’esprit et nous fait tourner en rond à nous amener très souvent sur des fausses pistes. N’est pas Poirot qui veut !
C’était une enquête loin d’être simple à résoudre, une intrigue qui a su me tenir en haleine et des personnages variés qui ont rendu cette lecture riche et non monotone.
Je suis contente d’avoir eu l’occasion de lire Agatha Christie. C’était comme une découverte car, finalement, je ne me rappelle que très peu des romans que j’ai pu lire quand j’étais adolescente. L’envie de continuer de suivre Hercule Poirot et Miss Marple est bien présente !
L’idée lecture de Virginie :
Oscar et la dame rose – Eric-Emmanuel Schmitt (Livre de Poche notamment)
Oscar a dix ans et vit désormais à l’hôpital. Même si personne n’ose le lui dire, il sait qu’il va mourir. Parmi les dames en blouse rose qui viennent passer du temps avec les enfants malades, il en est une qui lui propose, pour qu’il se sente moins seul, d’écrire à Dieu. Ces lettres décrivent douze jours dans l’existence d’Oscar, des jours cocasses et poétiques, pleins de personnages drôles et émouvants. Douze jours qui seront peut-être les derniers. Mais, grâce à Mamie-Rose qui noue avec Oscar un lien très fort, ils deviendront légende.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Il me fallait choisir un classique à lire pour cet été, alors je me suis dit : pourquoi ne pas choisir un classique contemporain ?
Ce livre est dans ma bibliothèque depuis des mois mais je ne me sentais pas prête à l’ouvrir, j’avais peur que cette lecture soit trop triste, trop éprouvante. Mais bien au contraire, cette œuvre est remplie de douceur, et je suis ravie de l’avoir choisie.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Éric-Emmanuel Schmitt nous présente Oscar, un enfant atteint d’une leucémie, et Mamie Rose, qui va l’accompagner pendant tout son parcours à l’hôpital. Le lien entre ces deux personnages est juste magnifique, d’une puissance extraordinaire.
Cette œuvre nous plonge en plein cœur de la pathologie pédiatrique, l’hôpital, la souffrance, l’accompagnement des patients, l’interrogation sur la mort, mais tout cela est fait avec beaucoup de douceur, de beauté et de philosophie… Je dois l’avouer, j’ai même parfois ri.
Pari tenu pour ce livre qui m’a remplie de douceur, malgré un sujet si difficile à traiter. Il est devenu mon livre chouchou.
L’idée lecture de Lucile :
Dom Juan – Molière (Folio notamment)
Aimer toutes les femmes, les posséder toutes, tel est le rêve de Dom Juan. À ce jeu cruel, il consacre sa vie, allant jusqu’à tuer pour satisfaire son désir. S’attaquant à l’aristocratie comme au peuple, à la morale comme à la religion, sa révolte prend de la grandeur dans l’excès. On voudrait souvent rire ; on ne le peut pas toujours ; Molière le dit bien : « Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose. »
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Parce que Molière et le théâtre sont les grands amours de ma vie. Et que, parmi tous les auteurs classiques, je trouve qu’il fait partie de ceux qui sont toujours modernes. Chacune de ces pièces est un petit bijou qui dénonce à la fois les travers de son temps mais aussi ceux de notre époque. Il ne me reste que très peu de pièces que je n’ai pas lues, et en plus j’étais allée en voir une représentation. Lire du théâtre me permet de revivre un bon moment tout en mettant mon propre sous-texte, ma propre version de la pièce.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Molière ne m’a pas déçue ! Dom Juan n’échappe pas à la règle de la caricature pour montrer tous les torts de ces hommes machos et tellement sûrs de leur personne qu’ils se font rattraper par leurs torts. Et ces travers sont autant ceux de notre société que celle de Molière. L’écriture est fluide et très lisible malgré le fait que ce soit une pièce de théâtre. Chaque réplique est parfaite, comme toujours. On se prend à détester Dom Juan, mais aussi à lui trouver des excuses du fait de son passé. Et c’est aussi une des spécialités de Molière, je pense, de montrer que personne n’est tout blanc ou tout noir, mais que chacun réagit en fonction de son histoire et de son passé.
L’idée lecture de Gaëtan :
L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde – Robert Louis Stevenson (Livre de poche notamment)
Intrigué par le testament de son ami Jekyll qui lègue tous ses biens à un certain Mr Hyde, le notaire Utterson cherche à rencontrer le légataire. Troublé par l’inquiétante apparence du personnage, dont il apprend qu’il a foulé aux pieds, dans la rue, le corps d’une fillette, Utterson interroge le Dr Jekyll qui se mure dans le silence. Mais la perplexité du notaire s’accroît lorsqu’il apprend que, pour assassiner un gentleman, Hyde s’est servi de la propre canne du Dr Jekyll. Il décide alors de poursuivre son enquête… Lorsqu’il publie cette nouvelle en 1886, Stevenson rencontre un succès immédiat. C’est qu’ici, aussi bien que dans ses autres récits, s’invente un nouveau fantastique où le double est souvent le diable et qui n’écarte pas la dimension morale. Dans un décor plus onirique que réaliste, l’inquiétante étrangeté de ces textes savamment construits est finalement de nous montrer des êtres poussés par la curiosité et qui, dans la double hantise de trop voir ou de ne pas voir assez, n’en finissent pas d’errer dans une forêt de symboles qu’ils ne réussissent pas toujours à déchiffrer.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi « L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde » de Robert Louis Stevenson, initialement paru en 1886, dans sa version traduite par Jean-Pierre Naugrette en 1994.
Pour l’histoire, Monsieur Utterson est le notaire du docteur Jekyll. Depuis que ce dernier lui a transmis son testament, il est hanté est angoissé à chaque fois qu’il y pense. Qui est ce Monsieur Hyde à qui le docteur souhaite donner tant de responsabilités ? Ce même Hyde qui effraie quiconque croise son chemin et qui commet des atrocités dans les rues de Londres ? Monsieur Utterson est bien décidé à en savoir plus…
Les deux personnages principaux de ce récit sont tellement ancrés dans la culture populaire qu’on est vite tenté de penser qu’on connait déjà l’histoire, notamment grâce aux multiples adaptations en films et séries. C’est donc d’abord par curiosité de comparer le texte à l’imagerie que j’ai pu m’en faire depuis des années que j’ai choisi de lire ce livre. Mais c’est aussi pour répondre à une question propre à beaucoup de classiques de la littérature : pourquoi, justement, ces Jekyll Hyde sont si connus ? Pourquoi le cinéma continue d’adapter ce livre ? Qu’a-t-il donc de si particulier ? Il parait même qu’il est une référence dans les textes de fiction sur le trouble dissociatif de l’identité et qu’il est souvent étudié pour cette raison. C’en est trop, il faut que je me plonge à mon tour dans ce texte, afin de percer un mystère aussi épais que la brume de ce Londres du XIXème siècle.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Quel plaisir et quelle satisfaction à la lecture de ces (seulement) soixante-dix pages ! De toute façon, il n’en faut pas plus à Stevenson pour avoir su m’intriguer tout le long. L’histoire, très simple, se déroule majoritairement du point de vue de M. Utterson, le notaire de Jekyll. C’est avec lui qu’on suivra l’enquête qui permettra de faire le lien entre Jekyll et Hyde. Détail important, puisque cela nous permet d’être aussi dérouté que lui sur les évènements décrits. Ce qui n’était pas gagné pour moi dans la mesure où, comme chacun sait (attention, révélation qui n’en est pas une), Jekyll et Hyde ne sont en réalité qu’une seule et même personne. Sur le plan physique, tout du moins. Avec cela en tête tout le long, c’est de connaitre la façon dont la personnalité de Hyde apparait (ainsi que sa raison) dans la vie de Jekyll qui m’a tenu en haleine.
Autre point très intéressant : le physique de Hyde. J’ai même été étonné d’avoir « frissonné » aux quelques descriptions faites de lui. Car c’est aussi là que réside (à mon sens) l’une des réussites du livre : à chaque fois qu’un personnage le décrit après l’avoir rencontré, ce n’est pas en évoquant son apparence en tant que telle mais en décrivant leur impression à son égard. Ce qu’il évoque, ce qui émane de lui. Pas de monstre de Frankenstein ou de Dracula ici, mais de l’abstrait. Pêlemêle : ne fait pas partie du genre humain, une grande débilité apparente, désagréable, odieux, une quelconque difformité sans savoir laquelle… Un personnage refuse même de le décrire. Tout juste sait-on qu’il est petit.
Je comprends enfin pourquoi ce livre, qui mêle science et fantastique, est considéré comme une œuvre majeure la littérature d’épouvante.
L’idée lecture de Nelly :
Les Trois Mousquetaires – Alexandre Dumas (Pocket notamment)
Le vrai d’Artagnan incarnait déjà le courage et le panache. Arrangée par le génial Dumas, sa rencontre avec le colossal Porthos, le précieux Aramis, Athos le grand seigneur, le propulse dans la légende et la jeunesse éternelle. ” Tous pour un, un pour tous ! “
Avec eux, il défie Richelieu et son espionne, la perfide Milady de Winter, il sauve l’honneur de la reine compromise dans une intrigue amoureuse avec le duc de Buckingham, il s’éprend de Constance, fille d’aubergiste et lingère royale.
Ensemble, ils se couvrent de gloire au siège de La Rochelle, se jettent sur les routes d’Angleterre, et entrent dans la légende.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avais très envie de découvrir la plume d’Alexandre Dumas, c’est chose faite avec ce roman dont je pensais connaitre les grandes lignes… Enfant, je regardais le dessin animé D’Artagnan et les Trois mousquetaires avec des chiens ! ^^
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai bien accroché au style d’Alexandre Dumas, il n’a fallu que quelques dizaines de pages (sur 902 !) pour que je rentre bien dans l’histoire et, passé la moitié, le rythme s’accélère encore. On ne s’ennuie pas. La plume est belle, on nous conte un récit historique, d’aventure, d’amitié, de vengeance avec une pointe d’amour.
Il y a quelques passages qui font sourire car le caractère des personnages est poussé à l’extrême parfois, en particulier avec Portos. Il y a aussi quelques passages révoltants, et d’Artagnan est bien tombé dans mon estime. Milady est ainsi devenue mon personnage préféré dans ce roman. Belle, intelligente et manipulatrice. J’ai adoré découvrir son passé.
L’idée lecture d’Iris :
Orgueil et préjugés – Jane Austen (Livre de poche notamment)
Élisabeth Bennet a quatre sœurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits… Jane Austen peint avec ce qu’il faut d’ironie les turbulences du cœur des jeunes filles et, aujourd’hui comme hier, on s’indigne avec l’orgueilleuse Élisabeth, puis on ouvre les yeux sur les voies détournées qu’emprunte l’amour…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que ce livre est mon classique préféré, et l’un de mes livres préférés de tous les temps. J’ai dû le lire une dizaine de fois maintenant, et je ne m’en lasse pas. À mes yeux, tout est parfait ! Jane Austen décrit avec perfection la société prévictorienne tout en la critiquant avec toute la subtilité dont elle a le secret. C’est une célébration exquise de la psychologie humaine, une exploration profonde des relations sociales et un véritable festin pour les amateurs de romans d’époque.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce qui rend ce livre inoubliable, c’est avant tout le génie de la plume de l’autrice. Son style, subtil et ironique, est un régal et les dialogues, vifs et mordants, sont autant de joyaux que l’humour qui se dévoile à chaque page.
Mais au-delà de l’écriture, c’est la profondeur des personnages qui rend ce roman exceptionnel. Ils sont hauts en couleur, tantôt drôles et attendrissants (Mr Bennet et Jane 🫶🏽), tantôt frivoles et insupportables (Lydia et Mrs Bennet 🙄). Mais mon cœur battra toujours très fort à la mention de Lizzy et Mr Darcy ! ♥️
Elizabeth Bennet est une héroïne en avance sur son temps, indépendante et intelligente, qui refuse de se soumettre aux conventions sociales. Mr Darcy, quant à lui, est un homme complexe, riche en contradictions, dont l’évolution tout au long du récit est captivante à observer. Deux personnages emplis d’orgueil et de préjugés (c’est le titre du livre, vous me suivez…), mais dont l’évolution au fil des pages est remarquable !
Si les classiques vous font peur, n’ayez aucune crainte avec celui-ci. Le style est super accessible, les personnages sont hauts en couleurs et vous feront ressentir tout un tas d’émotions. Et puis, il n’y a aucun temps mort. Les événements s’enchaînent et vous n’aurez pas l’occasion de vous ennuyer !
« Orgueil et Préjugés » est et restera, à jamais, une perle rare de la littérature et un chef-d’œuvre intemporel. ♥️
L’idée lecture d’Ingrid :
Vingt mille lieues sous les mers – Jules Verne (Livre de poche notamment)
Un monstre marin, « une chose énorme », ayant été signalé par plusieurs navires à travers le monde, une expédition est organisée sur l’Abraham Lincoln, frégate américaine, pour purger les mers de ce monstre inquiétant. A bord se trouvent le Français Pierre Aronnax, professeur au Muséum de Paris, et Conseil, son fidèle domestique.
Une fois parvenus en vue du monstre, deux immenses trombes d’eau s’abattent sur le pont de la frégate, précipitant Aronnax, Conseil et le harponneur canadien Ned Land sur le dos du monstre… qui se révèle être un fabuleux sous-marin, le Nautilus, conçu et commandé par un étrange personnage, le capitaine Nemo, qui paraît farouchement hostile à toute l’humanité !
Condamnés à ne plus jamais revoir leur patrie, leurs parents, leurs amis, la plus extraordinaire aventure commence pourtant pour les trois hommes…
La mer était une passion pour Jules Verne ; c’est elle l’héroïne de « Vingt mille lieues sous les mers », l’un de ses meilleurs et plus célèbres romans.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Revisiter un classique ! Alors me voici avec l’intemporel Jules Verne et son immersion dans les océans. Honnêtement, pour moi, ce n’est pas une revisite mais une visite puisque c’est le tout premier roman que je lis de cet auteur… Oui, honte sur moi !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
On suit les aventures du Professeur Aronnax, de son domestique Conseil et d’un harponneur Ned Land qui se retrouvent prisonniers du Capitaine Némo, à bord du légendaire sous-marin le Nautilus. Pourquoi ne veut-il pas les libérer ? Un combat psychologique commence entre le capitaine et le professeur à travers des faits historiques et des expériences scientifiques.
On entame un périple au fin fond des mers et des océans à la découverte de la faune et de la flore sous-marines. Le récit est parfois un peu trop précis, trop scientifique et on l’impression d’assister à un cours magistral de biologie marine. Malgré tout, on se prend à rêver de voyager à bord du Nautilus et on redevient des enfants fascinés par la magie de la grande bleue et l’ingéniosité du fonctionnement de ce sous-marin.
Une belle lecture !
L’idée lecture d’Alice :
Le Joueur d’échecs – Stefan Zweig (Livre de poche)
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons ».
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
C’est un roman classique que j’ai vu revenir sur les réseaux sociaux. Il prenait la poussière dans ma PAL, depuis le lycée, je pense… Ce club, c’est aussi l’opportunité de pouvoir sortir de sa zone de confort, surtout avec un thème sur les classiques.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un avis qui pour moi est difficile à donner.
D’un côté, j’ai vraiment aimé ce roman, cette intrigue autour des échecs et de la vie des personnages principaux. L’histoire est vraiment bien menée tout au long du roman. On découvre la vie de ce joueur, pour qui les échecs représentent le véritable sens de sa vie, et celle de cet autre joueur dont la vie a été sauvée grâce aux échecs. Deux vies, une passion, un jeu stratégique qui leur a permis à tous deux de survivre.
D’un autre côté, ce livre me laisse beaucoup d’interrogations avec une fin qui laisse sur sa faim. Quelle suite après ces parties historiques ? Qu’est-ce que ce voyage a apporté aux personnages ? Et bien d’autres…
Globalement, cela restera un roman que je recommanderai, et que j’ai donc apprécié, mais qui ne fera pas partie de mes coups de cœur.
L’idée lecture de Roseline :
Les Misérables – Victor Hugo (Pocket notamment)
Peut-on imaginer un monde sans Jean Valjean, Cosette, Gavroche, Javert ou Fantine, à jamais vivants au Panthéon de l’esprit humain ?
En 1862 paraissent Les Misérables, qui désignent toutes les victimes d’un ordre social dont Victor Hugo condamne les injustices. Immense épopée populaire, le roman est emporté dans l’air de Paris et de ses bas-fonds, chargé de l’odeur des barricades et de la Révolution. Il deviendra l’une des œuvres les plus lues dans le monde.
On dit que lorsque les premières épreuves sortirent des presses, les correcteurs et les imprimeurs pleuraient.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce roman car je l’adore. Ne vous fiez pas à sa taille plus qu’imposante, le classant d’office dans la difficile catégorie des pavés, c’est une brique qui se lit très vite car l’histoire de Jean Valjean, ancien forçat condamné pour un vol, qui se repent et décide de faire le bien est une exception que seul un auteur comme Victor Hugo pouvait se permettre d’écrire.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce livre nous montre l’intérêt de Victor Hugo, son engagement pour le peuple qui vit dans la misère à cette époque. Il provoque en dénonçant les injustices dont sont victimes les citoyens. A travers ses personnages – Fantine, Cosette, Jean Valjean, Les Thénardier, Marius, Gavroche, etc. –, Victor Hugo nous fait vivre la rédemption, l’amour, la misère, l’injustice sociale. Publiée en 1862, cette œuvre amène une interrogation : si Victor Hugo écrivait ce livre à notre époque, serait-il le même ? Je suis sûre que oui car rien n’a vraiment changé finalement… Victor Hugo a écrit ce témoignage dans l’espoir de voir bouger les choses, il serait sans doute déçu…
L’idée lecture de Geneviève :
La confusion des sentiments – Stefan Zweig (Livre de poche)
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d’un de ses professeurs ; l’admiration et la recherche inconsciente d’un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie, de soumission et d’un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs restituait le trouble d’une passion et le malaise qu’elle engendre chez celui qui en est l’objet.
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l’un des chefs-d’œuvre du grand écrivain autrichien.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai fait la connaissance de Stefan Zweig il y a quelques années en lisant « Lettre d’une inconnue ». Dernièrement « Le joueur d’échecs », que j’ai adoré, a pointé son nez et est sorti de ma pal. Pendant les vacances, j’en profite : je revisite mes classiques. C’était l’occasion rêvée de piocher une nouvelle fois dans l’une des principales œuvres de cet auteur. C’est donc sur « La confusion des sentiments » que mon choix s’est porté.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Cette longue nouvelle parue en 1927 est un récit d’une grande modernité dont elle en a conservé le caractère.
L’auteur nous raconte l’histoire touchante de Roland, étudiant qui est en totale admiration face à ce professeur qui lui fait découvrir la littérature de façon passionnée. L’histoire est simple et la relation maître-élève n’est pas sans rappeler certaines scènes de ce fameux film « Le cercle des poètes disparus ». Une amitié faite de fascination et de mystère se noue alors entre les deux hommes.
C’est avec beaucoup de subtilités et de pudeur que Stefan Zweig nous parle de cette confusion des sentiments et arrive à nous tenir en haleine jusqu’au bout. Et pour conclure, c’est une œuvre d’une rare intensité que je vous recommande de lire.
Alors partez à la découverte de la bibliographie de Stefan Zweig !
L’idée lecture de Margaux :
Frankenstein – Mary Shelley (Pocket notamment)
16 juin 1816. L’orage gronde. Dans une ville cachée au milieu des arbres, sur les bords riants du lac de Genève, une petite société s’ennuie. Il y a deux poètes, Byron et Shelley, leurs compagnes, Claire et Mary, un médecin, Polidori. On se raconte d’horribles histoires, selon la mode du temps. On décide même d’en écrire. Dans la nuit, la jeune Mary – elle n’a pas encore 19 ans – ne peut dormir : elle rêve d’un hideux fantasme d’homme. Quelques jours plus tard naissent Victor Frankenstein et sa créature. Récit d’une inquiétante nouveauté, vite porté à la scène, très souvent ensuite à l’écran. Devenu si mythique que, dans l’esprit du public qui a oublié Mary Shelley, le créateur et sa créature se sont confondus.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi « Frankenstein » de Mary Shelley car il s’agit d’un grand classique de la littérature anglo-saxonne, mais aussi parce que c’est mon roman préféré et qu’en ce sens, c’est vraiment le classique ultime de ma bibliothèque. Figure incontournable du romantisme noir, Frankenstein symbolise vraiment pour moi les questionnements d’une époque, il est le catalyseur de tout un genre littéraire qui perdure aujourd’hui.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Comme je le disais plus haut, il s’agit de mon roman préféré. Je l’ai donc évidemment adoré et c’est une œuvre que je relis fréquemment, et que je redécouvre à chaque fois. Je possède plusieurs éditions de ce roman et la dernière en date est celle de Bragelonne, parue en 2021. J’aime particulièrement cette édition puisqu’il s’agit d’une toute nouvelle traduction du livre, mais aussi parce qu’il s’agit d’un roman relié avec une magnifique couverture. « Frankenstein » a une place particulière dans mon cœur de lectrice car il m’a introduit au romantisme noir et au roman horrifique en général. Comme toutes les œuvres de la littérature classique, j’aime le fait qu’il y ait plusieurs messages et une double lecture. Si je ne devais garder qu’un livre, ce serait évidemment celui-ci.
L’idée lecture de Thomas :
Nana – Emile Zola (Livre de poche notamment)
Dans les dernières années du Second Empire, quand Nana joue le rôle de Vénus au Théâtre des Variétés, son succès tient moins à son médiocre talent d’actrice qu’à la séduction de son corps nu, voilé d’une simple gaze. Elle aimante sur scène tous les regards comme elle attire chez elle tous les hommes : tentatrice solaire qui use de ses charmes pour mener une vie de luxure et de luxe, de paresse et de dépense.
Grâce à elle, c’est tout un monde que le romancier parvient à évoquer, toute une époque et tout un style de vie.
Ce neuvième volume des Rougon-Macquart est une satire cinglante des hautes sphères perverties par une fête qui ruine le peuple et détruit les valeurs.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Après avoir commencé la lecture des œuvres formant les Rougon-Macquart, je voulais poursuivre la découverte des membres de la famille proche de Gervaise Macquart, personnage principal de « L’Assommoir ». J’ai récemment lu « Germinal », qui se concentre sur la jeunesse d’Etienne Lantier, fils de Gervaise et d’Auguste Lantier et « Nana » raconte cette fois-ci la vie d’Anna, fille de Gervaise et de Thomas Coupeau. Nana est donc la demi-sœur d’Etienne et de Jacques Lantier.
De plus, contrairement aux deux romans précédents, « Nana » ne traite pas directement de la vie quotidienne des populations françaises les plus défavorisées mais, à mon sens, tente davantage de décrire ce que serait le destin d’une fille issue de ces populations et qui tenterait de conquérir les plus hautes sphères de la société. Ce parti pris m’intéressait particulièrement car il permet de compléter la description faite du monde ouvrier dans les deux livres précités.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai énormément aimé ce livre. Comme dit plus haut, le fait de raconter l’histoire d’une fille originaire d’un milieu modeste qui a l’ambition d’être acceptée et même admirée par les classes les plus privilégiées de la société française m’a particulièrement intéressé. Le parcours de Nana est également révélateur de la condition féminine. En tant que femme, la conquête de l’argent et de la reconnaissance ne peut passer, dans le haut Paris du XIXème siècle, que par l’utilisation de son corps et la séduction de la gent masculine. A ce titre, le rapport que Nana entretient avec les hommes, la sexualité, l’argent, l’amour et l’attachement en général rend ce personnage particulièrement bien écrit. Elle incarne, aux yeux des nobles qui la fréquentent et qui la convoitent, tous les tabous que leur éducation et leur milieu leur ont imposés : la nudité, le sexe hors mariage, l’adultère, le désir, l’opulence etc. Cette société bien sous tous rapports tente de la rejeter mais ne peut s’empêcher de nourrir une certaine fascination à son égard, ce qui en démontre toute l’hypocrisie. Dans ce contexte, elle est un personnage complexe qui est à la fois capable d’une grande tendresse et d’une terrible cruauté.
L’idée lecture d’Aurore J. :
Les Frères Karamazov – Fiodor Dostoïevksi (Livre de poche notamment)
L’odieux Féodor Karamazov est assassiné. De ses trois fils – Dimitri le débauché, Ivan le savant et l’ange Aliocha -tous ont pu le tuer, tous ont au moins désiré sa mort.
Drame familial, drame de la conscience humaine, interrogations sur la raison d’être de l’homme, tableau de la misère, de l’orgueil, de l’innocence, de la Russie au lendemain des réformes de 1860, orgies, miracles, la richesse de ce roman de Dostoïevski, son dernier, et considéré comme son chef-d’œuvre, ne sera jamais épuisée.
Le génie de Dostoïevski est à ce point divers que Nabokov a même osé écrire : « N’oublions jamais que Dostoïevski est avant tout un auteur de romans policiers… Un maître du suspense. ».
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avais décidé, depuis quelques temps, de découvrir des auteurs classiques. Le thème de cet été contribuait donc pleinement à mon objectif. Restait à trouver le titre. J’ai finalement opté pour « Les frères Karamazov » qui m’a été recommandé et offert par une amie en début d’année.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je ne connaissais pas du tout la littérature russe avant de commencer ce livre.
Les premiers chapitres ont nécessité une grande attention pour comprendre le contexte, m’habituer aux noms des différents protagonistes, assez nombreux. De plus, la première partie du livre est marquée par des développements assez importants sur le rapport à la religion et de nombreux débats philosophiques. Néanmoins, j’ai eu l’impression de lire une pièce de théâtre où chaque chapitre constitue un nouvel acte, ce qui rend la lecture fluide. La seconde partie du livre est intégralement consacrée à l’enquête sur le parricide et est, de ce fait, plus facile à appréhender.
Ce roman m’a donné envie de poursuivre ma découverte de la littérature russe.
L’idée lecture d’Aurore B. :
Les Hauts de Hurle-Vent – Emily Brontë (Livre de poche notamment) (Lu en anglais)
Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l’ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s’approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu’au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l’orgueilleux qui l’a tuée.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
« Wuthering Heights » (Les Hauts de Hurlevent) est, depuis sa première lecture, mon livre de chevet. Pourtant, la littérature classique ne trouve que rarement grâce à mes yeux (encore pire lorsqu’il s’agissait des lectures imposées dans mon cursus universitaire) mais le roman d’Emily Brontë a su me captiver du début à la fin.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
S’il est possible d’aimer encore plus un roman que l’on adore, alors on peut dire que j’ai passé un excellent moment de lecture. Dès les premières pages, Emily Brontë nous entraîne dans un tourbillon familial des plus destructeurs. L’amour liant Heathcliff à Catherine est la base oppressante de ce roman. Alors que l’amour augure de belles histoires, ici, elle ne provoque que désillusions, malheur, folie et vengeance. L’autrice décortique l’esprit humain et la psychologie de ses personnages avec brio. « Wuthering Heights » relate un amour impossible, beau et fort. Il m’a une fois de plus retourné le cœur.
L’idée lecture de Marie :
Le Petit Prince – Antoine de Saint-Exupéry (Folio notamment)
« Le premier soir, je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors, vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait : “S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !” J’ai bien regardé. Et j’ai vu ce petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement… ».
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
La littérature classique n’est pas franchement ma tasse de thé. Mais le Petit Prince, c’est un classique. Ca me fait un peu l’effet « je n’aime pas le classique, mais ça j’aime bien » ! ^^ Je l’avais lu dans ma jeunesse, je l’ai relu il y a quelques années. Pourquoi ne pas le relire pour le Club de Lecture ?
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je crois que peu importe l’âge, peu importe l’état d’esprit, ce texte nous offre toujours une vraie réflexion sur la vie comme sur nous-même. Je me rappelle assez rarement ce que je lis dans les semaines qui suivent, mais ce court roman m’est toujours plus ou moins resté en tête. Certains passages nous sautent immédiatement aux yeux tandis qu’on s’arrête sur d’autres « Tiens, c’est beau ça, ça m’inspire… » Autrement dit, j’ai adoré me replonger dans ce petit bouquin tellement beau et touchant.
L’idée lecture de Jonathan :
Dracula – Bram Stoker (Auteur original) et Virginia Nitouhei (illustratrice) (Nobi Nobi)
Un sombre personnage, le comte Dracula, réside dans un terrifiant château perdu en Transylvanie. Il projette de s’installer à Londres, terre pleine de nouvelles opportunités et de victimes potentielles qui lui permettront de maintenir son effroyable règne et son immortalité. Après avoir attaqué plusieurs victimes, le vampire est pris en chasse par l’équipe du téméraire professeur Van Helsing, composée notamment du notaire Jonathan Harker et de sa femme Mina. Tous se sont donné pour mission de l’arrêter à tout prix, avant qu’il ne soit trop tard.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Je n’ai rien à faire au sein d’un Club de lecture puisque je ne lis pas beaucoup de romans (Allez-y, lynchez-moi !). Mais les mangas, c’est ma came ! Quand tu m’as dit que les mangas restaient de la lecture à tes yeux, tu as fait de moi le plus heureux des hommes ! J’ai choisi « Dracula » dans une collection tout spécialement consacrée à la littérature classique, que je vous conseille de découvrir ou de faire découvrir à vos enfants, souvent réticents face à ce genre de lecture (comme je les comprends !).
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’apprécie cette collection qui reprend les grands classiques de la littérature sous un autre format, permettant aux lecteurs « difficiles » de pouvoir y accéder d’une autre façon.
C’est une version assez fidèle du roman original, en tout cas à l’histoire que j’en connais. Le dessin a du style, accroche l’œil, les personnages sont facilement identifiables, on se plonge tout de suite dans l’intrigue et même dans son ambiance gothique qui se reflète plutôt bien.
Au final, on a lu un classique… Et on a même aimé ça !
L’idée lecture de Hamida :
Moby Dick – Herman Melville (Folio notamment)
Assoiffé d’aventures, Ishmaël prend le large. De tous les Préface de Jean Giono navires qui sillonnent les mers au XIXᵉ siècle, les baleiniers sont sans doute les plus redoutables : c’est sur l’un d’eux qu’Ishmaël s’embarque pour chasser ces léviathans et gagner l’océan. À bord du Péquod, il fait la rencontre du capitaine Achab, voué à la destruction d’un seul être : Moby Dick, la baleine blanche qui jadis emporta sa jambe. Rivé à un unique objet, Achab s’identifie peu à peu à la baleine, métamorphose qui n’épargne pas son corps : à la place de sa jambe mutilée trône désormais l’os d’un cétacé. Les considérations économiques et maritimes, comme les rêves de voyage d’Ishmaël, cèdent le pas devant l’obsession du marin pour l’effroyable animal. Entraîné par la haine obstinée de son capitaine, l’équipage voit son horizon progressivement réduit à la seule ombre blanche de Moby Dick. Derrière le roman d’aventures, Melville peint les tourments d’une haine passionnelle qui touche au plus brûlant des amours.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce titre, tout d’abord parce que c’est un classique que je voulais lire depuis longtemps et qui traînait dans ma PAL depuis… Depuis je ne sais plus quand ! De plus, Niko Tackian me l’a conseillé bien malgré lui, avec son roman « Respire » que j’avais lu peu de temps avant l’annonce du thème.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Il était temps que je me plonge dans ce grand classique de la littérature ! Ce fut tout de même une lecture difficile, un peu longue et parfois ennuyeuse car très descriptive et explicative. Cela n’en reste pas moins un formidable récit d’aventure abordant des thématiques marines très enrichissantes. C’est aussi une véritable quête de soi et c’est, je pense, l’aspect le plus fort du roman, en tout cas celui qui m’a le plus marquée. J’ai globalement apprécié ma lecture !
L’idée lecture de Gauthier :
Le Château d’Otrante – Horace Walpole (Corti)
Tout commence par un événement aussi extraordinaire qu’inexplicable : alors qu’il s’apprête à épouser Isabella, le prince héritier Conrad est écrasé par un gigantesque casque tombé du ciel. Premier roman gothique de l’histoire, Le Château d’Otrante (paru en 1764) est traversé par une série de visions, d’événements et d’archétypes qui marqueront profondément l’imaginaire de la littérature gothique et fantastique : fantômes, souterrains, chevaliers, princesses mélancoliques, statue qui pleure des larmes de sang, dédale de cloîtres obscurs, passage secret…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai appris tardivement l’existence de ce Club de lecture. Je ne suis pas un grand lecteur mais l’idée m’a tout de suite plu. Je ne suis pas fan des classiques, mais j’ai acheté ce bouquin en début d’année, portant le bandeau « Le premier roman gothique ». C’est donc, à mon sens, un classique de la littérature… Gothique !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Horace Walpole était vraiment un génie du genre, tous les éléments y sont, c’est tout à fait fascinant. Je ne me suis pas attaché aux personnages mais je ne me suis pas ennuyé non plus, à aucun moment, c’est une lecture qui suscite beaucoup de tension et même une certaine inquiétude. Ce n’est certainement pas le plus impressionnant des romans gothiques mais on comprend aisément pourquoi Horace Walpole était un pionnier du genre. C’est une lecture à découvrir pour les amateurs de littérature gothique.
L’idée lecture d’Aurélie… N°1 :
Moby Dick – Herman Melville (Folio notamment)
« Brillant de lune et d’étoiles, le ciel était d’un bleu glacé. À l’approche de la porte Saint-Martin, quelques silhouettes de passants surgissaient dans les coulées de lune et le pas des femmes chaussées de bois résonnait longtemps dans la nuit. Comme ils se Disposaient à franchir la ligne des boulevards, les deux hommes durent s’arrêter pour laisser passer une escouade de soldats allemands à bicyclette. La carabine en bandoulière, les cyclistes casqués roulaient silencieusement en direction de l’Opéra. Les valisards entraient dans une zone dangereuse. »
Paris sous l’occupation. Le marché noir bat son plein : deux hommes fendent la nuit, chargés de vivres clandestins. Une traversée mythique, adaptée à l’écran en 1956 avec Jean Gabin dans le rôle de Grandgil.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avoue avoir longuement hésité sur le classique dans lequel j’allais me plonger… Et puis la réponse m’est venue grâce à mes folles tribulations parisiennes ! J’ai en effet eu l’occasion de séjourner à l’Hôtel littéraire Marcel Aymé, situé 16 rue Tholozé, dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Magnifique établissement proposant des « chambres avec livres », parmi lesquels ce livre, donc…!.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Il ne s’agit pas d’un roman mais d’une nouvelle, une longue nouvelle qui m’a permis de découvrir la plume de Marcel Aymé que je n’avais jamais lu jusque-là. J’avais en tête l’histoire de l’adaptation cinématographique avec Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès… Soit j’ai déraillé et ma mémoire n’est plus ce qu’elle était, soit le film est très éloigné du récit originel, qui m’a paru beaucoup plus sombre, plus grinçant, plus cynique… Plus tragique aussi.
Le récit est bien amené, bien mené, bien pensé. Le ton comme la plume sont en parfaite adéquation avec le texte et, si je n’ai pu me détacher des acteurs du film, m’empêchant dès lors tout attachement avec les personnages, j’ai les ai suivis dans cette « Traversée de Paris » avec beaucoup d’intérêt.
Ce fut une très belle découverte !
L’idée lecture d’Aurélie…N°2 :
La tête des autres – Marcel Aymé (Livre de Poche)
Le procureur Maillard rentre chez lui tout content d’avoir obtenu la tête d’un accusé. Sa femme, ses amis, Roberte sa maîtresse, épouse du procureur Bertolier, se réjouissent de son succès. Celui-ci d’ailleurs s’écrie : « Dites donc, Maillard, c’est votre troisième tête. Pensez-y bien, mon cher. Votre troisième tête. A trente- sept ans, c’est joli. »
Mais, coup de théâtre : le condamné à mort s’est échappé et surgit au milieu de la charmante réunion. De plus, il reconnaît en Roberte la femme avec laquelle il a passé la nuit du crime pour lequel on l’a jugé. Roberte ne peut nier…
Humour et truculence du ton, réalisme incisif des analyses sont les caractéristiques les plus évidentes de cette célèbre comédie satirique qui pourfend la Justice et ses servants.
La Tête des autres, pièce en quatre actes, a été présentée pour la première fois à Paris, au Théâtre de l’Atelier, le 15 février 1952.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Dans la continuité de mes propos concernant la « Traversée de Paris », il se trouve que l’hôtel Marcel Aymé est un hôtel littéraire et qu’on y trouve donc… Des livres ! Parmi lesquels… Ceux de Marcel Aymé, vous vous en doutez ! J’ai déniché celui-ci dans la bibliothèque de l’entrée… S’agissant a priori d’une satire judiciaire, cela ne pouvait que me plaire, je me suis donc laissé tenter pour continuer à découvrir l’univers et la plume de Marcel Aymé !!
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Après la nouvelle, place au théâtre ! Si c’est assez différent, on y retrouve immanquablement le style de Marcel Aymé. Je m’explique…
S’il s’agit d’un vaudeville composé en quatre actes, dont les scènes sont toutes plus burlesques les unes que les autres tant les personnages sont méchamment truculents, cette pièce de théâtre aborde des thématiques particulièrement graves… Avec une condamnation à mort comme point de départ ! En résulte une pièce pleine d’humour noir, acide, cynique… Et c’est en cela qu’on reconnaît donc Marcel Aymé.
Une pièce caustique, invraisemblable mais fort plaisante… Et qui doit l’être plus encore lorsqu’elle est jouée !
Et c’est ainsi que s’achève le bilan absolument exceptionnel de notre Club de Lecture de l’été ! Septembre étant d’ores et déjà arrivé, je vous dévoile sans plus attendre le thème qui nous occupera dès cette rentrée :
Au diable la rentrée : Je reste bouquiner à l’étranger !
Pour une reprise digne de ce nom, on rappelle les quelques petites modalités de participation :
– On s’inscrit par mail à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
* Pourquoi avoir choisi ce livre ?
* Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes, transmises par mail à la même adresse au plus tard le 23 septembre 2024 !
Je suis persuadée que votre esprit vous souffle déjà moult idées pour autant de lectures qu’il me tarde de découvrir et partager dans notre prochain bilan, que vous pourrez consulter dans le prochain numéro de la Gazette du Lecteur dès le 30 septembre 2024, puis directement sur le blog dans les jours qui suivront ! En attendant je vous souhaite une bonne rentrée et de belles lectures !