
Un dernier opus d’une intensité stratosphérique : “Phobos – Tome 4 : Il est trop tôt pour respirer” de Victor Dixen, initialement paru le 23 novembre 2017 dans la collection Jeunesse des éditions Robert Laffont et désormais disponible en version poche aux éditions PKJ.
Le pitch : Lancement des chaînes des pionniers dans 3 secondes… 2 secondes… 1 seconde…
Ils peinent à reprendre leurs marques.
Ils sont les derniers survivants du programme Genesis. Après avoir traversé un désert de solitude, ils sont emportés par un tourbillon de célébrité.
Elle peine à reprendre son souffle.
Obsédée par des questions sans réponse, Léonor refuse les honneurs et les caméras. Le danger planant sur la planète bleue est-il vaincu pour toujours ? Les secrets hantant la planète rouge sont-ils enfouis à jamais ? Et si, d’un bout à l’autre du système solaire, tout pouvait basculer à nouveau ?
Même si l’angoisse mène au bord de l’asphyxie, il est trop tôt pour respirer.
Il y a un mois, jour pour jour, on me lançait un redoutable défi (dont l’objectif reste à ce jour top secret, désolée ^^), celui de découvrir la bibliographie du très prolifique Victor Dixen pour la rentrée. Si la mission s’annonçait colossale au regard du programme très personnel que je me suis concoctée – à savoir bouquiner les séries “Phobos” et “Vampyria” avant de rencontrer “Rita Perdido” -, c’est évidemment la passion, l’enthousiasme et la curiosité qui l’ont emporté… Et vous dire que j’ai bien fait de suivre mon instinct de lectrice relève du doux euphémisme !
Je dois pourtant vous avouer que je craignais un peu de me plonger dans ce dernier tome… Parce qu’il était question de redescendre sur Terre ? Sans doute. Parce qu’il s’agissait justement du dernier, signifiant que l’aventure allait s’achever ? Peut-être aussi. Mais l’auteur s’avère un virtuose du marathon livresque et n’a pas son pareil pour me happer, m’emporter et me captiver sur la durée, aussi mes petites inquiétudes ont été rapidement balayées pour un final (?) de toute beauté !
Oserais-je vous dire que ce quatrième livre est celui de la profondeur et de la maturité ? Oui, et j’assume tout à fait. Car l’auteur ne se contente pas de maîtriser son intrigue sur plusieurs ouvrages, il nous dresse une incroyable fresque littéraire dont il délimite bien les contours et soigne tous les détails. Aucun personnage n’est laissé à l’abandon, aucun problème n’est mis en suspens, aucune question n’est restée sans réponse. En véritable maestro de la narration, Victor Dixen mêle brillamment les genres, construit minutieusement tout un univers, étoffe remarquablement ses protagonistes pour nous envoûter et nous faire vibrer de la première à la dernière ligne.
Chaque tome a nourri le suivant, les personnages se font sans cesse plus attachants (Oui… Bon… Pas tous, évidemment ! ^^) et l’histoire se fait toujours plus prenante et palpitante, tout en explorant avec bon sens des thématiques totalement d’actualité. Il est question notamment des dangers de la (sur)exposition médiatique et des dérives des réseaux sociaux, mais également de politique et d’écologie, autant de sujets difficiles, qui sont pourtant abordés avec brio, sans jamais être assommants, intégrés avec subtilité dans un récit plein d’actions et riche en émotions jusqu’à un dénouement ahurissant.
A l’instar de la saga toute entière, ce roman se veut tout à la fois foisonnant et accessible, rythmé par des chapitres courts, servi par une plume fluide, agréable et dynamique, porté par un style efficace et attrayant, pour une expérience littéraire complète, totalement immersive.
En bref, mon seul regret est que l’aventure soit déjà terminée… Terminée ? Pas tout à fait, il me reste un titre, “Origines“, que j’ai déjà bouquiné mais dont je dois encore vous parler ! Et puis… Qui sait ?