Seul on rêve plus vite… Ensemble on y croit plus fort : “Sur scène” de Carène Ponte, paru le 04 avril 2024 chez Fleuve éditions.
Le pitch : Comment peut-on être aussi amies que Ginger et Lola et aussi… différentes ? Ginger fonce droit devant elle, fière patronne de son propre restaurant, quand Lola est submergée par le stress au moindre événement, qu’il s’agisse de choisir un plat ou de répondre au téléphone.
Le jour où Ginger lui apprend qu’elle est frappée par la maladie, Lola sombre dans l’angoisse. Et elle n’a pas le temps d’intégrer cette terrible nouvelle que son amie lui fait l’annonce la plus terrifiante de sa vie : elle va partir à New York pour chanter à Broadway. Accompagnée de Lola. C’est son grand rêve, et qui sait de quoi demain sera fait ?
Un tel voyage est au-dessus des forces de Lola. Mais n’est-ce pas justement ça, l’amitié ? Suivre l’autre, les yeux fermés… à près de 6 000 kilomètres de chez soi.
Ce qu’il y a de passionnant avec Carène, c’est qu’elle me régale non pas une, mais deux fois par an. Une fois pour Noël, une fois au printemps… Tous les six mois et toujours avec ravissement : C’est tellement charmant ! Après m’avoir ramenée à Santa les deux sapins pour les fêtes, Carène m’emmène donc à… New York City : Broadway nous attend, s’il vous plaît !
A travers ce magnifique récit, Carène Ponte nous offre une véritable leçon de vie doublée d’une saisissante ode à l’amitié. Une fois encore, elle aborde des thématiques difficiles, mais toujours avec ce qu’il faut de finesse et de subtilité, de douceur et de sensibilité, sans oublier un zeste d’humour et une pointe de légèreté, une recette minutieuse dont elle seule a le secret pour un roman bouleversant à souhait.
Un roman d’autant plus bouleversant qu’il a su me faire verser de chaudes larmes, ce qui ne m’était pas arrivé depuis “Rue du Rendez-vous” de Solène Bakowski. Parce qu’il y a Ginger et Lola. Il FAUT qu’on parle de Ginger et Lola. Ginger, la battante qui perd une bataille mais pas la guerre, préférant partir à la poursuite de ses rêves en souvenir de sa mère. Lola, la phobique chronique qui saura pourtant faire abstraction de ses craintes pour répondre présent à l’appel de son amie. On s’attache à l’une et l’autre sans délai, tant on pourrait reconnaître tout ou partie de nos traits en elles. On s’attache et on se lance à corps perdu dans cette aventure, d’autant plus belle qu’elle est folle, pour en sortir la gorge nouée, les larmes aux yeux et le cœur meurtri mais pourtant heureux de l’avoir vécue.
Car dans chaque histoire, aussi difficile soit-elle, Carène sait y mettre de la lumière, de la joie et du bonheur, de l’optimisme et de cette positive attitude dont elle est la reine, au cœur d’un Broadway plus musical et vrai que nature.
En bref, “Tant qu’on rêve encore… Que nos yeux s’étonnent encore… Rien n’est perdu”… Merci Carène d’avoir su nous rappeler ceci !