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Je suis une grosse lectrice. J’ai connu une baisse de lecture lorsque j’ai eu mes enfants, trop crevée pour ouvrir un bouquin pendant deux ans. Et puis maintenant qu’ils sont un peu plus grands, je reprends les bonnes habitudes. J’ai toujours un livre à lire, j’ai une pile immense, et quand je vais dans les librairies je ressors trèèèèès frustrée de ne pas pouvoir acheter tous les livres que j’aimerais lire.
La lecture a une très grande place dans ma vie. Petite, je m’évadais à travers les livres. Je voyageais vraiment parce que j’ai beaucoup d’imagination, ce que les livres m’ont permis de développer aussi. Je me rappelle que je pouvais rester des journées entières enfermée dans ma chambre pour lire. Je n’allais que très rarement chez des copines, jamais à des anniversaires, et ma seule sortie de la semaine était la bibliothèque municipale de la ville où j’ai grandi. On ramenait avec mes sœurs des sacs entiers de bouquins. Et je lisais de tout… Lire m’a vraiment aidée à me construire, m’a consolée lorsque j’étais triste, me permettait de m’évader quand je n’en pouvais plus…  Aujourd’hui, j’aimerais avoir plus de temps pour lire, mais je dois partager avec l’écriture.

Mon premier coup de cœur littéraire… C’est difficile. Je dirais que “La nuit des Temps” de Barjavel m’a beaucoup marquée lorsqu’on l’a étudié au collège. Le dernier ? “Frappe-toi le cœur” d’Amélie Nothomb… Je suis restée scotchée devant l’élégance de son style.

J’ai lu “Les Hauts de Hurlevent” de Emily Brontë. Je rebats les oreilles de tout le monde avec ce livre, qui est rempli de violence et d’une passion inouïe. Ce livre, quand je l’ai lu, je n’avais pas encore 15 ans, je me suis dit que c’était le livre que j’aurais aimé écrire. Et dans tous les livres que j’ai lus qui ont suivis cette lecture, je n’ai jamais retrouvé les émotions absolues que j’avais ressenties avec “Les hauts de Hurlevent“. Je restais frustrée, j’en voulais plus dans ma lecture, je mangeais les livres et je restais sur ma faim. C’est là que j’ai eu le déclic, je me suis dit : “Pour retrouver ces émotions-là, tu n’as plus qu’à les écrire toi-même”. Je venais de rentrer au lycée, ça se passait mal. Alors j’ai pris la plume et je me suis mise à écrire, sans plus jamais pouvoir m’arrêter…

Je viens justement d’y répondre à la question précédente avec “Les hauts de Hurlevents” d’Emily Brontë. Mais il y a également “Les âmes Brûlées” d’Andrew Davidson. J’ai fait des études d’histoire, spécialisées dans le Moyen-Age, et ce livre sur les Moniales et les mercenaires, la construction des cathédrales, m’a passionnée. 

Ouh là… C’est dur ça… Je dirais que ça commence comme “Madame Bovary” de Gustave Flaubert, puis “Bonjour Tristesse” de Françoise Sagan et ça part “Sur la Route” de Jack Kerouac. C’est chaotique, mais pour l’instant on se marre bien sur la route avec Jack. Je ne sais pas où ça va finir !

Mon livre de chevet, en plus des deux cités plus hauts : “Corps et biens” de Robert Desnos. Je n’ai pas de livre qui cale ma bibliothèque… Mais sinon ce serait un de mes anciens manuels de maths !

Je suis en train de terminer un livre sur le deuil périnatal, concernant ces grossesses non abouties dont personne ne parle jamais parce que c’est trop douloureux, ou tabou, mais qui restent présentes de manière vivace dans le cœur et l’esprit des mamans. Je voulais montrer à quel point cela change la manière de voir la vie et surtout à quel point la grossesse suivante est impactée par ce deuil. J’ai mis des extraits sur mon blog, et j’y parle de la difficulté d’écrire sur ce sujet si sensible. Ce livre sortira début 2018…

Merci Aurélie pour cette gentille attention ! Mille mercis aux personnes qui me suivent et me lisent. C’est en eux que je puise ma force et ma détermination.