Chroniques 2016 L’hermine était pourpre de Pierre Borromée

Prix du Quai des Orfèvres 2012: L’hermine était pourpre, de Pierre Borromée, chez Fayard.


Le pitch: Tandis qu’il roule vers Nancy pour se rendre à une audience, l’avocat Pierre Robin a un mauvais pressentiment. Pressentiment qui s’avérera juste puisque le corps de Juliette, sa femme, est découvert par la femme de ménage, étranglée, défigurée et éventrée. Tandis que Meunier, Procureur de la République obnubilé par sa carrière, décide de l’ouverture d’une information, confiée au fielleux Juge d’instruction Tricard, la commission rogatoire est attribuée au Commissaire Baudry, homme du Sud Ouest blasé mais perspicace. Lorsque les investigations révèlent que Pierre s’était disputé avec sa femme la veille du meurtre, allant jusqu’à la gifler, qu’il était toujours fou amoureux de Laurence, la soeur de la victime, et que sa femme était toujours vierge après cinq ans de mariage, il n’en faut pas plus à Tricard pour voir en l’avocat un coupable idéal, tandis que Meunier pense qu’un autre coupable serait “souhaitable”. Mais le Commissaire Baudry, tout comme le Bâtonnier Dornier et Maître Luce, ne sont pas de cet avis…


Dans la série des Prix du Quai des Orfèvres que l’on m’a prêtée, j’ai finalement choisi de jeter mon dévolu sur celui-ci, à tout hasard: Bonne pioche!


En digne professionnel du droit qu’il est, l’auteur nous livre un polar plutôt audacieux, l’action se déroulant dans le petit monde très fermé de la Justice avec ses magistrats du parquet, ses juges du siège, ses greffiers, ses avocats. Bien que certains personnages soient légèrement caricaturaux, ils sont plutôt intéressants et bien construits. L’intrigue, réaliste et bien ficelée, est globalement juste au niveau procédural. L’auteur a l’art de mener son lecteur sur de fausses pistes pour le surprendre par un dénouement totalement inattendu. Le style est simple, l’écriture fluide et plaisante. 


En bref, un bon petit polar pour un moment de lecture attrayant!

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