J’irai bloguer chez vous… Avec Charlotte Orcival !

“On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux” dixit le Petit Prince dans l’œuvre éponyme du grand Antoine de St Exupéry… Et si vous pouviez me trouver en peine il y a quelques instants au moment de rédiger cet article, il n’en est plus rien à présent que mes doigts pianotent… Rien de tel qu’écrire un article avec le coeur pour que celui-ci soit parfait, au moins parfait à mes yeux…
Peut-être l’avez-vous déjà oublié mais, pour ma part, je m’en souviens comme si c’était hier… Nous étions alors au coeur de l’été et je vous annonçais l’arrivée de nouvelles rubriques sur mon blog… Parmi elles, une idée… Une idée folle mais tellement belle qu’on ne pouvait la laisser faner sans qu’elle se soit épanouie au grand jour par ici… Alors je me suis lancée… Et je suis partie à la rencontre de ma chère Elsa Gallahan, charmante auteure grâce à qui l’idée avait pu germer au sein de mon esprit… Oui j’ai pris le train et je suis allée jusque chez elle pour la rencontrer, l’inviter dans ma réalité tandis que je lui ouvrais les portes de la mienne… Certes éphémère, la journée fut pourtant magique, telle une folle bouffée d’oxygène dans mon petit quotidien…
Une rubrique et un article en septembre dernier… Bien vite l’idée de renouveler l’expérience me démangeait… Seulement pareille rencontre doit s’organiser avec quelqu’un de très spécial à mes yeux… Mais ça mon coeur de lectrice passionnée l’avait déjà compris, dès lors il ne cessait de susurrer à mon esprit le nom de celle que je souhaitais tant retrouver : Charlotte Orcival… Bien vite je dus faire le constat qu’aucun autre auteur ne trouverait grâce à mes yeux pour ce rendez-vous curieux… Pour autant je ne parvenais pas à m’en ouvrir auprès de l’intéressée… Craignant qu’elle ne trouve l’idée ridicule, je me suis tue, j’ai retardée l’échéance… A la Foire du Livre de Brive où je pensais être en capacité de lui proposer de vive voix dans l’euphorie du moment, je n’y suis malheureusement pas parvenue.. Et j’ai laissé le temps défiler… Jusqu’à ce fameux 30 novembre où, je ne saurais trop vous dire pourquoi, j’ai fini par me lancer, obsédée par ce petit projet littéraire… Bien loin de se moquer, elle trouvait au contraire l’idée originale et touchante… Aussi convenions-nous bien vite d’une date pour une après-midi passée ensemble… Et le hasard voulut qu’on fixe notre rencontre au 12 décembre suivant… Soit le jour de la sortie du dernier roman d’Elsa Gallahan… Voilà une curieuse coïncidence pour une boucle qui se boucle, ne trouvez-vous pas ?
C’est donc le coeur léger et heureux que je voyais la date approcher à grands pas… Moins d’organisation cette fois-ci, c’est à Paris que je m’apprête à passer l’après-midi… Je quitte mon travail enchantée à l’idée de ce rendez-vous atypique… Ne perdons pas de temps cependant, je ne suis pas en avance pour monter dans le train… J’y parviens pourtant et je file en direction de la Gare du Nord avant d’emprunter la ligne 4 jusqu’à l’arrêt Strasbourg-St Denis… Direction le Starbucks situé à côté du Grand Rex… Charlotte m’attend, j’ai hâte de pouvoir papoter avec elle…
Mais papoter de quoi au juste ? Je n’en sais trop rien, quand on rejoins une amie, on n’a pas de plan ! Toujours est-il que je la trouve tranquillement installée à une petite table à laquelle elle m’invite et m’offre un chocolat bien chaud : La boisson idéale quand on vient du froid et qu’on entend passer un bon moment… Et la magie de l’instant ne tarde pas à faire son effet, je suis tellement ravie de la retrouver et de pouvoir discuter avec elle en toute tranquillité… Les sujets fusent sans même qu’on prenne le temps d’y réfléchir… D’abord les sujets de circonstances et de saison, je sais qu’elle rejoint le Sud de la France pour y passer ses congés de fin d’année… Elle sait que je m’apprête à retrouver mes parents dans les Hautes-Alpes pour passer le Nouvel An… Nous dérivons et nous laissons porter jusqu’à New York… Une ville qui me fait rêver et que je vais bientôt pouvoir visiter tandis qu’elle la connaît fort bien pour y avoir séjourné à plusieurs reprises il y a quelques années… Elle me prévient, je dois me méfier : Cette ville aura tôt fait de m’envoûter.. C’est ce qui lui est arrivé, elle qui devait y passer trois semaines qui se sont transformées en mois… Ce n’est pas pour rien si cette cité a de l’importance dans son œuvre… Elle aurait adoré réussir à s’y ennuyer… Seulement est-il possible de s’ennuyer à New York ? Rien n’est moins sûr…
Mais revenons-en à nos moutons, il y a déjà tant à faire entre les frontières de notre beau pays… A commencer par les salons ! Et si nous reparlions de Brive ? La Foire du Livre de Brive qui m’a tant coûté moralement… Je vous rassure, l’une comme l’autre y avons passé un merveilleux moment, elle y a retrouvé ses acolytes Emily Blaine et Angela Morelli, croisé mon auteur chouchou en la personne d’Olivier Norek… Mais elle y a également rencontré Caroline Langlade dont elle a partagé le stand… D’elle je n’entendis que des éloges, une auteure adorable et sympathique qui a su trouver les mots pour livrer un témoignage bouleversant sur l’indicible, ce qu’elle a vécu au Bataclan ce 13 novembre 2015… Tandis que j’en prends bonne note, je lui avoue pour ma part y avoir passé deux jours fabuleux… Dont j’eus donc bien du mal à me remettre… Plus qu’une lectrice passionnée, je suis une demoiselle passionnée, toujours… Rencontrer les auteurs qui me font et voyager, pouvoir échanger avec eux, discuter de leurs écrits… Vous n’imaginez même pas le bonheur que cela peut me procurer… Alors en revenir et se confronter de nouveau à la réalité… Voilà qui fut bien difficile…
Mais pas de déprime en cette période de fêtes et parlons plutôt de ce qui se profile à l’horizon pour ma chère auteure ! Car si elle a pu faire la Foire du Livre de Brive, c’est parce qu’elle est désormais éditée chez Harper and Collins ! Une excellente nouvelle et une belle reconnaissance pour cette talentueuse auteure issue de l’autoédition ! Alors bien sûr il n’y a pas que des avantages à se voir éditée… Cependant il y en a tout de même beaucoup, elle ne peut que le constater : passer d’un monde à l’autre change absolument tout et lui permet de se consacrer à l’écriture… Qu’on se le dise, un nouveau roman est à l’ouvrage, avec d’autres personnages mais toujours cette plume captivante et bouleversante… Je ne m’inquiète pas quant au résultat, elle saura ravir mon coeur à coup sûr, Charlotte est une véritable fée de l’écriture…
Une fée qui se livre sous couvert d’un pseudo, le saviez-vous ? En effet, tandis que je sirote mon chocolat chaud, j’apprends que Charlotte est en réalité le prénom de sa grand-mère maternelle… Une Ardéchoise en avance sur son temps, une femme de caractère et intelligente, une femme moderne et impressionnante qui a mené une vie romanesque et vouait une réelle passion pour l’écriture… Un doux virus qu’elle a su transmettre, consciemment ou pas, à sa petite fille qui lui rend hommage ainsi… Quant à Orcival ? C’est un village au coeur de l’Auvergne où Charlotte a pu faire un petit road trip sur les races de Jean-Louis Murat, un chanteur qu’elle affectionne particulièrement… Associez donc ces éléments et vous obtiendrez ce chouette pseudo auquel elle attache une importante bien précise, celui-ci lui permettant de bien dissocier “ses” vies…
Si nous continuons à papoter de tout et de rien mais surtout de lecture – A ce propos d’ailleurs je dois noter la sortie prochaine d’un roman à coté duquel je suis complètement passée lorsqu’il était autoédité : Il s’appelait alors “Une Vita pas si Dolce” de Mélanie Taquet… Heureusement les éditions “Les Eyrolles” ne l’ont pas loupé, et c’est en février qu’il sortira sous un autre titre ! Gardons l’œil ouvert et averti mes amis… – Nous voyons pourtant l’heure avancer… Et si nous allions nous promener dans Paris ?
Car Charlotte est une parisienne dans l’âme, une amoureuse de la Capitale qu’elle ne saurait quitter, une habitante de la Ville Lumière et de ses nombreux charmes, parfois grandioses, parfois discrets à l’instar de la galerie Vivienne où elle m’emmène… Au passage elle me montre la rue des Jeûneurs où a vécu Julien, l’un de ses héros… Oui je sais, il s’agit d’un héros de papier qui n’a aucune existence dans notre réalité… Seulement en êtes-vous certains ? N’est-ce pas là toute la magie de l’écriture ? Rencontrer des personnages qu’on parvient à ancrer dans notre réalité pour les faire vivre, si ce n’est de manière concrète, au moins dans notre imaginaire ? Et ça, Charlotte y parvient tellement bien qu’il serait regrettable de vouloir s’en priver… J’ai donc pu repérer les fenêtres de l’appartement de Julien, oui, je n’en démordrai pas !
Et on avance, on avance, on se promène dans Paris mais aussi dans le temps car on foule les mêmes pavés, les mêmes allées que bien d’autres avant nous… Il y a des siècles de ça… Paris est une ville magique, indéniablement… Alors nous remontons les arcades du Palais Royal, empruntons des petits passages qui nous font oublier le tumulte urbain… Et nous pénétrons la Cour Carrée du Louvre où résonne une douce mélodie sublimée par l’écho… Tandis qu’on écoute, Charlotte me livre un petit scoop : Une scène de son prochain roman se déroulera ici… On aperçoit au loin la Pyramide du Louvre, puis le Collège de France… L’endroit est sublime, la scène promet d’être magnifique…
Seulement il faut se rendre à l’évidence, il fait froid… Alors on passe près de la Canopée des Halles mais aussi de l’Ecoute, cette énorme tête sculptée par Henri Miller posée devant l’Eglise Sainte Eustache… Et tandis qu’on disserte sur la difficulté à écrire sur ses propres enfants qui ne grimpent plus sur cette fameuse tête comme avant, nous nous rapprochons d’un charmant petit café parisien où nous trouvons refuge autour d’une table, un Spritz pour Charlotte et un jus d’orange pour moi… Nous regardons l’heure tourner, il est donc temps pour moi de sortir mon exemplaire de son dernier roman “Et tes larmes retenir“… Oui mais l’ancienne version, la version autoéditée grâce à laquelle je l’ai découverte et adorée… La version qui fait que nous avons passé l’après-midi ensemble… Parce qu’il est important pour moi de conserver une trace de ce fabuleux commencement… Elle le sait… Et m’offre une touchante dédicace en conséquence…
Mais le temps s’écoule décidément trop vite et déjà nous devons quitter notre petit troquet douillet pour retrouver le métro… D’abord sa station… Puis la mienne qui me conduit tout droit jusqu’à mon train, direction la réalité…
Une après-midi qui s’achève et que j’ai adorée… Une après-midi qui s’achève et dont j’aurais voulu parler bien davantage, avec vous comme avec elle… Seulement le temps m’a depuis manqué et me manque encore, je le regrette amèrement car j’aurais voulu partager ces instants avec vous, communiquer au sujet de cette petite rubrique, certes difficile à alimenter mais qui procure tellement de joie quand le vœu s’est réalisé… C’est un beau cadeau que Charlotte m’a offert pour cette fin d’année, je ne l’en remercierai jamais assez…
il y avait bien des choses à dire encore, mais je dois m’arrêter là car tout a malheureusement une fin en ce bas monde… Alors je vous laisse poursuivre l’aventure en compagnie de Charlotte et moi-même, tout d’abord en retrouvant son interview juste ICI, mais également ses chroniques juste ci-dessous… A moi elle manque déjà !

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