Toujours soucieuse et désireuse de vous parler lecture de 1001 façons possibles au travers différents angles et différents prismes, je suis d’autant plus ravie de pouvoir le faire en compagnie de ma DreamBookTeam et ses membres dont les propres hobbies viennent agrémenter ma propre passion… C’est ainsi que mon compagnon Franck compulse allègrement la presse littéraire et culturelle, que ma meilleure amie Laura se gave et se régale d’images dans les salles obscures, que ma Maman Roseline se plaît à dépoussiérer puis redorer le blason des grands classiques de notre littérature, et que ma chère collègue Françoise ne cesse d’aller voir ailleurs, vers d’autres genres et d’autres horizons pour enrichir sa culture en même temps que ses lectures… Et c’est justement à cette dernière que je laisse la parole aujourd’hui afin qu’elle vous présente “La fabrique de la radicalité” de Laurent Bonelli et Fabien Carrie, paru l’an dernier aux éditions du Seuil…
La quatrième de couv’ en préambule…
“L’inquiétude produite par les attentats récents et par le départ de centaines de jeunes vers la Syrie a suscité un déferlement d’analyses, dont le caractère foisonnant masque l’absence quasi complète de données à grande échelle sur ceux qui épousent la cause djihadiste.
C’est cette lacune que vient combler cette enquête, la plus fouillée à ce jour sur le sujet. Fondée sur l’étude systématique de 133 dossiers judiciaires de mineurs poursuivis pour des affaires de terrorisme ou signalés pour ” radicalisation “, elle permet d’appréhender la manière dont les situations familiales, les relations avec les institutions, les cursus scolaires ou la socialisation entre pairs façonnent les appropriations de l’idéologie djihadiste.
L’enquête révèle ainsi des types de radicalité différents, de la rébellion contre les familles ou les institutions à un engagement pour faire advenir une nouvelle utopie politique et religieuse. À rebours des clichés sur les ” délinquants terroristes “, cet engagement peut aussi concerner des jeunes issus de familles stables, doués à l’école et sans passé judiciaire. De façon troublante, c’est aussi le rôle que les réponses institutionnelles peuvent parfois jouer dans les passages à l’acte que ce travail capital met au jour.”
C’est cette lacune que vient combler cette enquête, la plus fouillée à ce jour sur le sujet. Fondée sur l’étude systématique de 133 dossiers judiciaires de mineurs poursuivis pour des affaires de terrorisme ou signalés pour ” radicalisation “, elle permet d’appréhender la manière dont les situations familiales, les relations avec les institutions, les cursus scolaires ou la socialisation entre pairs façonnent les appropriations de l’idéologie djihadiste.
L’enquête révèle ainsi des types de radicalité différents, de la rébellion contre les familles ou les institutions à un engagement pour faire advenir une nouvelle utopie politique et religieuse. À rebours des clichés sur les ” délinquants terroristes “, cet engagement peut aussi concerner des jeunes issus de familles stables, doués à l’école et sans passé judiciaire. De façon troublante, c’est aussi le rôle que les réponses institutionnelles peuvent parfois jouer dans les passages à l’acte que ce travail capital met au jour.”
Le bouquin sous l’œil aiguisé de Françoise…
Tout d’abord Françoise tient à souligner que les auteurs de cet essai ont pu construire ce dernier à partir des dossiers, tant civils que pénaux, de 133 mineurs suivis par les services de la PJJ.
L’étude interroge les diverses façons dont s’enracine l’idéologie djihadiste, notamment par l’approche du fonctionnement familial, les relations avec les institutions judiciaires et scolaires, ou la socialisation des individus… Une approche qui permet ainsi de mettre à jour plusieurs types de “radicalités”, de la rébellion contre l’autorité familiale ou institutionnelle à la recherche d’une utopie politique ou religieuse… Une approche qui donne aussi à voir une radicalité spécifique, loin des problèmes sociaux ou notamment d’exclusion, dans des familles d’apparence stable, touchant des jeunes sans difficulté particulière, que ce soit sur le plan scolaire ou judiciaire.
De leurs travaux les auteurs ont pu identifier quatre types de radicalité : apaisante, rebelle, agonistique et utopique, et ce selon les relations familiales, l’âge, la propension à l’action ou encore l’adhésion à un monde alternatif, ce qui semble être de potentiels dénominateurs communs.
Au travers de plusieurs thèmes, les auteurs dégagent ainsi une clé de lecture de ce phénomène, qui met en cause le traitement étatique et son action stigmatisante à l’égard d’une jeunesse en quête de sens et d’avenir, dans une société marquée par la précarisation, le déclassement social et l’épuisement des espérances.
Et de là, la question est de savoir quel modèle d’intégration la société française est capable de proposer…
Le mot pour conclure…
Selon Françoise, il faut lire ce livre particulièrement ouvert et complet, dont les documents mettent en cause le traitement institutionnel de ce fonctionnement, qui s’apparente à une dérive sectaire et montre la difficulté du système éducatif classique. C’est d’après elle un chemin vers l’irréductible humanité et une réflexion sur l’essentiel : La transmission des valeurs…