Etonnant bouquin que ce polar qui n’en est pas un : “Le polar de l’été” de Luc Chomarat, paru aux éditions La Manufacture de livres et désormais disponible au format poche aux éditions Points.
Le pitch : Alors qu’il se trouve en vacances au bord de la mer avec sa femme, ses enfants et ses amis, un écrivain sans grande notoriété se met en tête d’écrire le polar de l’été et devenir ainsi un auteur à succès en “s’inspirant très fortement” d’un bouquin dont il se souvient pour l’avoir longtemps admiré dans la bibliothèque de son défunt père : “Pas de vacances pour les durs” de Paul Terreneuve. Une idée qui vire à l’obsession et le pousse à quitter son petit confort estival pour revenir auprès de sa mère et mettre la main sur ce vieux polar tant convoité… Une tâche pas si aisée pour laquelle il va devoir investiguer…
Si j’ai déniché ce petit bouquin en librairie alors que je profitais moi-même de vacances au bord de la mer l’été dernier, c’est finalement dans le cadre #Challengedulecteurconfiné, découvert sur Facebook au début du confinement dont nous faisons actuellement l’objet et que j’ai volontiers partagé avec vous, que je me suis plongée dans cette lecture – la première de mon challenge personnel et correspondant au “livre avec une couverture rouge”…
Si je dois bien avouer que ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, j’ai passé un très bon moment de lecture, bien plus profond que je ne le pensais.
Sous couvert d’une truculente quête, le narrateur relit et analyse son histoire personnelle au gré des grands chapitres de sa vie. Profitant d’un ton humoristique et faussement léger, l’auteur s’offre et nous offre ainsi une profonde réflexion sur la vie qui défile et les relations qu’on tisse au fur et à mesure de celle-ci.
Il est évidemment question de lectures et de littérature entre ces pages, aussi les clins d’œil aux auteurs sont-ils particulièrement nombreux, ce qui n’empêche toutefois pas l’auteur de mettre en lumière avec une subtile ironie les petits travers du monde littéraire et plus largement de notre société.
Avec une plume particulièrement fluide, drôle et délicate, un style soigné et piquant mais aussi plein de justesse et de finesse, l’auteur nous livre un bouquin bien plus touchant et questionnant qu’il n’y paraît.
En bref, un bouquin plein d’humour qui nous invite pourtant à la réflexion, une jolie surprise littéraire que je suis heureuse de m’être offerte durant ce confinement !
