Une nouvelle absolument déroutante : “Iniquité” de Salvatore Minni, paru aux éditions Lamiroy dans la collection Opuscule.
Le pitch : En 2008, Lucas apprend une effroyable nouvelle qui va bouleverser sa vie. Dix ans plus tard, Lucas court toujours après le temps… Jusqu’à ce que celui-ci ne vienne finalement le rattraper…
“Chère Aurélie, 5000 mots pour te faire frissonner… Attention à l’ascenseur émotionnel ! Amitiés, Salvatore Minni”… C’est ainsi que l’auteur me dédicaçait son intrigante nouvelle… Le 18 novembre 2018 au Touquet… A présent j’ai envie de me gifler d’avoir tant tardé à la découvrir… Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous… Aussi je remercie d’autant plus Salvatore Minni de m’avoir accordé cette petite interview, m’offrant ainsi l’occasion de rattraper cet incommensurable retard… Tout est question de temps finalement, mais aussi d’iniquité…
En français littéraire, l’iniquité est une injustice extrême. Un titre judicieusement choisi pour un challenge brillamment réussi ! En effet l’auteur se devait de nous embarquer en 40 pages et 5000 mots, ce qu’il est parvenu à faire sans la moindre difficulté, ne tardant pas à poser les bases d’une histoire apparemment simple mais ô combien bouleversante et rondement menée, pour ensuite nous déchirer le coeur avant de nous prendre au dépourvu puis nous laisser complètement effarés par une fin qu’on n’avait tellement pas prévu…
Et le tour de force réside incontestablement dans le portrait qu’a su dresser l’auteur de son personnage principal, lequel provoque chez nous la compassion puis l’empathie… Avant de nous entraîner à sa suite dans un véritable tourbillon d’émotions, lesquelles sont décidément variées, je puis vous l’assurer.
Le tout est porté par une plume toujours aussi fluide, agréable et élégante, un style vif, percutant et même saisissant pour une histoire qui nous emporte sans délai, qu’on lit presque sans respirer, courant après le temps à l’instar de Lucas afin de savoir ce qui va arriver… Et dont on ressort totalement abasourdi justement parce qu’on n’a rien vu arriver…
En bref, une courte nouvelle d’une étonnante intensité : Ce n’est pas un ascenseur émotionnel : Plutôt une chute libre, vous verrez !