Mes Bookinautes adorés ? Mieux vaut tard que jamais : C’est au tour du Club de Lecture Virtuel de faire sa rentrée ! Une rentrée (fort) tardive après des vacances (fort) anticipées puisque nous nous étions quittés le 23 mai dernier et nous devions nous retrouver le 29 août, au début de mes congés… Je n’ai malheureusement pas suffisamment anticipé mon changement de service conjugué à l’organisation de mon mariage et j’en suis fort navrée… Mais la lecture n’a pas de limite de consommation et nous nous retrouvons dans de meilleures conditions : C’est aussi bien !
Revenons-en donc à nous bouquins et procédons par ordre en rappelant d’abord le thème s’il vous plaît ! “Cet été, je me lance dans la lecture d’un roman primé !” Voici ce que je vous proposais pour occuper cette longue période d’absence… Un sujet qui vous a inspiré bien plus que je ne l’espérais dans la mesure où c’est à onze que nous nous sommes lancés dans cette aventure estivale et c’est à… Onze que nous l’avons joyeusement bouclée, visiblement fiers et satisfaits de nos petites découvertes respectives, toutes plus originales, diverses et intéressantes les unes que les autres !
Assez palabré : Je déclare à présent la cérémonie de clôture de ce Club de Lecture Virtuel officiellement ouverte et vous laisse désormais découvrir ce que ce thème nous a fait lire…
D’ailleurs je m’accorde le privilège de lancer sans tarder les festivités avec “Place aux immortels“, un roman signé Patrice Quélard et paru en mars aux éditions Plon, lauréat du Prix de la Gendarmerie Nationale 2021…
Quatrième de couverture :
Au printemps 1915, Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie bourlingueur et anticonformiste, quitte sa brigade bretonne pour rejoindre le front de Picardie et prendre le commandement d’une prévôté de division d’infanterie. Sa nouvelle position est des plus délicates entre une bureaucratie tatillonne et l’hostilité légendaire des fantassins à l’égard des gendarmes, ces empêcheurs de tourner en rond considérés comme des planqués.
Lorsqu’il est confronté à un suicide suspect au sein de l’unité dont il doit assurer la police, Léon traite l’affaire avec son opiniâtreté habituelle. Mais celle-ci l’entraîne dans un engrenage qui risque bien de faire trembler la Grande Muette sur ses fondements…
Certains crimes ne doivent-ils pas demeurer impunis ?
À la guerre, y a-t-il encore de la place pour l’idéalisme ?
Et surtout, quelle valeur reste-t-il à la vérité quand seule compte la victoire ?
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Je souhaitais parler des titres primés, oui… Mais je voulais surtout sortir des entiers battus et découvrir des récompenses moins connues du grand public. Avec sa belle couverture, son titre intrigant et son résumé accrocheur, ce lauréat d’une première édition d’un Prix que je ne connaissais absolument pas a tout de suite su attirer mon attention… Je détenais même là le candidat parfait pour mon Club de Lecture Virtuel !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Que voilà un roman aussi instructif que passionnant ! A travers ce livre, l’auteur nous entraîne presque sur le front de la Grande Guerre aux côtés de Léon Cognard, Lieutenant de gendarmerie débarqué de sa brigade bretonne pour prendre le commandement d’une prévôté de division d’infanterie à Albert dans la Somme, nous proposant ainsi une intrigue historique particulièrement immersive et absolument inédite.
Fort d’un indéniable travail de recherches et de documentation, mais aussi doté d’un incroyable sens du détail et de la précision, l’auteur magnifie son récit comme ses personnages qu’il a finement pensés, rigoureusement construits, minutieusement étoffés, le tout avec une plume fluide, attrayante et élégante, un style vif et efficace, non dénué d’humour, pour un moment de lecture tout à la fois enrichissant et captivant !
Autrement dit, je suis ravie de cette double découverte : Du Prix comme de ce roman que je vous invite à découvrir sans tarder !
Viens ensuite le tour de ma chère Corinne, Bookinaute des premiers jours et fidèle parmi les fidèles qui a choisi cette fois-ci de se plonger dans la lecture de “Zen Altitude“, un roman signé Sonia Dagotor, lauréat du Prix des lecteurs des Plumes Francophones 2019…
Quatrième de couverture :
Et si une randothérapie au cœur de l’Italie pouvait aider tout à chacun à régler ses difficultés ? C’est en tout cas le concept qu’entend promouvoir le beau Francesco en accompagnant cinq Français légèrement égarés dans la vie mais prêts à se lancer dans l’ascension du Monte Meta. Bérénice craint les hommes. Stéphane veut arrêter de fumer. Fabrice souhaite vaincre sa timidité. Isabelle lutte contre son hypocondrie et Audrey est une mère au bord de la crise de nerfs. Inscrits de plein gré (ou presque), ils espèrent retrouver leur zen attitude, en altitude.
Au programme : des objectifs à atteindre, des discussions animées, des foulées rythmées, des paysages magnifiques, des rencontres inattendues et plein d’autres surprises.
Avertissement : L’autrice ne saurait être tenue pour responsable des fringales provoquées durant la lecture de ce livre. Bonne dégustation ! Bonne lecture ! Bon voyage aussi !
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Ce n’est pas celui que j’avais initialement choisi pour être transparente. Mais après t’avoir communiqué mon premier choix, je suis allée à une séance dédicace de, entre autre, Sonia Dagotor. J’y ai acheté la quasi intégralité de sa biblio et j’ai appris que celui-ci avait reçu le Prix des lecteurs 2019 !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
A l’instar de son auteure, Zen Altitude est un livre plaisant, dynamique, drôle. C’est un roman qui se lit sans réfléchir et permet de sortir, pour quelques instants au moins, de cette période anxiogène. L’histoire n’est pas réellement originale mais elle nous emporte pourtant en Italie. Les personnages sont tous attachants. Sans être addictif, le livre ne nous quitte pas, tellement il se lit facilement. Si vous avez envie de vous vider la tête, courez l’acheter !
C’est ensuite avec plaisir que je retrouve Sarah, sympathique Bookinaute qui nous revient pour une nouvelle participation avec “Le Passeur“, un roman de Stéphanie Coste paru aux éditions Gallimard, lauréat du Prix de la Closerie des Lilas 2021…
Quatrième de couverture :
Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, “de l’espoir son fonds de commerce”, qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ? C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Erythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu… A travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Il s’agit d’une distinction que j’apprécie beaucoup. Chaque année je lis le titre à qui ce Prix a été décerné et je crois n’avoir jamais été déçue par mes lectures. Je n’avais pas encore lu celui-ci, il s’est donc imposé comme une évidence lorsque j’ai vu passé ce nouveau thème.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Quelle lecture ! Un roman sombre et puissant qui aborde avec beaucoup d’intelligence un sujet tristement d’actualité. Un récit prenant et poignant, que j’ai lu d’une traite tellement ses pages m’ont littéralement happée : Je recommande !
C’est ensuite à l’adorable Hamida que je laisse la parole ! Cette grande habituée du Club de Lecture Virtuel a choisi de se plonger cette fois-ci dans la lecture de “Benzos“, un roman de Noël Boudou paru aux éditions Taurnada, lauréat du Prix des auteurs inconnus dans la catégorie littérature noire 2019…
Quatrième de couverture :
Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ?
Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ?
Avez-vous une confiance absolue en vos proches ?
Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l’étrange et l’impensable.
Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ?
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Le thème m’intéressait mais je voulais éviter les Prix “trop connus”, les habituels Goncourt, Renaudot et autres Femina. Je suis donc allée voir sur ton blog pour y dénicher une perle rare et je suis tombée sur ce titre et son Prix dont tu fais partie du jury… C’est parti !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce fut une belle découverte. On sent que l’auteur maîtrise (malheureusement) son sujet et l’intrigue qui en découle est tout simplement redoutable. Efficace. Machiavélique. Peut-être un peu longue mais vraiment réussie. Je me suis laissée embarquer dans l’univers infernal de Nick et j’ai souffert avec lui. C’est un livre qui se lit vite et bien. Je lirai volontiers les autres titres de cet auteurs et les autres lauréats du Prix.
Vient ensuite le tour d’une Bookinaute plus qu’aguerrie puisqu’elle est membre du Club depuis sa toute première session, fait également partie de ma Communauté du Bouquin ainsi que de ma DreamBookTeam : Il s’agit en effet de ma Maman Roseline, laquelle a choisi de découvrir “Jolis jolis monstres“, un roman de Julien Dufresne-Lamy, initialement paru aux éditions Belfond et désormais disponible au format poche aux éditions Harper Collins, lauréat du Grand Prix des Blogueurs Littéraires et du Prix Millepages 2019…
Quatrième de couverture :
“Je m’appelle James et je suis exquise…”
Découvrez le grand roman des drag-queens.
Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter.
Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme.
Les plus jolis monstres du monde.
Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle des club kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l’humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé.
Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l’identité. Au cœur d’une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Comme souvent je ne savais pas trop quel livre choisir. J’avais pensé à Sylvain Tesson mais je l’ai déjà lu et peut-être même déjà proposé pour le Bouquinist Park, je craignais une redit. Je t’ai demandé conseil et tu m’as proposé ce livre que je ne connaissais pas, ce Prix des blogueurs que je ne connaissais pas non plus. C’était une découverte à faire.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je ne connaissais pas mais j’ai adoré. C’est un merveilleux roman, tendre et touchant, original et poétique. Intéressant et bouleversant surtout. Très bien écrit aussi. Une émouvante ode à la différence, qu’on a du mal à quitter. Merci pour cette lecture !
Une autre de mes plus charmantes et fidèles Bookinautes s’est jointe à nous pour cette nouvelle aventure livresque et il s’agit de ma très chère Aurore ! Elle a choisi pour l’occasion de se plonger dans “Underground Railroad” de Colson Whitehead, initialement paru aux éditions Albin Michel et désormais disponible chez Livre de poche, lauréat du Prix Pulitzer et du National Book Award 2017…
Quatrième de couverture :
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les états libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Quand j’ai lu le thème du nouveau club de lecture virtuel, je me suis rappelée de ce livre que j’avais choisi l’année dernière et qui avait rejoint ma PAL depuis déjà bien trop longtemps. C’était donc l’occasion rêvée de me plonger dans cette lecture.
Qu’as tu pensé de cette lecture ?
J’ai pris le train en compagnie de Cora à la découverte du passé esclavagiste des États-Unis. Ce livre est une merveille à mettre entre toutes les mains. L’histoire s’inscrit dans l’Histoire avec une écriture juste. Elle invite à s’interroger sur les inégalités raciales. La délivrance du prix Pulitzer se justifie pleinement. J’espère pouvoir me plonger rapidement dans la lecture de Nickel Boys du même auteur, qui a lui aussi reçu le prix Pulitzer en 2020.
A présent c’est au tour de Julie de nous présenter sa lecture ! Pour sa nouvelle participation au Club de Lecture Virtuel, elle a choisi de s’attaquer à “Stupeur et Tremblements“, le célèbre roman d’Amélie Nothomb, initialement paru aux éditions Albin Michel et disponible au Livre de Poche, lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie Française en 1999…
Quatrième de couverture :
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière. Une course absurde vers l’abîme – image de la vie –, où l’humour percutant d’Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l’angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l’auteur d’Hygiène de l’assassin le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1999.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Je n’ai jamais lu Amélie Nothomb même si elle compte de nombreux lecteurs dont tu fais d’ailleurs partie. Je ne l’ai jamais lu parce que je craignais que ce soit un peu trop perché pour moi et puis je n’en ai jamais vraiment eu l’occasion. Ce club était l’opportunité de la découvrir avec l’un de ses romans les plus connus.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Quelle surprise… J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture ! C’est très bien écrit, c’est aussi plein d’humour et de poésie. tellement immersif et je l’ai lu en un rien de temps, pas uniquement parce que c’est court, c’est aussi très prenant. J’en lirai d’autres, c’est certain ! D’ailleurs j’hésite déjà entre son dernier, “Frappe-toi le cœur” dont j’ai entendu le plus grand bien et “Soif” qui aurait pu décrocher le Goncourt… Je te dirai ça vite !
Le Club de Lecture Virtuel a la chance de compter de grands habitués parmi lesquels Marie ! Pour cette session estivale, elle a choisi de découvrir “Chavirer” de Lola Lafon, paru l’an dernier aux éditions Actes Sud, lauréat du Prix Landerneau des Lecteurs et du Prix du Roman des étudiants France Culture Télérama 2020…
Quatrième de couverture :
Entre corps érotisé et corps souffrant, magie de la scène et coulisses des douleurs, Chavirer raconte l’histoire de Cléo, jeune collégienne rêvant de devenir danseuse, tour à tour sexuellement piégée par une pseudo Fondation de la vocation, puis complice de ses stratégies de “recrutement”. Trente ans plus tard, alors qu’elle-même a fait carrière – des plateaux et coulisses de Champs-Elysées à la scène d’une prestigieuse “revue” parisienne – l’affaire ressurgit. Sous le signe des impossibles pardons, le personnage de Cléo se diffracte et se recompose à l’envi, au fil des époques et des évocations de celles et ceux qui l‘ont côtoyée, aimée, déçue ou rejetée.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Voilà un moment qu’il traînait dans ma PAL et j’étais persuadée qu’il avait reçu un Prix… J’ai quand même vérifié avant de te le soumettre, et puis je me suis plongée dans sa lecture !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un roman troublant… Étonnamment juste, introspectif et touchant. Si tout ne m’a pas convaincue, j’ai beaucoup aimé ce livre très intéressant, qui devrait être lu par toutes les jeunes filles car il frappe de sa clairvoyance, de sa pertinence.
Autre membre de ma DreamBookTeam à m’avoir fait le plaisir de participer à cette nouvelle session du Club de Lecture Virtuel, c’est au tour de mon mari Franck – Oui oui, mon mari, et c’est la première fois que je l’écris ! – de prendre la parole pour nous parler de “L’ordre du jour” d’Eric Vuillard, paru aux éditions Actes Sud et maintenant disponible au format poche chez Babel, Prix Goncourt 2017…
Quatrième de couverture :
L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de «Tristesse de la terre» et de «14 juillet».
«L’Ordre du jour» figure dans la sélection 2018 des meilleurs livres du Boston Globe, a été élu meilleur livre 2018 par la National Public Radio (USA) et a reçu en 2019 le Hay medal for fiction (UK).
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
J’aime les livres avec un contexte historique et ce titre, lauréat du Prix Goncourt dont j’avais discuté récemment avec un ami, correspondait parfaitement au thème. C’était l’occasion de le lire.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le Prix Goncourt se faufile par une porte dérobée pour se glisser dans les coulisses de l’Histoire. Il met en lumière deux moments décisifs qui ont fait basculer l’Allemagne dans le nazisme. Le premier (21 février 1933) lorsque Goering et Hitler convoquent les pontes de l’Industrie allemande pour qu’ils s’engagent à financer la campagne du parti nazi pour les élections législatives et le second est l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938 (L’Anschluss). L’auteur revisite à sa manière et procède à des arrêts sur image. Cela ressemble à une étrange pièce de théâtre avec des scènes absurdes ou grotesques. Avec une écriture d’orfèvre, Eric Vuillard débusque des détails où se cache le diable. Par la description de ces instants, il nous permet d’entrevoir de sordides vérités comme les rapports étroits entre capitalisme et nazisme, ainsi que l’aveuglement coupable des grandes puissances qui n’ont pas voulu voir qu’Hitler précipitait le monde dans l’horreur. Un livre éclairant à lire et relire sans hésitation.
Ravie de l’accueillir une nouvelle fois parmi mes aventuriers littéraires, ma copinaute Valérie, plus connue sous le pseudo de Sally sur les réseaux sociaux, a décidé de se plonger pour l’occasion dans “Kinderzimmer” de Valentine Goby, initialement paru aux éditions Actes Sud et maintenant disponible au format poche chez Babel, lauréat du Prix des Libraires et du Prix Libraires en Seine 2014…
Quatrième de couverture :
En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plusieurs dizaines de milliers de détenues. Mila a vingt ans quand elle arrive à l’entrée du camp. Autour d’elle, quatre cents visages apeurés. Dans les baraquements, chacune de ces femmes va devoir trouver l’énergie de survivre, au très profond d’elle-même, puiser chaque jour la force d’imaginer demain. Et Mila est enceinte mais elle ne sait pas si ça compte, ni de quelle façon.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Comme beaucoup, je suis fascinée par la Seconde Guerre mondiale. Depuis quelques temps, je m’intéresse au sort des enfants durant cette période. Ce roman entre parfaitement dans la thématique.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Mila arrive dans le camp de concentration de Ravensbrück en janvier 1944. Elle est enceinte. Est-ce une chance ?
L’autrice nous plonge au cœur de la survie des femmes, l’obsession majeure est celle de manger. Certaines sont capables de solidarité voire d’empathie mais tout est relatif.
Le style de l’auteur est celui du courage, il se conjugue au présent, mêle les langues pour rendre compte de la multiplicité des origines de chacune. On est parfois à la limite de l’oralité, associant le lecteur aux pensées et aux doutes des personnages.
Le prologue est très intéressant, il ouvre une perspective avec le présent, un rapprochement avec la nouvelle génération.
Très beau roman pour des cœurs bien accrochés.
C’est également avec beaucoup de plaisir que je retrouve à présent Céline, laquelle a choisi de réitérer son expérience auprès du Club de Lecture Virtuel pour cette session estivale avec “L’eau rouge” de Jurica Pavicic, paru cette année aux éditions Agullo, lauréat du Prix du Polar Européen 2021…
Quatrième de couverture :
L’Eau rouge déploie dans une grande fresque les bouleversements de la société croate : chute du communisme, guerre civile, effondrement de l’économie et de l’industrie, investissements étrangers et corruption… Ou comment les traumatismes de l’Histoire forgent les destins individuels.
Dans un bourg de la côte dalmate, en Croatie, Silva, une jeune fille de 17 ans, disparaît à l’occasion de la fête des pêcheurs. Nous sommes un samedi de septembre 1989, dans la Yougoslavie agonisante. L’enquête policière menée par l’inspecteur Gorki Šain fait émerger un portrait de Silva plus complexe que ne le croyait sa famille : celui d’une lycéenne scolarisée à Split, la capitale dalmate, touchant à la drogue et revendant de l’héroïne pour le compte d’un dealer nommé Cvitko. Et puis il y a ce témoin de dernière minute, qui prétend avoir vu Silva, le lendemain matin de sa disparition, prenant un billet de car pour l’étranger… Mais l’Histoire est en marche, le régime de Tito s’effondre, et le nouveau pouvoir lance une chasse aux sorcières qui n’épargne pas les forces de l’ordre : l’inspecteur Gorki Šain est poussé à la démission et l’affaire, classée. Seule la famille de Silva poursuit obstinément les recherches…
À travers ce drame intime, L’Eau rouge déploie dans une grande fresque les bouleversements de la société croate : chute du communisme, guerre de 1991 à 1995, effondrement de l’économie et de l’industrie, statut des vétérans de guerre, explosion de l’industrie touristique et spéculation foncière, investissements étrangers et corruption… Ou comment les traumatismes de l’Histoire forgent les destins individuels.
Le roman L’Eau rouge s’est vu décerner en 2018 le prix Ksaver Šandor Gjalski du meilleur roman croate, et en 2019 le prix Fric de la meilleure fiction.
Pourquoi avoir choisi ce livre ?
Je ne lis que du polar, un genre qui intéresse assez peu les sélections de prix littéraires… Mais il en est un que je lis chaque année, c’est celui-ci : Ce sera donc ce titre et pas un autre !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Véritable gage de qualité, ce Prix s’avère une fois de plus amplement mérité. Je crois bien que c’est le premier polar croate que je lis… Je ne sais pas si d’autres ont été traduits en France mais je vais me renseigner ! L’auteure nous propose un excellent polar avec une intrigue très bien construite et des personnages finement dépeints. Mais l’auteure nous propose surtout un portrait époustouflant de ce pays et ses stigmates. C’est très enrichissant. C’est vraiment captivant : A lire pour les amoureux du polar qui n’ont pas encore eu l’occasion de le faire !
Et c’est à… Moi que revient la lourde tâche de clôturer cet session estivale du Club de Lecture Virtuel ! Non vous n’avez pas rêvé mes Bookinautes adorés, j’ai effectivement lu deux titres cette fois-ci et je vous parle à présent de “Corpus Christine“, un roman signé Max Monnehay, initialement paru aux éditions Albin Michel et désormais disponible au Livre de Poche, lauréat du Prix du Premier roman 2006…
Quatrième de couverture :
« Collez-moi le canon d’un magnum sur la tempe je tremblerai moins. Enfermez-moi dans la chambre froide d’une morgue et laissez-moi vous dire que c’est du gâteau. Ce que je vis devait peser dans les cent vingt kilos et transpirait à grosses gouttes une eau malodorante. Ce que je vis était énorme. C’était ma femme. »
Un homme vit en position horizontale, séquestré et affamé dans son propre appartement par sa femme. Il décrit son martyre, la longue horreur des jours passés à tenter de se nourrir : il rampe, se suspend, glisse. Elle, obèse, distille l’agonie, lui supprimant toute possibilité d’attenter à ses jours. Puis, elle disparaît totalement et la haine qui alimentait le famélique époux se mue en une docilité d’animal domestique qui attend sa pitance. Enfin elle revient et change de stratégie pour réveiller en lui une cruauté assoupie. Le squelettique reprend goût à la vie par le seul sentiment qu’il lui reste, le désir de meurtre.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
C’est un peu par hasard que je suis tombée sur ce titre… J’avais déjà mon livre pour le Club de Lecture Virtuel, je l’avais même déjà lu et j’avais répondu aux questions avant de partir en vacances à Soulac sur Mer où l’on trouve pas moins d’une maison de la presse, deux librairies et une bouquinerie… C’est dans cette dernière que j’ai croisé ce livre dont on m’avait déjà parlé par le passé… Une autrice que je connais pour avoir déjà lu Somb, son second roman… Une autrice que j’ai d’autant plus remarquée que nous sommes originaires de la même région, du même département, de la même ville… Assurément c’était un coup du destin, il me fallait ce bouquin, lauréat du Prix du Premier roman 2006… Un coup du destin, je vous le dis ! Je l’ai donc ajouté à cette session : Qui a dit qu’on ne devait lire qu’un seul bouquin pour mon propre Club de Lecture ? ^^
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Voici un livre que je qualifierais décidément d’OLNI ! Tout à la fois prenant et dérangeant, original et inquiétant, sordide et grinçant… Sans vraiment le savoir on pénètre ici dans un huis clos assez sombre et inédit en plus d’être fort bien construit, dans lequel on partage les état d’âmes de notre narrateur… Séquestré dans son propre appartement par sa propre femme… Très vite l’intrigue nous happe et nous attrape : On veut savoir, on veut comprendre… Dès lors on est tenu en haleine d’un bout à l’autre de ce récit servi par une plume vive et efficace, un style direct et percutant, un récit dont on tourne les pages toujours plus vite pour connaître le fin mot de l’histoire… Aussi inattendu que réussi !
C’est ainsi que s’achève cette session estivale d’un Club de Lecture Virtuel bigrement enrichissant ! Ma wishlist s’est encore alourdie de quelques titres… Et bientôt ma PAL en fera tout autant ! Parmi ces livres, le(s)quel(s) avez-vous déjà lu ? L(s)quel(s) avez-vous envie de lire ? N’hésitez pas à nous le dire et partager vos retours de lecture en commentaire !
Et tandis que j’en profite pour remercier chacun de mes aventuriers pour la belle sélection qu’ils nous ont proposée, je vous dévoile sans délai ni détour le thème qui pourrait bien vous occuper, vous et moi, pour les prochains mois ! Vous êtes prêts ? Le voici :
Méfie-toi du sept, il hantera ta prochaine lecture !
Vous connaissez le thème… A présent prenons connaissance des habituelles petites règles à respecter :
– On s’inscrit par mail jusqu’au 30 septembre 2021 à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
* Pourquoi avoir choisi ce titre ?
* Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes transmises par mail à la même adresse au plus tard le 31 octobre 2021 !
– On se retrouve le dimanche 07 novembre 2021 pour un nouveau bilan… Et l’annonce du thème pour la session suivante !
Vous avez le thème : Alors à vos idées, à vos librairies et à vos claviers ! Il me tarde déjà de découvrir les titres que ce nouveau thème vous a inspirés ! La nouvelle session du Club de Lecture Virtuel étant désormais ouverte, je vous souhaite une bonne lecture ainsi qu’une belle rentrée !
Et flûte, j’ai raté l’inscription ! Bon j’essaye de revenir pour le suivant!