
The Entertainment King dans l’œil du Cinématographeur : “L’œuvre de Steven Spielberg : L’art du blockbuster – Volume 1” de Victor Norek, paru le 09 novembre 2023 chez Third éditions.
Le pitch : Capable de donner vie aux blockbusters les plus complexes comme à des films plus intimistes, Steven Spielberg compte depuis plus de cinquante ans parmi les cinéastes majeurs du septième art. Derrière sa filmographie d’une grande diversité se cache une œuvre cohérente, à la richesse parfois insoupçonnée. L’Œuvre de Steven Spielberg. L’art du blockbuster vous invite, que vous soyez néophytes ou cinéphiles aguerris, à porter un nouveau regard sur ses longs-métrages. De manière claire et didactique, en se concentrant essentiellement sur la mise en scène, Victor Norek, alias Le CinématoGrapheur, décortique film par film la réalisation de Spielberg, les symboles et les métaphores qu’il exprime visuellement par le langage du cinéma. Par le prisme d’axes thématiques transversaux, ce premier volume analyse dix-sept longs-métrages du cinéaste, parmi lesquels : Minority Report, la trilogie Indiana Jones, Rencontres du troisième type, The Fabelmans ou encore La Guerre des mondes.
Une fois n’est pas coutume mes Bookinautes adorés, aujourd’hui je vais vous parler ciné ! Si je suis aussi calée sur le septième art qu’un moldu en magie, j’ai longtemps hanté les salles obscures durant mes jeunes années (qui sont loin, oui, je sais…), aussi c’est la curiosité qui l’a emporté lorsque ce livre est paru. Curiosité pour Spielberg ? Non, pas forcément, j’avais la prétention de connaître son œuvre de façon globale et générale, ce qui me convenait assez. Curiosité pour Norek ? Il est certes le petit frère du grand Olivier, mais après ? Nous voilà bien avancés… Curiosité pour le Cinématographeur ? Voilà, nous y sommes ! Victor, c’est surtout Monsieur Ciné, à l’origine d’une excellente chaîne YouTube : Le Cinématrographeur, sur laquelle il vous invite à la (re)découverte de quelques-uns des chefs d’œuvre du grand écran. De mémoire, j’y ai atterri avec “Casino Royale” et “Split“. Je l’ai également écouté avec beaucoup d’attention nous présenter “Edward aux mais d’argent“, “Scream“, “Seven” ou, plus récemment “Fenêtre sur cour“. Peu importe votre niveau d’intérêt en matière de films, je vous invite à visionner ces vidéos… Parmi lesquelles on sent déjà poindre la passion du cinéphile pour Steven Spielberg.
En effet, pour ce dernier, Victor Norek est allé plus loin et a publié un ouvrage presque encyclopédique en deux volumes : Le second est paru en mai dernier tandis que le premier, que je viens donc de terminer, est sorti en… Novembre 2023. Qu’ai-je donc fichu depuis tout ce temps, alors même que je me suis procurée l’ouvrage dès sa publication pour me le faire dédicacer à l’issue d’un formidable entretien sur “Rencontres du troisième type” suite à sa projection au Club de l’Etoile le 12 novembre 2023 ? CALMEZ-VOUS. Je vais vous expliquer tout cela à travers ma chronique, qui ne rendra sans doute pas hommage au travail de l’auteur puisque ce genre de lecture ne m’est pas habituel, mais qui aura le mérite d’être sincère… Et passionnée : Nous sommes sur la même longueur d’onde, tout compte fait !
Commençons par faire une brève présentation. Le bouquin est un magnifique pavé broché de 430 pages merveilleusement illustrées, explorant 17 œuvres de Steven Spielberg, de “E.T.” à “West Side Story” en passant par la trilogie “Indiana Jones” et d’autres pépites comme “Arrête-moi si tu peux“, “Minority Report“, “Le Terminal” ou “La Guerre des Mondes“. 17 films donc, dans lesquels je me suis (re)plongée sur 21 mois… A raison (plus ou moins) d’un film mensuel, ce n’est donc pas si mal que cela !
Car n’allez pas vous mettre en tête de lire ce bouquin comme on dévore un roman. NON. Il s’agit là d’un mets d’exception qui doit se déguster, qu’il faut prendre le temps de savourer. Ce que j’ai donc fait, en poussant le vice jusqu’à regarder la plupart des films qui étaient explorés (sauf “1941” et “Amistad“, pour ne rien vous cacher), avant ma lecture (quand je ne connaissais pas l’œuvre ou lorsque je n’en gardais aucun souvenir, autrement dit “The Fabelmans“, “Poltergeist“, “Lincoln” et “West Side Story“) pour comprendre de quoi Victor allait me parler, ou après, afin de m’offrir mon propre examen comparé. Rassurez-vous, mes Bookinautes adorés, cela n’a rien d’obligatoire ni même nécessaire, seulement moi je ne fais pas les choses à moitié !
A travers trois axes principaux – Autobiographique, cinématographique et politique -, Victor Norek nous offre déjà un premier angle d’approche de la filmographie de ce génie du cinéma, un alléchant programme que j’ai choisi de suivre pour profiter pleinement de son analyse. Et au fil des films, celle-ci se révèle toujours remarquablement étayée et approfondie, fouillée et didactique, enrichissante et pédagogique. Si vous aimez les vidéos du Cinématographeur, vous aimerez les études de Victor Norek. Parce qu’il vous raconte, vous explique, décortique de façon claire, éclairée et éclairante. Que vous soyez profane, néophyte, initié ou expert, cette lecture se révèle bigrement instructive et passionnante, érudite et dense sans jamais être assommante, ni imposante d’ailleurs : Qu’on partage ou pas l’avis de l’auteur, c’est à chaque fois très pertinent, nous permettant de développer notre propre esprit critique par la même occasion.
Ajoutez à cela deux intermèdes fort instructifs ainsi que de superbes illustrations vous permettant de pointer du doigt ce que l’auteur développe durant son exposé, outre l’objet livre lui-même qui s’avère tout à fait élégant, du plus bel effet dans une bibliothèque, vous comprendrez alors que ce bouquin est formidable, il vous (re)donnera envie de partir à la rencontre de Steven Spielberg sans tarder. Pour ma part, le second volume m’attend, et je suis d’autant plus enthousiaste de m’y plonger : Rendez-vous dans un peu moins de deux ans pour vous en parler ! ^^
En bref, je ne suis pas une spécialiste du cinéma mais Victor Norek l’est. Incontestablement. Glissez-vous dans ses lignes pour découvrir The Enterainment King comme vous ne l’avez jamais vu… Et s’il manque d’inspiration pour de prochains écrits, j’ai deux ou trois noms à lui suggérer !