“On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux” : “Shaman – l’aventure mongole” de Tigran, paru en trois tomes chez Mama éditions.
Tome 1 : La Quête
« Tsenek me regarde stupéfait. La foudre m’a frôlé, et il sait. L’orage est passé, mais le vent souffle encore sur la steppe illuminée par le retour du soleil. Un éclair a frappé. Tsenek sait ce que cela signifie. La désignation. La guérison. La charge aussi. Et parfois le fardeau. »
Premier volet de la saga Shaman, La Quête est le récit d’un jeune Français parti s’initier au chamanisme en Mongolie. Une aventure spirituelle et amoureuse parsemée d’épreuves, à cheval entre deux mondes… pour que la flamme soit ravivée et le feu partagé.
Tome 2 : La Vision
« “Et si l’infiniment petit était plus riche que l’infiniment grand ?” me demande la chamane. “Après tout, ne s’agit-il pas de chercher ce qui est déjà au cœur, en soi plutôt qu’à l’extérieur ?” Ce sont les derniers mots que prononce ce soir Otharjanat la guérisseuse, avant d’enfiler la coiffe rituelle que je viens de lui tendre. Puis elle commence à battre du tambour, prête à ouvrir la porte entre les mondes. »
Deuxième volet de la saga Shaman, La Vision est la poursuite d’une transmission qui se déploie au cœur d’un récit mystique et passionné ponctué d’obstacles, à la lisière de l’invisible… pour que la connaissance soit sauvegardée et sa portée révélée.
Tome 3 : L’Appel
« Plusieurs mois sont passés depuis que j’ai appris qui tu étais vraiment. Tu es assoupie près de moi. Hilga. Ma jeune compagne de cette vie, qui nous a donné Seta. Toi qui es aussi mon maître dans l’au-delà, et me transmets les trésors de ton âme au cœur de la nuit. Ta peau contre moi. Ta chair pleine de chaleur et tes cheveux défaits. Ta douceur et ton souffle. Ta fougue et ton abandon. La mère de notre fille, et, en mon esprit, la voix de l’au-delà. L’aimée en cette vie-ci, et la vénérable dans d’autres lieux. Unique et double à la fois. Mais toi, tu ne le sais pas… »
Troisième volet de la saga Shaman, L’Appel est l’accomplissement d’une quête ésotérique et charnelle au centre d’une passation de savoirs entre plusieurs dimensions… pour que la magie soit déployée et ses pouvoirs maîtrisés.
Mes Bookinautes adorés, c’est une chronique pour le moins atypique que je m’apprête à vous livrer. Déjà parce que je ne vous parle pas d’un seul livre mais bien d’une trilogie. Une trilogie consacrée au chamanisme qui plus est, thème que je n’avais encore jamais abordé. L’occasion m’en fut offerte pour le Festival du Livre de Créteil, lorsque Georgia me proposait d’animer une table ronde intitulée “Chamanes et guérisseurs : Plongée dans l’extra-ordinaire“. Il s’agissait alors de me plonger dans la lecture du Tome 6 (de “L’aventure amérindienne : Le tigre et le jaguar“) mais vous me connaissez : Je ne fais jamais les choses à moitié et j’aime maîtriser mon sujet, aussi ai-je décidé de découvrir l’intégralité de la saga afin de me familiariser avec l’univers de l’auteur et relever au mieux cet audacieux défi… Mais j’y ai trouvé bien plus : Tellement plus, puisqu’une part de moi-même m’y a sans aucun doute été révélée. A charge pour moi de vous raconter cette expérience fabuleuse et enrichissante.
Si j’ai préféré vous présenter cette trilogie en son entier, c’est tout d’abord parce qu’elle se compose de trois tomes d’environ 150 pages qui se lisent avec une incroyable facilité. Et bien que chaque opus soit bel et bien doté d’une fin en soi, cette histoire ne sera jamais aussi belle, instructive et enivrante qu’en se dévoilant à votre âme et à vos yeux dans toute son envergure, dans toute son ampleur.
Sous ces trois belles couvertures se cachent donc une initiation multiple. Celle de notre protagoniste, parti s’installer au cœur des paysages grandioses de Mongolie depuis une quinzaine d’années auprès de la grande chamane Otharjanat. Avec lui, celle du lecteur qui vit bien plus qu’il ne lit cette incroyable aventure… Et celle de l’auteur aussi, à qui les esprits ont soufflé ce récit afin qu’il nous soit transmis à notre tour.
A travers cette envoûtante fiction agrémentée de souvenirs de l’auteur d’autant plus touchants qu’ils sont authentiques, Tigran nous offre une immersion complète et parfaite au cœur d’une tribu mongole pour mieux élargir nos horizons et ouvrir notre esprit à ce qui se ressent mais ne se voit pas au sens où vous l’entendez, raison pour laquelle j’ai introduit mon propos par cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry.
Parce qu’à travers ses lignes, l’auteur nous offre davantage qu’une aventure humaine et spirituelle, mais bien plutôt une opportunité de nous rapprocher de nous-même, une possibilité de reconnexion intérieure, un réalignement invisible avec la faune et la flore, avec la nature toute entière : Parce qu’on EST la nature. En résulte un véritable apaisement à l’issue de cette lecture dont on sort rasséréné, en harmonie avec soi-même et résolument positif. Qu’on y croit ou pas, ces trois ouvrages nous font du bien et nous apportent la paix. Une paix dont la clé est l’amour, parce que “L’amour est l’arme ultime, car il n’en est pas une”. Merci à Tigran de nous le rappeler de sa plume si belle, si douce, si poétique et si sensible.
En bref, je ne vous demande pas de me croire. Je ne vous demande pas de le croire. Je vous demande de vivre en paix avec vous-même et de vous rappeler que vous êtes la clé de votre propre bonheur. Et cette lecture bienveillante et lumineuse – aux côtés de Tigran, en compagnie de Tangri, Hilga, Otharjanat et tous les autres – peut tout simplement vous y aider.