Quand la nostalgie se fait roman : “Leurs enfants après eux” de Nicolas Mathieu, paru ce 22 août aux éditions Actes Sud.
Le pitch : Eté 1992. Parce qu’il ne fait pas si moche dans l’Est de la France, il faut bien trouver de quoi s’occuper pour oublier la chaleur et passer le temps… De quoi agrémenter l’adolescence d’Anthony de quelques conneries avant de traverser le lac et d’aborder les étés suivants… Mais surtout la vie…
N’insistez pas mes chers amis, de cette histoire je n’entends rien vous dévoiler : Parce qu’un roman comme celui-là vous parle et se vit bien plus qu’il ne se lit… Parce qu’un roman comme celui-là saura si bien raisonner en chacun d’entre nous que ce serait un crime que de vouloir le raconter ici…
Le pari n’était pourtant pas gagné… Alors même que je souhaitais découvrir la plume de cet auteur depuis longtemps, la couverture de ce roman fraichement sorti avait su réprimer mes envies, craignant de trouver là une romance sans saveur ni intérêt… Seulement la quatrième de couverture m’intriguait, et puis le pedigree du Sieur Mathieu cadrait trop mal avec cette idée… Aussi ai-je finalement suivi mon flair de lectrice avisée… M’évitant là une monumentale erreur que je ne me serais sûrement pas pardonné !
Avec une époustouflante simplicité, l’auteur nous offre en effet le roman de la plus grande aventure que chacun doit mener : Celle de la vie, dans tout ce qu’elle a de plus beau, de plus grand mais de plus rude aussi… Car la vie n’est décidément pas un long fleuve tranquille et se voit égratignée par une multitude d’émotions fort bien décrites ici…
Alors on s’attache à ces protagonistes qui la vivent, qui les vivent, on s’attache oui, et on suit leur évolution avec grand intérêt au fil de ces quelques étés trop vite achevés, de ces quelques pages trop vite défilées… Comme un vieil album photo qu’on a feuilleté avec plaisir et légèreté, mais avec nostalgie et mélancolie aussi…
Seulement l’auteur est bien trop fort pour s’arrêter là et, aux travers de ces personnages et avec sa plume la plus belle, la plus fluide et la plus efficace, c’est aussi le portrait de toute une génération qu’il nous dépeint ici, de toute une jeunesse à la fois pleine d’insouciance et en pleine désillusion, au coeur d’une France plus profonde, celle qu’on connaît sans même y penser, en proie au racisme, au chômage et tous ces maux qui ne cessent de la menacer… Pour un vieil album photo tel un souvenir des années passées, tel un témoignage pour les années à venir…
En bref, un roman particulièrement fort et touchant, empreint de nostalgie, de sincérité, d’authenticité… A découvrir sans hésiter !
ce livre ,il me le fait absolument!!!